Un nouvelle collection sur la Rivière Blanche
Modérateurs : Estelle Hamelin, Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
Un nouvelle collection sur la Rivière Blanche
RIVIÈRE BLANCHE
Collection Baskerville
dirigée par Jean-Daniel Brèque
Fantômes, pirates et aventurières voguent sur la Rivière Blanche ! Embarquez à bord de la collection Baskerville et explorez des villes enchantées, des mondes perdus et des trésors ensorcelés !
De la fin du XIXe siècle à la Grande Guerre, la littérature a connu un âge d’or durant lequel des écrivains comme Conan Doyle, H. G. Wells, Rudyard Kipling, H. Rider Haggard, Bram Stoker et bien d’autres captivaient les amateurs de fantastique, d’anticipation scientifique, de roman d’aventures et de roman policier.
C’est cette époque que la collection Baskerville vous invite à redécouvrir. Vous y lirez des romans et des recueils en majorité inédits dus aux grands auteurs de l’Angleterre victorienne — avec quelques échappées vers des contrées plus lointaines, comme l’Amérique et la Russie, voire la France, qui n’était pas avare de conteurs frénétiques.
À paraître en 2011
La Ville enchantée (A Beleaguered City, 1880), un roman de Mrs Oliphant, considéré comme un classique du fantastique, traduit en français en 1911 par Henri Brémond et préfacé par Maurice Barrès. François Angelier, grand connaisseur en mauvais genres mais aussi spécialiste de l’œuvre de l’abbé Brémond, a enrichi cette édition d’un avant-propos inédit.
Les Exploits du Colonel Clay (An African Millionaire, 1897), un roman de Grant Allen, paru en feuilleton dans The Strand, un chef-d’œuvre du policier humoristique et… un précurseur d’Arsène Lupin ! Ce livre — jadis publié en France dans une édition pirate signée « Jean L’Énigme » ! — est présenté ici dans une nouvelle traduction.
Fantômes et Assassins, un recueil de Robert Barr, composé d’un court roman, « Le fantôme mène l’enquête » (tout est dans le titre !) et de deux nouvelles, où le suspense se mêle à l’humour et à la terreur. Inédit en langue française.
Curios, un recueil de Richard Marsh : les mésaventures de deux collectionneurs rivaux, qui convoitent des objets bizarres et parfois hantés. Un cocktail d’horreur et d’humour, par l’auteur du Scarabée. Inédit en langue française.
Et ensuite… des romans et des recueils de Grant Allen, George Griffith, Richard Marsh, Bertram Mitford, Hume Nisbet, Vladimir Odoievski et Barry Pain… parmi bien d’autres !
Jean-Daniel Brèque a débuté dans la traduction avec Le Scarabée de Richard Marsh, un chef-d’œuvre du fantastique victorien, et revient aujourd’hui à ses premières amours grâce à Baskerville, qu’il dirige et dont il assure la majorité des traductions. Il a été à deux reprises lauréat du Grand Prix de l’Imaginaire, notamment pour son travail sur Le Quatuor de Jérusalem d’Edward Whittemore (Robert Laffont), et fut l’artisan de la redécouverte de Poul Anderson, auquel il a consacré un essai, Orphée aux étoiles (Les Moutons électriques), et un recueil florilège, Le Chant du barde (Le Bélial’).
Comme il est d’usage chez Rivière Blanche, la maquette de couverture s’inspirera de celle d’une collection du Fleuve Noir de la grande époque, à savoir la collection « Angoisse » dans sa seconde mouture, de 1968 à 1974.
Collection Baskerville
dirigée par Jean-Daniel Brèque
Fantômes, pirates et aventurières voguent sur la Rivière Blanche ! Embarquez à bord de la collection Baskerville et explorez des villes enchantées, des mondes perdus et des trésors ensorcelés !
De la fin du XIXe siècle à la Grande Guerre, la littérature a connu un âge d’or durant lequel des écrivains comme Conan Doyle, H. G. Wells, Rudyard Kipling, H. Rider Haggard, Bram Stoker et bien d’autres captivaient les amateurs de fantastique, d’anticipation scientifique, de roman d’aventures et de roman policier.
