Après une trilogie remarquée aux Etats Unis comme à l’international, Dan Wells que nous connaissons pour Je ne suis pas un sérial killer, se lance maintenant dans un exercice à la mode : la dystopie.

Un virus responsable de tout ?

Il y a quelques temps un virus, le RM, a anéanti 99,99% de la population mondiale. Les seuls survivants connus se sont rassemblés sur une île pour se protéger des Partials, ces créatures créées il y a quelques années pour leur venir en aide, et responsables de la propagation du virus. Mais, depuis maintenant 11 ans pas un seul bébé ayant vu le jour n’a survécu plus de quelques heures. Ils vivent souvent quelques minutes avant de mourir.

L’avancée en âge de la population et le décès des plus âgés est alors le souci de tous. Il faut trouver un moyen pour faire perdurer l’espèce. Pour cela, une loi draconienne a été mise en place : chaque fille – femme – ayant 18 ans doit tomber enceinte et mettre au monde continuellement des enfants, dans l’espoir qu’un jour l’un d’eux survive et soit porteur d’une résistance naturelle.

C’est dans ce contexte que Kira, jeune interne en médecine qui passe de la maternité à la recherche en virologie, décide de donner sa vie pour trouver un remède.

Elle se lance alors un pari fou : et si le remède venait des Partials eux-mêmes ?

Un monde convaincant.

La mode est à la dystopie en ce moment. Il est alors légitime de se poser des questions lorsque l’on ouvre le livre. Mais les premières pages suffisent à convaincre le lecteur de son bon choix.

Les personnages, passionnants pour certains, sont travaillés, et les interactions continuelles permettent de dresser un portrait progressivement plus complexe de chacun d’eux. Il ne faut pas chercher un monde manichéen, vous seriez déçu. La complexité de l’environnement, des personnages, des lieux, et du monde s’intensifie avec l’avancement dans l’histoire.

Les sentiments sont à l’honneur dans ce livre. Mais l’amour et l’amitié amènent avec eux les décisions stupides, et les répercussions qui le sont toutes autant. Les sentiments qu’éprouvent les protagonistes sont bien réels, et chaque acte est alors dicté en fonction de leur propre vision : morale, éducation, amour, amitié, trahison. L’histoire n’est donc pas téléphonée, et jusqu’au bout nous sommes tenus en haleine. N’oublions pas que nous n’avons pas entre les mains une romance mais bien un livre de science-fiction, avec son lot d’aventures, de suspense,  et de rebondissements.

La suite, dans le prochain tome.