- le  

Le sang jamais n'oublie

Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 05/09/2019  -  jeunesse
voir l'oeuvre
Commenter

Lucie Pierrat-Pajot - Le sang jamais n'oublie

Lucie Pierrat-Pajot est née en 1986 à Nevers. Après plusieurs détours dans plusieurs régions de France, elle vit aujourd'hui dans L'Yonne avec son mari et sa fille où elle travaille comme professeur-documentaliste dans un collège. Elle a reçu en 2016 le prix du premier roman jeunesse Gallimard-RTL-Télérama pour le premier tome des Mystères de Larispem.

Une Uchronie s'inspirant de la Commune de Paris

Après le succès de la révolution de 1871, Paris est alors devenue une Cité-État et a pris le nom de Larispem. Nous suivons alors l'intrigue près de trente ans plus tard où l'on retrouve notamment le grand Jules Verne, dans une ville à la pointe des technologies de la vapeur. Nous faisons alors progressivement la rencontre de trois protagonistes importants : Liberté, une mécanicienne hors-pair, Carmine, une apprentie louchébem (bouchère en français) et Nathanaël, un orphelin en quête d'identité. Malgré le succès de la révolution et l'éviction de la Noblesse dans Larispem, une révolte commence néanmoins à s'éveiller, d'étranges messages scandent un peu partout dans la ville "Le sang jamais n'oublie".

Du steampunk pour la jeunesse

Ce premier tome s'inscrit dans une trilogie qui met en scène trois adolescents, dont on le devine assez rapidement les destins sont liés. La première édition chez Gallimard laissait découvrir une couverture pour le moins attrayante, la couverture poche de chez Folio est nettement plus sobre et laisse présager une lecture plus universelle. Mais ne vous y méprenez pas, il s'agit du même texte pour la jeunesse.

Cet ouvrage présente principalement le cadre historique, sociétal et les protagonistes principaux de l'histoire . Si le rythme peut s'avérer un brin frustrant pour un public adulte, il ne faut pas oublier que non, nous ne sommes pas la cible. Lucie Pierrat-Pajot prend la peine de poser les bases de son roman en prenant son temps, dans un style et une manière assez didactique. Ce qui fait de ce roman une parfaite introduction historique pour un lectorat adolescent. Il y a même une très belle introduction à la linguistique, et j'ai trouvé ça très original pour immerger encore plus le lecteur dans l'univers historique. Nous savons forcément tous ce qu'est le steampunk et les impacts d'une révolution, eux non. Sur ce point, je trouve que l'autrice a bien présenté son cadre, ses héros adolescents ne sont pas trop caricaturaux et rapidement nous nous intéressons et nous nous attachons à eux. Le rythme est bien jugulé et à peine sommes-nous plongés dans l'intrigue que nous arrivons à la fin avec plein de questions. Là-dessus, l'autrice a vu juste avec ce cliffhanger qui ferait trépigner d'impatience le lectorat. C'est bien mené et oui je reconnais que moi-même je me suis sentie frustrée de ne pas en savoir plus.

En écrivant cette chronique, j'ai repensé à ce film d'animation Avril et le monde truqué (2015), et cela a clairement fait écho à la lecture. Je le conseille ainsi à un lectorat adolescent vers 10-13 ans, assez aguerri tout de même car cela fait 300 pages, privilégiez le format broché si possible (rien que pour la couverture ça vaut le détour).

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?