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MaddAddam

Cycle/Série : 
Langue d'origine : Anglais UK
Aux éditions : 
Date de parution : 01/10/2015  -  livre
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MaddAddam

Margaret Atwood est une romancière, poétesse et critique littéraire canadienne. Récompensée du prix Arthur C. Clarke en 1987 pour son roman La Servante écarlate, elle revient à la science-fiction avec son cycle du Dernier Homme, dont le troisième et dernier tome vient de partir en 10/18.
 
La fin d'un cycle...

Où l'on retrouve les personnages abandonnés à la fin du Dernier Homme et du Temps du déluge, toujours occupés à survivre dans une société fracassée par les délires prométhéens de Cracke, un apprenti Frankenstein généticien qui a éradiqué l'espèce humaine avec une sorte de pilule du bonheur empoisonnée : Toby, une sorte de Noé des créatures hybrides survivantes ; Zeb, un mangeur d'ours fils d'un prêcheur maléfique ; Jimmy-Snowman, un homme à demi mort veillé par les Crackers, des créatures naïves et pacifistes, à la sexualité cyclique...
 
Cette galerie absurde de personnages, Humains et Crackers, saura-t-elle s'adapter à ce monde renouvelé, survivre au chaos, aux Paintballers et aux Jardiniers de Dieu ? Inventera-t-elle une nouvelle mythologie, un nouveau langage, une nouvelle humanité ?

... et celle d'une parabole

Ce conte délirant apocalyptique – à moins qu'il ne s'agisse d'une fable d'anticipation sociale ? – s'essouffle peu à peu.
 
Si les prises de position de Margaret Atwood restent intéressantes (réflexions sur l'écologie, l'humanité modifiée, la régression technologique, le bioterrorisme, les limites des relations que l'on peut entretenir avec des créatures artificielles, les sectes, la recréation d'un langage) et si elle s'amuse toujours autant à faire d'absurdes pieds de nez à quelques grands classiques de l'aventure et de l'anticipation (L'Île du docteur Moreau, Robinson Crusoé, La Ferme des animaux), ses délires narratifs peuvent parfois fatiguer et noyer quelque peu le propos.
 
Ce troisième volume s'enferre dans des flash-back et dans des jeux de langage (mots-valises, syntaxe folle) parfois un peu trop abscons. Alors que, dans le récit, la parole se fait source de sagesse et bouclier contre la déraison, le verbe excentrique d'Atwood perd son lecteur et étouffe ce qui était jusqu'alors une parabole intéressante.

Une déception finale, donc, qui n'entache cependant pas l'intérêt des deux tomes précédents.

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