C’est cette époque que la collection Baskerville vous invite à redécouvrir. Vous y lirez des romans et des recueils en majorité inédits dus aux grands auteurs de l’Angleterre victorienne — avec quelques échappées vers des contrées plus lointaines, comme l’Amérique et la Russie, voire la France, qui n’était pas avare de conteurs frénétiques.
À paraître en 2011
La Ville enchantée (A Beleaguered City, 1880), un roman de Mrs Oliphant, considéré comme un classique du fantastique, traduit en français en 1911 par Henri Brémond et préfacé par Maurice Barrès. François Angelier, grand connaisseur en mauvais genres mais aussi spécialiste de l’œuvre de l’abbé Brémond, a enrichi cette édition d’un avant-propos inédit.
Les Exploits du Colonel Clay (An African Millionaire, 1897), un roman de Grant Allen, paru en feuilleton dans The Strand, un chef-d’œuvre du policier humoristique et… un précurseur d’Arsène Lupin ! Ce livre — jadis publié en France dans une édition pirate signée « Jean L’Énigme » ! — est présenté ici dans une nouvelle traduction.
Fantômes et Assassins, un recueil de Robert Barr, composé d’un court roman, « Le fantôme mène l’enquête » (tout est dans le titre !) et de deux nouvelles, où le suspense se mêle à l’humour et à la terreur. Inédit en langue française.
Curios, un recueil de Richard Marsh : les mésaventures de deux collectionneurs rivaux, qui convoitent des objets bizarres et parfois hantés. Un cocktail d’horreur et d’humour, par l’auteur du Scarabée. Inédit en langue française.
Et ensuite… des romans et des recueils de Grant Allen, George Griffith, Richard Marsh, Bertram Mitford, Hume Nisbet, Vladimir Odoievski et Barry Pain… parmi bien d’autres !
Jean-Daniel Brèque a débuté dans la traduction avec Le Scarabée de Richard Marsh, un chef-d’œuvre du fantastique victorien, et revient aujourd’hui à ses premières amours grâce à Baskerville, qu’il dirige et dont il assure la majorité des traductions. Il a été à deux reprises lauréat du Grand Prix de l’Imaginaire, notamment pour son travail sur Le Quatuor de Jérusalem d’Edward Whittemore (Robert Laffont), et fut l’artisan de la redécouverte de Poul Anderson, auquel il a consacré un essai, Orphée aux étoiles (Les Moutons électriques), et un recueil florilège, Le Chant du barde (Le Bélial’).
Comme il est d’usage chez Rivière Blanche, la maquette de couverture s’inspirera de celle d’une collection du Fleuve Noir de la grande époque, à savoir la collection « Angoisse » dans sa seconde mouture, de 1968 à 1974.
Re: Un nouvelle collection sur la Rivière Blanche
C'est marrant ça , je me faisais justement la réflexion que pirates , corsaires et flibustiers de tout poil avaient le vent en poupe !Fantômes, pirates et aventurières voguent sur la Rivière Blanche ! Embarquez à bord de la collection Baskerville et explorez des villes enchantées, des mondes perdus et des trésors ensorcelés !
Jugez plutôt , après le Déchronologue de Beauverger , on a eu Les pilleurs d'âmes de Laurent Whale , super petit roman bourré d'action , Le vaisseau ardent de Jean-Claude Marguerite , Chevaucheur d'ouragan de Sam Neil , un premier roman de Fantasy non exempt de défauts mais fort prometteur et très ambitieux et Crystal Rain de Tobias Buckell , un bon planet opera qui devrait évoluer (c'est une trilogie) en space op. dans les prochains volumes .
Yoho ! une bouteille de rhum !
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
Salut,
Oui, Jean-Daniel a prévu plein d'excellentes choses. Pour ce qui nous concerne, le recueil d'Odoievski contiendra une partie de ses nouvelles fantastiques et les fragments d'un roman inachevé de SF écrit vers 1840.
En gros, plutôt que de faire du steampunk, autant lire les textes de cette époque. C'est tout aussi chouette!
A+
Patrice
Oui, Jean-Daniel a prévu plein d'excellentes choses. Pour ce qui nous concerne, le recueil d'Odoievski contiendra une partie de ses nouvelles fantastiques et les fragments d'un roman inachevé de SF écrit vers 1840.
