Nicolas Tackian ouvre cette nouvelle collection de Soleil, Terres Secrètes en scénarisant les deux albums déjà parus de Corpus Hermeticum et du Syndrome de Caïn. Pour Opération Gremikha, le premier album de cette série de one shot, il retrouve Alain Brion avec qui il avait déjà collaboré sur Les Insurgés d’Edaleth déjà aux éditions Soleil.

La mystérieuse disparition d’un sous-marin russe

Sur le cercle polaire arctique, au cours d’une expédition archéologique, le pope Serguei Prokoviev et le belle anthropologue Katerina Sokolova découvrent un sous-marin nucléaire russe, le K-160, pris dans les glaces et le corps gelé d’un membre d’équipage sur la banquise non loin. Peu de temps après le navire disparaît de nouveau sans laisser de traces. Quelques mois plus tard, il reparaît dans la base de Gremikha juste avant que le silence radio ne s’installe sur la base. Les autorités russes s’intéressent alors de plus près à la découverte du prêtre orthodoxe et aux recherches qu’il effectuait au Groenland qui semblent avoir un lien avec les mystérieux phénomènes qui accompagnent les apparitions du vaisseau.

Beaucoup de questions et peu de révélations…

Le Corpus Hermeticum rédigé il y a des millénaires par le légendaire Hermès Trimégiste, est le grimoire qui renferme les clefs des principaux mystères ésotériques de tous les temps. C’est le fil conducteur de cette nouvelle série dont Opération Gremikha est le premier album. C’est ici le mythe de la cité perdue de Thulé qui est à la base de l’intrigue.
Toute l’action de l’album est contemporaine sans retour historique dans le temps. Il en ressort une atmosphère assez approchante des investigations de type X-Files : beaucoup de mystères, peu d’explications et une irrépressible envie d’en savoir plus…

Cependant le scénario demeure assez dépouillé et s’ancre facilement dans la réalité. Le dessin d’Alain Brion est plutôt réaliste mais assez particulier en soi. En effet, son travail s’est manifestement concentré sur la colorisation extrêmement soignée et sur l’absence totale de crayonnage. Le résultat est parfois déroutant, avec une infographie un peu trop visible, mais le plus souvent vraiment très réussi.