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Sept Cœurs d’Arran

Guillaume Sorel (Dessinateur, Coloriste), Mathieu Gallié (Scénariste)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 30/04/2004  -  bd
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Sept Cœurs d’Arran

Considéré par beaucoup comme un grand dessinateur et artiste, Guillaume Sorel a su au fil des années imposer son style, ses couleurs et ses mondes souvent torturés. Après un passage comme illustrateur dans le jeu de rôle, il mène actuellement une belle carrière d’auteur de BD tout en livrant régulièrement des couvertures de romans de fantasy et de science-fiction. Et s’il ne fallait conseiller que quelques-uns de ses albums dans le monde du 9ème art, on citerait sans hésitation l’intime Mother, L’île des morts et Typhaon. Sans oublier bien sur Algernon Woodcock, série sur laquelle il travaille avec Matthieu Gallié, son compère des Diables et du Fils du Grimacier. Gallié est également l’homme à qui l’on doit Les Petits Rêveurs avec Loisel, Mangecoeur avec Andreae, L’Empreinte des Chimères avec Christophe Coronas et Les contes des hautes Terres dans le même univers qu’Algernon.

Nouveau voyage pour Algernon

Alors que l’année scolaire se termine, Algernon reçoit la visite d’un drôle de personnage à peine ses étudiants en médecine sortis de son dernier cours. Ce n’est autre que l’assesseur d’un juge qui le convoque sur l’île d’Arran pour accoucher une détenue. Une femme qui est accusée d’avoir tué sauvagement plusieurs fillettes. Mais la vérité est souvent ailleurs et Algernon est habitué à voir au-delà des apparences. Sauf que cette fois, une magie puissante semble à l’œuvre et que notre héros préfèrerait prendre ses jambes à son cou. C’est sans compter les lapins qui pullulent sur l’île…

La magie opère toujours

Est-ce le trait de Sorel ? Est-ce l’ambiance ? Est-ce l’intrigue mystérieuse et les rebondissements du scénario ? En tout cas cet album est une vraie réussite, comme les deux précédents de la série. Guillaume Sorel y déploie tout son art, jouant magnifiquement des couleurs, des ombres et lumières. Une nouvelle fois Algernon se trouve pris contre son gré dans une histoire dangereuse où il lui faudra faire la part entre les mensonges et la vérité, entre le fantastique et la réalité. Et une nouvelle fois la magie opère aussi sur nous, nous émerveillant à chaque planche tout en nous mettant mal à l’aise devant cette atmosphère étouffante et torturée. Le mot qui convient, c’est « superbe », aussi bien grâce au talent de Sorel qu’au scénario de Gallié. A condition d’aimer le dessin (mais peut-on faire autrement ?), Sept Cœur d’Arran confirme que cette série est excellente. A ranger dans les grandes, très grandes réussites de la BD.

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