En gros, plutôt que de faire du steampunk, autant lire les textes de cette époque. C'est tout aussi chouette!
A+
Patrice
excellente nouvelle !
Croisons les doigts pour voir des réeditions françaises , une collection " ad hoc" serait la bienvenue , avec les reeditions des " petits" maitres d'autrefois , paraissant dans les " je sais tout" et autres " journal des voyages " : jean de la hire , galopin ( un roman deja edité chez eux d'ailleurs ) and co
Une entreprise d'ailleurs deja existante plus ou moins dans la version anglaise de riviere ( blackcoat )
Croisons les doigts pour voir des réeditions françaises , une collection " ad hoc" serait la bienvenue , avec les reeditions des " petits" maitres d'autrefois , paraissant dans les " je sais tout" et autres " journal des voyages " : jean de la hire , galopin ( un roman deja edité chez eux d'ailleurs ) and co
Une entreprise d'ailleurs deja existante plus ou moins dans la version anglaise de riviere ( blackcoat )
- Vladkergan
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- Enregistré le : lun. juil. 06, 2009 6:12 pm
- Contact :
Le site de Rivière Blanche vient d'être mis à jour et vous pouvez découvrir les couvertures des quatre premiers volumes :
La Ville enchantée
Les Exploits du Colonel Clay
Fantômes et assassins
Curios
JDB
La Ville enchantée
Les Exploits du Colonel Clay
Fantômes et assassins
Curios
JDB
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- Messages : 74
- Enregistré le : ven. janv. 29, 2010 9:58 am
Beaucoup de textes tradits chez Black Coat Press sont disponibles sur gallica.jeandive a écrit :excellente nouvelle !
Croisons les doigts pour voir des réeditions françaises , une collection " ad hoc" serait la bienvenue , avec les reeditions des " petits" maitres d'autrefois , paraissant dans les " je sais tout" et autres " journal des voyages " : jean de la hire , galopin ( un roman deja edité chez eux d'ailleurs ) and co
Une entreprise d'ailleurs deja existante plus ou moins dans la version anglaise de riviere ( blackcoat )
A noter: nous allons rééditer en 2011 LE NYCTALOPE CONTRE LUCIFER de La Hire -- 600 pafes de superduponterie absolument incontournables.
ah! leluiya
super nouvelle ( sauf pour le porte monnaie oeuf corse
gallica good certe mais rien a voir avec un livre entre les mains , surtout avec les presentations de Riviere en général !
et donc a priori vous pensez que ce ne serait pas rentable une collection equivalente en french ? le dr omega par exemple n'a pas marché ? a titre de curiosité a partir de combien d'exemplaire minima un titre serait rentable ( ou a defaut juste dans ses frais ) ?
les compagnons de l'ombre ont-ils beaucoup de compagnons lecteurs ?
super nouvelle ( sauf pour le porte monnaie oeuf corse
gallica good certe mais rien a voir avec un livre entre les mains , surtout avec les presentations de Riviere en général !
et donc a priori vous pensez que ce ne serait pas rentable une collection equivalente en french ? le dr omega par exemple n'a pas marché ? a titre de curiosité a partir de combien d'exemplaire minima un titre serait rentable ( ou a defaut juste dans ses frais ) ?
les compagnons de l'ombre ont-ils beaucoup de compagnons lecteurs ?
- Eons
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- Enregistré le : sam. févr. 17, 2007 6:49 pm
- Localisation : Le cœur de Flandre
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Une pafe compte pour combien de pages ?JMLofficier a écrit :(…) 600 pafes de superduponterie absolument incontournables.
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
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- Enregistré le : ven. janv. 29, 2010 9:58 am
Il s'agissait bien de pafes, pluriel de paf, les "pan dans la gueule" qu'on se prend à la lecture.Eons a écrit :Une pafe compte pour combien de pages ?JMLofficier a écrit :(…) 600 pafes de superduponterie absolument incontournables.
Par exemple, le héros se presse pour sauver le monde mais s'arrête deux heures pour déjeuner sur le pouce et on a droit au menu.
Et paf!
Ou le vilain cherche à conquérir le monde, mais avant, il faut qu'il force la fiancée du héros à sortir avec lui, au moins une fois, pour voir.
