- le  

Swastika Night

Langue d'origine : Anglais UK
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 20/10/2016  -  livre
voir l'oeuvre
Commenter

Swastika Night

Katharine Burdekin (1896-1963), née Katharine Peneloppe Cade, est une auteur britannique de littérature fantastique et futuriste. Durant sa carrière, elle a écrit sous le pseudonyme Kay Burdekin et Murray Constantine. Son œuvre compte dix romans, dont The Burning Ring (1927), The Rebel Passion (1929) et The Devil, Poor Devil! (1934). Certaines de ses œuvres sont qualifiées comme étant des utopies féministes.
 
L'homme surpasse la femme
 
Sept cents ans après la victoire d'Hitler, le Saint-Empire Germanique règne sur l'Europe. L'idéologie nazie est élevée au rang de religion appuyée par la Bible d'Hitler. Les chrétiens sont tolérés mais méprisés. La société revenue à un système féodal est dirigée par les Chevaliers dits "les Bien-Nés" et les nazis.
Quant aux non-Aryens, ils sont considérés comme une main-d'œuvre  nécessaire pour le régime nazi. Les femmes, quant à elles, sont des esclaves sexuelles uniquement utiles à la procréation.
C'est dans cet environnement que nous rencontrons Hermann, jeune ouvrier agricole allemand, et Alfred, mécanicien anglais en permission de pèlerinage dans l'Empire. À la suite d'une rixe, Alfred va faire la connaissance du Chevalier von Hess qui détiendrait un livre retraçant la vraie Histoire de l'Humanité...
 
Un plaidoyer féministe

Swastika Night est un ouvrage paru pour la première fois en 1937. Il me semble, à juste titre, essentiel d'aborder le roman sous cet angle historique pour comprendre la démarche de l'auteur. Évoquer un destin aussi tragique à l'aube d'une guerre que personne ne soupçonnait a de quoi donner froid dans le dos.
J'ai entamé ce récit avec délectation durant les premières pages, la cérémonie à l'église nazie et la lecture de la Bible d'Hitler relataient le côté grandiloquent de l'idéologie avec brio.
Après ça ? On suit les retrouvailles entre Alfred le bon Anglais et Hermann cet Allemand un peu simplet. On devine aisément que des siècles de suprématie nazie ont provoqué des changements radicaux dans le modèle sociétal, amenant nos têtes blondes nazies à accepter purement et simplement les relations homosexuelles (vu que les femmes sont considérées ici comme des moins que rien, ça semble être une évolution qui va de soi). Après la rixe, on peut dire qu'il ne se passe plus grand-chose, si ce n'est ces longues discussions entre le Chevalier von Hess (détenteur de l'Histoire) et Alfred, bon Anglais avec une capacité de réflexion qui s'avère étonnamment progressiste. Il est très curieux et songe à la condition de la femme, etc. Le restant du récit sera principalement un plaidoyer en faveur de la cause féministe ainsi que des réflexions sur l'Histoire et la religion entre autres.
Swastika Night, titre qui fait bien entendu référence à cette longue période d'obscurantisme dans laquelle l'Europe a sombré à la suite de l'avènement du nazisme, reste au final une thématique qui selon moi a été trop peu exploitée pour étoffer une intrigue qui pourtant présentait un gros potentiel. Oui, d'un point de vue historique l'œuvre de Katharina Burdekin n'est pas anodine, mais elle comporte  toutefois des défauts qui rendent la lecture assez monotone.  

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?

{{insert_module::18}}