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Trois bonnes raisons de lire Dix jours avant la fin du monde de Manon Fargetton
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Trois bonnes raisons de lire Dix jours avant la fin du monde de Manon Fargetton

Publié une première fois en 2018 chez Gallimard Jeunesse, puis en poche dans leur collection « Pôle Fiction » en 2020, Dix jours avant la fin du monde connait une troisième vie depuis avril 2021 grâce à Folio dans leur collection SF.

Deux lignes d'explosions ravagent la Terre. Nul n'en connaît l'origine mais quand elles se rejoindront au large de notre côte Atlantique, le monde sera détruit. Sur les routes encombrées de fugitifs qui tentent en vain d'échapper au cataclysme, six hommes et femmes sont réunis par le destin. Ensemble, ils ont dix jours à vivre avant la fin du monde...

1. Un compte à rebours stressant

Dès le titre, nous avons bien compris que le temps nous était compté. Dix jours, c’est le temps qui reste aux personnages pour tenter de survivre à cette catastrophe imminente. Personne ne comprend d’où ça vient, ni ce qu’il se passe. Mais est-ce réellement important ? Pas vraiment. La seule question trottant dans leur esprit (et dans le nôtre) est : comment survivre ?

Chaque chapitre commence avec le nombre d’heures qu’il reste avant la fin du monde. Et cela commence à H-239.

Autant vous dire qu'une fois le roman ouvert, celui-ci sera difficile à lâcher. Chaque minute compte et il semble que notre vie, à nous aussi, en dépende à son tour. Impossible de s’arrêter. L’autrice et ses personnages nous entraînent avec eux et il est hors de question de quitter le navire.

Des rebondissements arrivent sans cesse, nous laissant à peine le temps de respirer.

Tic-tac, tic-tac… l’heure tourne…

2. Les personnages

Chaque chapitre est consacré au point de vue d’un personnage.

Gwenaël, Sara, Valentin, Brahim, Lili-Ann, Laure, Marc et Béatrice.

Gwenaël est le premier à donner son point de vue. En couple avec Sara depuis quelques années, leurs projets de vie ne paraissent pas vraiment correspondre. Tandis que Sara aimerait former une famille, pour Gwenaël rien ne compte plus que son roman, et en particulier le dernier qu’il tente d’écrire. Sara, elle veut vivre, vraiment. Contrairement à Gwenaël qui ne vit qu’à travers ses personnages.

Quand nous, lecteurs, commençons le roman de Manon Fargetton, on commence aussi celui de Gwenaël. Les deux s’entremêlent et l’imagination de Gwenaël apporte des informations en plus celles divulguées par l’autrice. Cette mise en abyme donne un attrait en plus à l’histoire.

Lili-Ann, étudiante à Paris, veut à tout prix rejoindre sa famille en Bretagne, dont sa sœur Laure et son mari Marc. Le problème ? D’après les calculs des scientifiques, ce sera le dernier endroit de la Terre à être touché par l’apocalypse. Tout le monde souhaite donc s’y rendre.

Heureusement pour elle, elle croise la route de Brahim, un chauffeur de taxi n’ayant plus rien qui le retienne dans la capitale et Valentin, un jeune homme ayant sacrifié toute sa vie pour sa mère et qui se retrouve à faire lui aussi partie du voyage.

Et puis, il y a Béatrice. Une enquêtrice de police bretonne qui rejoindra les autres pour partager leur aventure.

Ces personnages, tous plus différents les uns que les autres, ont pourtant tous – ou presque – le même objectif. Chacun avec leur caractère, leurs peurs, leurs envies, ils représentent chacun de nous. Et vous, que feriez-vous s’il vous restait dix jours pour survivre ?

3. Parce que …. Manon Fargetton !

Cette jeune autrice française – et bretonne ! – publie depuis une dizaine d’années maintenant des romans pour enfants, adolescents ou adultes. Elle s'est fait donc connaître dans toutes les tranches d'âge. Ecrivant principalement des romans classés en imaginaire, elle remporte le Prix Imaginales en 2016 et en 2018.

Elle crée, comme à chaque fois, un univers palpitant où les personnages sont profondément construits. Manon Fargetton sait nous captiver avec le dynamisme de son récit.

Un roman qui nous happe du début à la fin et qu’il est impossible de lâcher avant de connaître le sort que l’autrice a réservé à ses personnages.

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