Et paf!
Des pafes comme ça il y en a au moins 600 (comme je disais plus haut).
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- Messages : 74
- Enregistré le : ven. janv. 29, 2010 9:58 am
Probablement pas, non, mais à la limite, cela nous importerait peu. C'est surtout qu'on a pas le temps. Il faudrait reprendre et reformatter les textes, les corriger, traduire les intros de Stableford, etc, etc.jeandive a écrit :ah! leluiya
super nouvelle ( sauf pour le porte monnaie oeuf corse
gallica good certe mais rien a voir avec un livre entre les mains , surtout avec les presentations de Riviere en général !
et donc a priori vous pensez que ce ne serait pas rentable une collection equivalente en french ? le dr omega par exemple n'a pas marché ? a titre de curiosité a partir de combien d'exemplaire minima un titre serait rentable ( ou a defaut juste dans ses frais ) ?
les compagnons de l'ombre ont-ils beaucoup de compagnons lecteurs ?
JMLofficier a écrit :Il s'agissait bien de pafes, pluriel de paf, les "pan dans la gueule" qu'on se prend à la lecture.Eons a écrit :Une pafe compte pour combien de pages ?JMLofficier a écrit :(…) 600 pafes de superduponterie absolument incontournables.
Par exemple, le héros se presse pour sauver le monde mais s'arrête deux heures pour déjeuner sur le pouce et on a droit au menu.
Et paf!
Ou le vilain cherche à conquérir le monde, mais avant, il faut qu'il force la fiancée du héros à sortir avec lui, au moins une fois, pour voir.
Et paf!
Des pafes comme ça il y en a au moins 600 (comme je disais plus haut).
Et Jean de la Hire a un délicieux sens du tirage à la ligne qui, il faut bien l'avouer, enfonce celui de nos auteurs actuels. Il lui faut bien trois ou quatre pages pour faire ouvrir une porte à un personnage, avec des passages du genres:
" Et cette porte, qu'il fallait ouvrir, oui, cette porte, devait donner sur une pièce. Oui, mais quelle pièce? que pouvait bien contenir cette pièce, que Le Nyctalope soupçonnait de renfermer un secret, ou, qui sait, un danger. Oui, un danger ! Certes, le Nyctalope devait, dans ses activités, courir en permanence du danger, mais ce n'est pas pour autant que, du fait de sa banalité, le dit danger perdait son caractère dangereux. Le lecteur se dit peut-être que le Nyctalope n'avait qu'à utiliser ce don merveilleux qu'il possédait - sans en abuser - de voir dans l'obscurité, pour estimer les risques non négligeables que lui faisaient sans doute courir les éventuels périls peut-être caché derrière l'énigmatique porte. Seulement, pour cela, il eut fallu que la terrible porte fut ouverte, ce qui était justement le problème.
Sapristi ! Dans sa longue vie d'aventures, le Nyctalope en avait rencontré, des obstacles insurmontables, des dangers effroyables qui auraient rendu complètement fou, voire contrarié, tout homme normalement constitué qui n'eût point été taillé dans l'étoffe vigoureuse du Nyctalope, dangers dont il était toujours parvenu jusqu'ici, mais jusqu'ici seulement, à triompher du fait de son intelligence souveraine et de sa bravoure à toute épreuve jusqu'à preuve du contraire, ce qui était tout de même loin d'être fait. Mais, il y avait cette porte... cette porte qui était de toute évidence un obstacle à l'entrée dans cette pièce laquelle, il le pensait, devait constituer un maillon de l'énigme bizarre à la base du formidable défi que lui avait lancé l'infâme Glo von Vartek. Glo gvon Vartek, son ennemi de toujours, cent fois abattu, cent fois ressuscité. Glo von Vartek qui, lui, évidemment, savait ce qui se cachait dans la pièce derrière la porte, indispensable à franchir pour y à accéder, à cette pièce... Glo von Vartek qui... mais n'anticipons pas. Pour le moment, le Nyctalope avait un autre problème, et quel problème, autrement plus urgent que de dresser la liste des turpitudes de Glo von Vartek, ce qui prendrait plusieurs volumes. Il y avait d'abord, oui, il y avait, là, devant le Nyctalope, cette chose dont il ne pouvait nier l'évidence de la présence obsédante. Il y avait là, donc, têtue dans son immobilité de sphinx, cette porte. et cette porte, comme ne l'aura sans douta pas oublié le lecteur, donnait, à n'en pas douter, sauf incommensurable surprise - surprise à laquelle, d'ailleurs, le Nyctalope ne se manquait jamais de se préparer, à tout hasard, la vie lui ayant souvent prouvé que les meilleurs plans pouvaient échouer malgré les meilleurs préparations -, une pièce. et quelle pièce!
