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Intégrer un comité de lecture

Posté : mar. oct. 21, 2008 1:13 pm
par Fabien Lyraud
Je souhaite intégrer le comité de lecture d'un éditeur spécialisé dans les littératures de l'imaginaire.
Quelles sont les maisons d'édition spécialisée qui disposent d'un comité de lecture ?

Posté : mar. oct. 21, 2008 2:12 pm
par Eric
Bragelonne en a un, je crois. Je veux dire une structure qui est officiellement dénommée par ce titre.

Pour les autres, c'est souvent plus informel. Comme ce sont souvent de petites structures, les éditeurs font un premier choix dans les manuscrits, et si ils sentent que c'est bon, ils les transmettent à des lecteurs (généralement 2 ou 3), qu'ils connaissent, et dont ils ont une bonne appréciation du jugement. Ceux-si donnent leur avis, généralement via des fiches de lecture, et c'est pris en compte (ou pas) par l'éditeur.

Pour les bouquins en anglais, la démarche est parfois inverse. Ça peut être aussi bien l'éditeur ou le lecteur qui fait le travail de défrichage.

J'espère toutefois que tu ne caresses pas le rêve, un peu fou, de tirer le moindre subside de ce genre de prestation. Le mieux que tu puisses espérer, c'est un libre accès au catalogue de l'éditeur en question, et l'opportunité de lire des livres (ou des manuscrits) gratos.

Posté : mar. oct. 21, 2008 4:44 pm
par Sand
A mon avis, toute maison d'édition un minimum sérieuse a un comité de lecture, ça dépend juste de la définition et de "l'institutionnalisation" dans la structure ou non...

Tout le monde fait lire les manuscrits et tapuscrits reçus par un petit groupe de personnes, en nombre plus ou moins élevé.

Mais ensuite, de ce que j'ai lu des explications des uns et des autres, chacun s'organise à sa façon. Parfois tous les lecteurs lisent tous les manuscrits, parfois c'est juste deux ou trois et si ça passe pas leur filtre, poubelle, si ça passe le filtre, lecture par d'autres pour confirmer. Parfois l'éditeur est le dernier à lire ce qui a passé les filtres, parfois c'est le premier à trier...

La constitution du comité, c'est aussi très variable. Deux "constantes" que j'ai remarquées : la confiance de l'éditeur en son lecteur (et je tiens à souligner que quand je parle de confiance, je ne parle pas d'amitié ni de goûts en commun) et le fait que le comité contient des gens provenant d'horizons très divers, en général.
Il n'y a pas que ça, mais le reste est trop variable, trop spécifique à la personnalité de chaque éditeur.

En terme de rémunération : mouhahahahaha !


Quant à la question "d'intégrer" un comité de lecture, heu... parfois il y a des appels à lecteurs... Je suppose qu'il faut demander, déjà, et puis advient ce que peut.

Posté : mar. oct. 21, 2008 7:40 pm
par Sybille
Quel est ton objectif, en fait ?

Posté : mar. oct. 21, 2008 8:05 pm
par Fabien Lyraud
Mon objectif est d'intégrer un comité de lecture. C'est à dire lire des manuscrits, les commenter et tout et tout. J'ai envie de m'impliquer avec mes petits moyens et d'aider un éditeur.

Posté : mer. oct. 22, 2008 12:27 pm
par crazy guide
Je fais juste un petit ecart qui est quand même en rapport :
Les lecteurs de scénarios pour les chaines de télé (princiaplement C+ et TF1) sont rémunérés pour lire les scénars des films pour lesquels les chaines sont sollicités financièrement (production). C'est ainsi que deux ou trois chanceux (?) ont pu lire le scénar de T2 très longtemps avant que le premier clap rettentissent, puisque l'une de ces deux chaines (ou les deux, je ne me souviens plus bien) en était coproductrice.
Ceci dit. c'est pas un métier, ça permet juste de rajouter (un peu) de beurre dans les épinards (même pas bio)...


