Stephen Aryan est né en 1977 en Angleterre. Cet auteur de fantasy est diplômé de l'université de Loughborough. Passionné dans sa jeunesse de la Belgariade, du Hobbit et autre Tannara, ces œuvres lui ont permis de trouver ses inspirations pour ses romans. Il travaille aussi comme critique de comics pour Tor.com
L'illustration de la couverture est parfaitement dans le ton du roman. La magie y est complètement destructrice et meurtrière.
Une guerre sans merci
La guerre est quasiment aux portes du royaume de Seveldrom. Tous les mages de guerres sont rappelés pour venir combattre aux côtés de l'armée royale. Balfrus revient donc au pays avec une certaine appréhension car les mages sont rarement bien vus à Seveldrom. Trop de mystères sur leurs pouvoirs destructeurs, trop d'histoires courent sur eux. Et ce n'est pas la présence d'un sombre nécromancien dans l'armée adverse qui va changer la situation, bien au contraire... Pendant ce temps-là, Vargus un vétéran de bien de guerres, reprend lui aussi la route vers les massacres et tueries. Ce guerrier charismatique semble prêt à tout pour défendre le bien contre le mal. Il fera appel à toutes ses forces et celles de ses compagnons d'armes pour arriver à ses fins.
Un récit épique
Il faut reconnaître que lorsqu'on lit la quatrième couverture du roman on tombe directement dans le grand classique de la fantasy. Des grands méchants très nombreux contre une petite armée de gentils ; la lutte du bien et du mal sans compromission.
Une équipe de six magiciens contre un nécromancien et ses disciples, les Éclats, pour la survie de tout un peuple, voire même du monde. En effet le Roi fou veut tout simplement asservir sous sa botte de grand malade psychotique l'ensemble du monde connu.
Mais l'auteur va aller un peu plus loin que cela. En effet, si son histoire de départ semble être du déjà-lu, Stephen Aryan va présenter ses intrigues par petites touches au fil des pages et au fur et à mesure celles-ci vont prendre un peu plus de profondeur. La magie reste classique mais les batailles sont dantesques. Certains mages ont quasiment des pouvoirs divins et leurs combats extrêmement bien décrits. J'ai adoré notamment celui de Ecko, l'un des mages de guerre contre le nécromancien. Chaque magicien que sont Balfrus, Ecko, Finn, Darius, Thule et la belle Eloïse ont véritablement une personnalité et l'auteur d'ailleurs joue beaucoup dessus pour apporter un plus à son roman. En effet leur équipe doit travailler dans une formation unie et si certains ont reçu toute la formation pour contenir leurs pouvoirs, d'autres ne l'ont pas. C'est donc dans un danger permanent entre les attaques du nécromant et ses sbires ainsi que l'épée de Damoclès qu'est Finn, qu’ils vont devoir faire face à cette guerre magique.
Stephen Aryan joue sur plusieurs registres en faisant apparaître d'autres personnages très intéressants comme la princesse Talandra. Celle-ci est sûrement avec Vargus l'une de mes préférées. En effet dévouée à son peuple et royaume, elle va devoir faire des choix difficiles tant amoureux que diplomatiques. Cela donne un peu plus de profondeur à l'intrigue car les complots et trahisons font bon ménage dans l'espionnage des nations. Enfin je m'en voudrais de ne pas parler de Vargus, ce guerrier charismatique vous réserve bien des surprises à bien des égards. Mais là chut ! Je vous laisse le plaisir de découvrir ce personnage hors normes.
Voilà donc une fantasy épique qui reste très classique dans sa trame mais grâce aux talents de conteur de Stephen Aryan et de sa plume accessible et fluide devient une aventure que je conseille vivement à tout amateur.