Cette pièce si mystérieuse, que le Nyctalope sentait, instinctivement, problématique.
On l'aura compris, l'heure n'était pas à la tergiversation, et il n'était pas douteux que le Nyctalope allait commencer à songer à envisager de prendre une décision. Le temps pressait, mais il préférait tout de même prendre conseil, avant d'ouvrir cette porte peut-être fatale - on ne sait jamais-, prendre conseil auprès de son fidèle Gno-Mitang. Il faut dire que son fidèle second, chef secret de toutes les polices de l'Empire du Soleil Levant, était une autorité mondiale universellement reconnue en matière de jiu-jitsu et... d'ouverture de porte, ce qui était un heureux hasard! Mais s'agissait-il vraiment d'un hasard? Si la providence venait parfois au secours du Nyctalope, il ne fallait pas oublier le prodigieux sens de l'organisation de ce dernier...
Cependant, Léo Saint-Clair , dit le Nyctalope, s'interrogeait. On le sentait pensif, mais on pouvait aussi deviner ce qui était le sujet de son apparente hésitation et qui laissait passer comme une ombre d'inquiétude sur son visage d'habitude impénétrable, ce qui en dit long sur la gravité du moment.. La porte. Ou, plus exactement, la manière dont il allait faire part à Gno-Mitang de ses douloureuses interrogations quant à la manière de résoudre l'énervant problème. Le Nyctalope ne doutait pas un instant que son ami arriverait à trouver une solution bien dans son genre, avec le concours de sa légendaire sagesse orientale, dont il avait une connaissance encyclopédique et surtout une pratique impeccable. Mais il était nécessaire, auparavant, de bien cerner le problème. et il était là, ce problème, narguant en quelque sorte le Nyctalope par son immobilité intimidante, par sa fausse apparence de banalité, dissimulatrice de traîtrise : la porte.
Mais à ce moment, quelque chose vint détourner un instant le Nyctalope de la pourtant extrêmement urgente activité dans laquelle il s'était lancée depuis déjà plusieurs secondes, et qui, on l'a vu, n'était pas sans rapport avec un obstacle. On l'aura compris, nous faisons ici allusion à un événement, peut-être futile, mais peut-être extrêmement grave, qui distrait un moment le Nyctalope du problème de la porte, ce qui ne saurait être sans conséquence sur la suite des événements que l'on sentait devenir dramatiques. Le mystère était littéralement haletant.
L'événement était un brui. Mais quel bruit! Un de ces bruits qui glacent le sang, un de ses bruit annonceur de drames terrible, un de ces bruits qui symbolisent la cruauté foncière de l'univers souverain ballotant aveuglément les pauvres créatures humaines. Ce bruit était... oui... que dire... ce bruit était comme... comme... celui d'UNE POIGNEE DE PORTE QUE L'ON TOURNE!
Tout autre que le Nyctalope aurait perdu l'esprit devant une telle abomination. Mais ce serait sans compter sur le sang froid légendaire de Léo Saint-Clair. Loin de le perdre, le Nyctalope fit fonctionner l'esprit en question à toute vitesse, et en vint à cette extraordinaire conclusion, fruit d'une cogitation peu banale:
"Mais si ce bruit de poignée que l'on tourne s'appliquait à la porte qui est mon problème le plus immédiat et le plus urgent, cela pourrait constituer un début de résolution du dit problème !""
Du grand art, que l'on n'ose plus guère aujourd'hui, et c'est dommage!
Oncle Joe
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- Enregistré le : ven. oct. 06, 2006 6:06 pm
- Localisation : En face de la Fac Jussieu