En tout cas fabien bravo pour ton idée de vouloir filer un coup de main à de éditeur.

pourquoi ne pas faire un blog ou tu publierais des fiches de lecture de tout ce que tu lis. Ca leur permettrait de se faire une idée et de voir s'ils sont en phase avec tes jugements ! (c'est à dire un peu ce que tu fais déjà !)

Posté : mer. oct. 22, 2008 12:37 pm
par k_tastrof
Fabien Lyraud a écrit :Mon objectif est d'intégrer un comité de lecture. C'est à dire lire des manuscrits, les commenter et tout et tout. J'ai envie de m'impliquer avec mes petits moyens et d'aider un éditeur.
Est-ce à mettre en rapport avec ce projet ?

Kt

Posté : mer. oct. 22, 2008 12:42 pm
par Sand
Fabien Lyraud a écrit :Mon objectif est d'intégrer un comité de lecture. C'est à dire lire des manuscrits, les commenter et tout et tout. J'ai envie de m'impliquer avec mes petits moyens et d'aider un éditeur.
:?:

ben c'est pas compliqué, tu sélectionnes les maisons d'édition qui t'intéressent, tu te proposes et tu vois ce que ça donne.

(Sachant que la réponse "on a déjà tout les lecteurs qu'il nous faut merci" n'est pas à exclure.)

Il n'y a pas de formation, pas d'astuce particulière...

Posté : lun. oct. 27, 2008 12:12 am
par Fredericque
Sand a écrit :(Sachant que la réponse "on a déjà tout les lecteurs qu'il nous faut merci" n'est pas à exclure.)
Ou la réponse : "on n'en prend pas" tout court ^^

Pour le cas de ma maison, au risque de contredire Sand, je n'ai pas de comité de lecteurs, malgré les propositions qui m'ont été faites, et je ne souhaite pas en avoir. Ma production est toute nouvelle et très faible, d'où le fait que je n'en ai pas encore besoin.
D'un autre côté, je pense que je ne pourrais pas me faire à l'idée de rater un manuscrit parce qu'un lecteur l'a mi de côté alors qu'il m'aurait plu, et de même dans le sens inverse.

Il faut avoir une sacré connaissance du lecteur sur sa façon d'apprécier les textes (apprécier dans le sens premier). Dans mon entourage, il n'y a que deux personnes, dont une surtout, dont je sais exactement qu'elle saura quels manuscrits choisir et qui sait exactement ce que je veux. C'est souvent de cette manière que ça se passe. Si jamais j'ai un jour besoin d'un comité de lecture, je ne passerais jamais par les petites annonces ou en faisant du recrutement sauvage, car je ne saurai rien de la personne sur sa façon d'apprécier les textes. C'est aussi simple que ça.

Mais c'est uniquement mon avis. Peut-être des éditeurs ne marchent pas de cette manière. Je pense surtout les éditeurs généralistes qui sortent 100 livres par mois.

Je pense qui tu auras plus de chances d'entrer dans une structure assez grande que dans une petite structure comme la mienne par exemple. Les petites et très petites structures aiment bien faire comme elles veulent, de leur manière. Et ça exclus les lecteurs, encore plus sûrement les lecteurs inconnus.


Bon courage tout de même pour ton nouvel objectif.

Posté : lun. oct. 27, 2008 8:43 am
par Cibylline
Fredericque a écrit :Et ça exclus les lecteurs, encore plus sûrement les lecteurs inconnus.
Que tu souhaites lire tous les manuscrits que tu reçois pour ne pas risquer d'en rater un, je le comprends. Mais que tu ne t'entoures pas d'un comité de lecture, ça, je ne le conçois même pas. Pire, cela me semble un manque de sérieux.
Même la structure la plus petite du monde a besoin d'au moins un ou deux lecteurs, en plus de l'éditeur.
Si tu hésites à faire confiance (pour recruter tes lecteurs), embauche tes correcteurs/relecteurs...

