Hyperproductif, Corbeyran a aujourd’hui un CV long comme le bras en matière de BD. Parmi ses séries les plus connues, Le Fond du monde, La Digue, Pest, Le Régulateur et bien sûr Le Chant des stryges. Avec Djilali Defalli, le dessinateur de Garous, il a réalisé également Asphodèle dont on retrouve le personnage dans cette série de La Loi des 12 tables.

Asphodèle en danger de mort

Alors qu’elle enquête sur la mort d’une jeune femme apparemment possédée par une sorcière du Moyen Âge, Asphodèle est elle-même soupçonnée de meurtre. Selon une petite vidéo, elle aurait tué le grand maître du Cénacle, cette organisation secrète qui réunie des adeptes de la sorcellerie. Et pour ce genre de crime entre sorciers, il n’y a que la mort qui s’applique comme sentence… Bien loin des tribunaux habituels.

Un défi presque réussi

La Loi des 12 tables est une série avec un double défi. D’abord celui de la rapidité. Corbeyran et Defalli ont prévu de sortir les six tomes en moins d’un an. Un véritable tour de force lorsque d’habitude en BD les cycles progressent d’un album chaque année. Ensuite tout se déroule en temps réel dans les 64 pages de l’album, une contrainte peu aisée au niveau narratif.

Mais dans le premier tome, on était resté plutôt dubitatif devant ce double défi. Le scénario était un peu plat et il y avait de nombreux ratés graphiques dans les planches. Comme s’il y avait eu de la précipitation. Côté dessin, Djilali Defalli a un peu redressé la barre avec ce deuxième tome. Si toutes les planches ne sont pas convaincantes, certaines sont plutôt bien réussies avec une vraie volonté d’aérer le dessin avec de grandes cases. Le résultat est assez agréable à suivre. Il en va de même pour le scénario. Sans que ce soit pleinement original, ce volume a le mérite de nous laisser quelques belles surprises et au final une bien meilleure impression que le précédent. Y’aurait-il du mieux ? Oui assurément. La Loi des 12 tables semble prendre son envol. Il lui reste encore quatre tomes pour nous en convaincre.