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Petite Fleur : Jazz, voisins et meurtres complétement barrés
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Petite Fleur : Jazz, voisins et meurtres complétement barrés

Vous trouvez la programmation des cinémas ennuyeuse ? Quelque peu répétitive ? Vous allez être surpris par Petite Fleur, le nouveau film du réalisateur argentin Santiago Mitre (El estudiante, Paulina) !

La bande-annonce pose bien le décor de cette comédie fantastique absurde :

Alors, intrigués ?

Petite Fleur nous promet donc 1 heure 38 de scènes de vie de famille, de gazouillis de bébés, de séances de psy, de pause jazz avec le voisin et de… meurtres à répétition. Un pitch qui n'est pas sans rappeler le films The Voices de Marjane Satrapi avec Ryan Reynolds (2014).

Adapté du roman éponyme de l’auteur argentin Iosi Havilio (paru en France en 2017 aux éditions Denoël, traduction de Margot Nguyen-Béraud), Petite Fleur est donc l’histoire toute simple de José, immigré argentin, et de sa petite famille. Le réalisateur a d'ailleurs déclaré :

« José accueille son premier enfant avec sa compagne dans un endroit où il ne se sent pas tout à fait à l’aise. Le récit nous montre son déracinement : il doit se débrouiller dans une langue qu’il parle à peine, alors qu’il ne se consacre plus qu’aux tâches ménagères et à l’éducation de sa fille. »

Sa famille bat de l’aile et a du mal à s’adapter à sa nouvelle situation. Mais, optimiste, sa femme se tourne vers un psy. José lui, se tourne vers son voisin, Jean-Claude, à qui tout semble réussir. Au cours d’une soirée où ils écoutent du Jazz (notamment le standard de Jazz « Petite Fleur » composé par Sidney Bechet en 1972), en sirotant un verre de vin, les deux nouveaux amis discutent, la conversation dégénère et José, pris d’une pulsion à cause du stress et du désespoir, assassine Jean-Claude. Peut-être qu’assouvir cette pulsion sanglante réussira à réparer son couple. Et puis, qui le soupçonnerait lui ?
Mais le lendemain matin, c’est un Jean-Claude tout fringant qui lui souhaite le bon jour et l’invite à repasser une soirée ensemble. José ne sait plus quoi faire : devient-il fou ? Il retourne chez son voisin et le tue à nouveau. Encore, encore et encore. De toutes les façons différentes semble-t-il. Mais Jean-Claude persiste à revenir ! Une nouvelle routine s’installe pour José : métro, boulot, bébé, et le jeudi soir, meurtre du voisin parfait !

Le long-métrage a été tourné en France, loin du pays natal de son réalisateur, et en français. Le casting se compose de Vimala Pons, Daniel Hendler et Melvil Poupaud, fameux interprète de Capri c’est fini (1965). Un choix inhabituel que le Santiago Mitre justifie ainsi :

« Les chanteurs romantiques français étaient très populaires en Argentine dans les années 70 ou 80 : Hervé Vilard, Alain Barrière, même Michel Sardou ont fait des tournées chez nous. Vilard a beaucoup enregistré en espagnol. »

« C’est une autre trace de la France entendue dans mon enfance. J’ai pris un café avec lui, on a parlé du projet, de l’importance de la chanson dans le fantasme romantique de cette histoire. Il a accepté de jouer pour nous, de venir à Clermont-Ferrand. Il fait encore des tournées, en petite formation, il est en forme. »

Très ancré en France donc, c’est en région Auvergne et plus particulièrement à Clermont-Ferrand que le réalisateur a décidé de tourner. Pour en savoir plus sur le film, ses conditions de tournage et les inspirations de Santiago Mitre, n’hésitez pas à faire un tour par YouTube pour visionner cette vidéo.

Distribué par KMBO Films, découvrez Petite Fleur, le 8 juin 2022 en France (et dès le 19 mai si vous nous lisez depuis l'Argentine !).

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