Lazare Guillemot est un nouvel auteur dont on sait peu de choses sur lui, si ce n'est son premier roman ici présent 115° vers l'épouvante. Il vit dans un village de Haute-Savoie avec sa femme Margot Delorme, auteur également d'un ouvrage qui va sortir d'ici peu : Le Dompteur d'avalanches.
Un roman bourré de références
1925, dans l'île de Skellig au large de l'Irlande, le Père Brown, un prêtre catholique amateur de résolution de meurtres et de mystères, et Billy Babbridge, "Guide Indépendant Qualifié", sont témoins d'une manifestation pour le moins hors du commun et effrayante. Tout semble à penser que l'apparition de cette créature ne s'est pas faite par hasard. Pour les aider, nos deux compères seront aidés de trois aventuriers américains, Hareton Ironcastle, sa fille Muriel et son neveu Sidney Guthrie. Sur les traces d'une étrange diagonale de 115°, notre équipe de choc nous emmène ainsi dans une aventure semée d'embûches et de rebondissements ayant pour modeste but : sauver l'humanité, tout simplement.
Court mais intense
Bien sûr, les références, on les voit et on en parle, Chesterton, Rosny Aîné, Lovecraft. Vu sur le papier, ça donne quand même bien envie. Lazare nous a concocté ici un roman riche en aventures, action, et humour qui passe admirablement bien. Je ne le connaissais pas (et vous non plus) et j'admets qu'il est de bon ton de lire de temps en temps un "one shot" qui ne prendra pas des mois à terminer. Le roman s'ouvre sur une enquête, celle du prêtre Chesterton, puis vire à l'action grâce aux Américains qui permettent ainsi une lecture fluide et dynamique de l'intrigue.
Ça m'a plu. Lazare Guillemot a un style auquel j'ai accroché rapidement. C'est le roman de l'été qui vous fera voyager en Irlande, Europe, Afrique. On a chaud et on frissonne à la fois. Ces entités batraciennes monumentales font froid dans le dos. Ces combats contre cette société complottiste adoratrice de la fin du monde ajoute du piment à tout ça. Bref, lisez-le.