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The Priest

Hyung Min-Woo (Scénariste, Dessinateur), Nan Suk Pyun (Traducteur)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Coréen
Aux éditions : 
Date de parution : 31/01/2004  -  bd
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The Priest

Deuxième tome de cette série qui en compte déjà une petite quinzaine en Corée, et outre-atlantique, The Priest reste la tête de gondole de Tokebi, cette toute jeune maison d'édition française spécialisée dans le manwha, le manga du "pays du matin calme".

Onzième disciple de Tremozaré

Et c'est par un matin justement presque trop calme que Hyung Min-Woo reprend les aventures d'Ivan Isaak à la case même où il les avait laissées.

Après un premier épisode musclé, qui s'était soldé par le massacre des Mat Riders, l'éradication d'un contingent de zombies envoyés à ses trousses, le prêtre maudit chasseur de démons débarque à Saint Baldias, ville fantôme.

Ville morte-vivante plutôt, car c'est là que Xavilon a installé son sanctuaire. Il est le onzième disciple de Tremozaré, et sert son maître dans la lutte qui l'oppose à Vessiel, le démon qui a ressuscité un Isaak assoiffé de vengeance en échange de la moitié de son âme. Une guerre qui sur Terre se matérialise par le combat que se livrent les deux damnés.

Un combat sanglant, brutal, dont, comme dans le premier volume, aucun détail ne nous est épargné. Et là encore, même si Hyung Min-Woo, profite de quelques cases de répit dans sa boucherie générale pour poser un peu mieux son intrigue, on peut être rebuté par cette violence strictement gratuite. Ce serait toutefois aller chercher du propos là où il n'y en a aucun.

Du culot !


Dans un genre où le spectaculaire, voire l'horreur ont avant tout valeur d'exutoire, laissez-vous porter par le rythme des cases. Une fois encore, choisissez soigneusement votre bande son et plongez dans ce gunfight ultra violent. Toute la force de Hyung Min-Woo est celle de son trait. L'aplomb avec lequel il mélange les genres convainc. Un culot qui ne paye qu'au premier degré, et s'il voyage léger, ne s'encombre pas d'un message. Ne vous reste qu'à décontracter votre intelligence, qu'à la laisser profiter des découpages surpuissants, des dessins appuyés et à entrouvrir la porte à votre Mister Hyde. C'est débile, mais profondément jubilatoire. The Priest ne se consomme pas autrement que comme un bon morceau de rock bien violent qu'on écouterait extrêmement fort, juste comme ça, le temps de lâcher un peu la bride.

C'est méchant, gratuit, bien fait, et ça peut même vous laisser l'impression d'être un très vilain garçon. A lire pendant la messe.

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