- le  

Monsieur Lune

Cecil (Dessinateur, Scénariste, Coloriste), Eric Corbeyran (Scénariste)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 31/10/2002  -  bd
voir l'oeuvre
Commenter

Monsieur Lune

Etre mordu de bande dessinée, c'est apprendre la patience. Ceux qui avaient aimé le premier volume du Réseau Bombyce de Cecil et Corbeyran auront attendu près de quatre ans la sortie de Monsieur Lune, le second tome. Cette série est en fait l'alliance d'un scénariste déjà bien expérimenté Corbeyran et d'un novice aux pinceaux, Cecil. Novice certes, mais véritable passionné puisque selon sa biographie, il a attrapé le virus de la BD dès l'âge de cinq ans, fait les Beaux-Arts à 18 ans, et a travaillé dans une librairie et en tant que free lance dans l'illustration. En 1996, il rencontre Eric Corbeyran, qui a, lui, commencé sa carrière avec la série La Griffe des Marais sept ans plus tôt et enchaîne depuis les sagas (Le Cadet des Soupetard, Sales Mioches, Le Chant des Stryges ou bien encore L'Oiseau de feu).

Deux héros façon momies

Le Réseau Bombyce
nous entraîne dans un univers steampunk avec deux voleurs qui jouent les équilibristes en s'appropriant les toits et les greniers désaffectés. Mais en fouinant un peu trop, ils ont découvert une affaire assez sordide impliquant de hautes personnalités. Une affaire qui va leur valoir de gros ennuis. D'ailleurs, à l'entrée de ce second tome, nos deux héros sont dans un sale état. Collectionnant les bandelettes comme les momies, Eustache veille Mouche qui a sombré dans le coma. Mais son réveil est le départ de leurs divergences. Eustache souhaite accueillir et protéger une jeune femme qu'ils ont sauvé tandis que Mouche préférait que leur repère reste secret...

Séduisant

Dans un paysage totalement urbain, l'histoire du Réseau Bombyce est séduisante. D'abord, parce que le décor et le dessin de Cecil sont remarquables, ensuite parce que c'est un scénario bien riche que nous propose Corbeyran. Les rebondissements sont nombreux et les flash back soigneusement dosés. Ce qui est agréable aussi, c'est de ne pas baigner dans un optimisme rose comme dans de nombreuses séries. Ici la vie est dure, les personnages meurent vraiment dans des circonstances parfois atroces et le conflit entre les héros ne se résout pas simplement autour d'une bonne bière. Le Réseau Bombyce est une série d'une grande qualité.

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?