Posté : lun. oct. 27, 2008 10:12 am
par Sand
Je ne me sens pas contredite du tout
Sand a écrit : Mais ensuite, de ce que j'ai lu des explications des uns et des autres, chacun s'organise à sa façon. Parfois tous les lecteurs lisent tous les manuscrits, parfois c'est juste deux ou trois et si ça passe pas leur filtre, poubelle, si ça passe le filtre, lecture par d'autres pour confirmer. Parfois l'éditeur est le dernier à lire ce qui a passé les filtres, parfois c'est le premier à trier...
Il y a toujours avantage à prendre l'avis des autres, même si on tient à tout lire soi-même.
Sand a écrit :La constitution du comité, c'est aussi très variable. Deux "constantes" que j'ai remarquées : la confiance de l'éditeur en son lecteur (et je tiens à souligner que quand je parle de confiance, je ne parle pas d'amitié ni de goûts en commun) et le fait que le comité contient des gens provenant d'horizons très divers, en général.
Il faut avoir une sacré connaissance du lecteur sur sa façon d'apprécier les textes (apprécier dans le sens premier). Dans mon entourage, il n'y a que deux personnes, dont une surtout, dont je sais exactement qu'elle saura quels manuscrits choisir et qui sait exactement ce que je veux.
:wink:

Posté : lun. oct. 27, 2008 6:59 pm
par marc
Fabien Lyraud a écrit :Mon objectif est d'intégrer un comité de lecture. C'est à dire lire des manuscrits, les commenter et tout et tout. J'ai envie de m'impliquer avec mes petits moyens et d'aider un éditeur.
Question subsidiaire : comment savoir si tu seras objectif ?

Posté : lun. oct. 27, 2008 8:11 pm
par Fabien Lyraud
L'objectivité est très relative. je suppose que dans un comité de lecture on recrute des individus aux sensibilités complémetaires.

Posté : lun. oct. 27, 2008 11:31 pm
par marc
Fabien Lyraud a écrit :L'objectivité est très relative. je suppose que dans un comité de lecture on recrute des individus aux sensibilités complémetaires.
Ce serait intéressant de savoir comment un éditeur constitue son comité de lecture.

Posté : lun. oct. 27, 2008 11:46 pm
par Eric
marc a écrit : Question subsidiaire : comment savoir si tu seras objectif ?
Mais qui parle d'être objectif ?

Les différentes personne que je connais, et qui font partie de manière formelle (ou pas) d'un comité de lecture ne doivent surtout pas l'être, et surtout pas abdiquer leur sensibilité.
marc a écrit :Ce serait intéressant de savoir comment un éditeur constitue son comité de lecture.
Ce que recherchent les éditeurs, ce sont ce que j'appellerais des lecteurs expérimentés.

De ce que j'en sais, et si je me base sur les rares fois où un éditeur m'a glissé un bouquin en anglais dans les mains pour savoir ce que j'en pensais, disons qu'il y a deux cas de figure.

Le premier, l'éditeur cerne assez bien les goûts de son lecteur, parce qu'il le connaît bien, ou parce que – dans mon cas – il connaissait mes critiques, et savait que j'étais assez calé dans un domaine subsidiaire qui était central au niveau de l'intrigue des bouquins (en l'occurence, le rock), pour avoir un avis argumenté. En gros, il voulais savoir si tel ou tel bouquin avait, selon moi, vocation à être publié chez lui.

Là, l'éditeur en question tablait aussi, clairement, sur ma connaissance du marché et celle, plus relative, de l'édition.

L'autre cas de figure, c'est d'avoir des lecteurs qui sont une sorte de public test. Des gens qui sont pile poil dans la cible visée par l'éditeur avec tel ou tel livre, mais qui ont suffisamment lu de bouquins dans le genre pour pouvoir juger de l'originalité du traitement ou de ses points forts et points faibles.

Mais dans l'un ou l'autre des cas, il n'est absolument pas question d'être objectif. C'est, à la rigueur et en dernier ressort, le boulot de l'éditeur.