Né en 1945 Michel Hérubel a commencé par des études d'Histoire tout en se passionnant pour la peinture. Et avec un certain talent puisque sa première exposition a été parrainée par Jean Cocteau. Il s'est ensuite tourné vers la littérature avec la même réussite puisque sa production compte aujourd'hui de nombreux titres qui lui ont valu plusieurs récompenses. Citons dans sa bibliographie Les héritiers de l'enfer, La maison Gelder ou bien encore Tempêtes sur Ouessant ainsi que les biographies d'Agnès Sorel et Gilles de Rais, des recueils de Contes (de Bourgogne et de Normandie notamment) et pas mal d'ouvrages d'Histoire avec un fort penchant pour la seconde guerre mondiale.
Mystère et boulle de cidre
La jolie et farouche Sabine est une jeune fille décidée. Professeur d'Allemand, elle est entièrement plongée dans son travail et dans ses recherches littéraires. Une ambiance studieuse perturbée par la mort de son père. Un décès qui va l'amener à revenir dans la demeure familiale dans un petit village Breton : Saint-Guildec. Mais au cours de son séjour, les décès s'accumulent de façon mystérieuse. Pourquoi ? Sabine va mener l'enquête avec au bout d'étonnantes révélations sur son histoire familiale et sur son village et surtout la découverte de l'amour avec un grand A.
Courage, fuyez !
La réédition du Démon des brumes de Michel Hérubel rentre amplement dans la catégorie des romans à éviter cet été. D'une platitude infinie, l'auteur multiplie les lieux communs et les scènes déjà lues mille fois. Surtout il semble hésiter en permanence entre le roman sentimental sauce Harlequin, le polar et le fantastique. Résultat un mélange pas franchement heureux qui laisse le lecteur sur sa faim. Impossible d'accrocher vraiment dans ces conditions aux personnages et à l'intrigue. Si on rajoute quelques incohérences dans le récit et un final franchement bâclé (avec des aveux prématurés du coupable), on se demande si l'ouvrage a vraiment été relu. Au final Le Démon des brumes est tout simplement un roman inutile.