Un autre point de vue sur les OGM
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Un autre point de vue sur les OGM
On entend souvent dans les médias les anti-OGM. Le Figaro publie ce matin l'interview de Marc Van Montagu, codécouvreur de la trangénèse. Et il n'a pas le même avis !
Petit extrait :
"Comment percevez-vous les controverses actuelles sur les OGM ?
Galilée a eu les mêmes problèmes… Les gens ont tendance à croire une histoire unique. C'est dû avant tout à une mauvaise compréhension de ce qui se passe dans la nature et dans les organismes vivants. Car chaque génome change et ce beaucoup plus vite que ce que les chercheurs croyaient encore il y a peu. Nous comprenons désormais que le monde vivant fonctionne à partir d'un grand pool de gènes. Heureusement, de plus en plus de leaders politiques commencent à comprendre que les OGM ne présentent pas de risques pour la santé ou l'environnement.
En Belgique et en France, nos premiers essais dans les champs remontent aux années 1986-1987, ce qui n'est pas tout jeune. Et il n'y a pas eu d'accident depuis. La dernière trouvaille des anti-OGM, c'est de dire que les plantes transgéniques favorisent une forme de société dont ils ne veulent pas. Or selon moi, il faut absolument développer l'agriculture des pays en voie de développement pour faire face à la surpopulation et aux différences criantes de niveau de vie avec les pays riches - et pour ce faire, il faut le meilleur de la science, c'est-à-dire les OGM. Il n'est pas question de proposer à ces pays-là l'agriculture que nous pratiquions il y a cent ans !
Les OGM ont-ils un avenir ?
Bien sûr, ils sont porteurs d'avenir en raison des difficultés mêmes d'installer une agriculture durable, surtout dans les pays en développement. Malgré la demande d'innovation, en Europe et ailleurs, toutes les applications des OGM sont bloquées dans les laboratoires publics comme celles, par exemple, sur les plantes résistantes à la sécheresse, les plantes enrichies en micronutriments, ou qui absorbent mieux le phosphate et le nitrate. Du coup, elles se délocalisent dans les pays émergents comme l'Inde, le Brésil et surtout la Chine qui vient d'investir 2,5 milliards d'euros dans les OGM végétaux.
Il ne faut pas perdre de vue que les études sur les gènes des plantes n'ont commencé que tout récemment. Dans les années 1980, on ne disposait que des gènes de bactéries pour transférer des gènes. C'est une aventure qui ne fait que commencer et c'est pour cela que nous sommes si confiants."
Toute l'interview est ici
Petit extrait :
"Comment percevez-vous les controverses actuelles sur les OGM ?
Galilée a eu les mêmes problèmes… Les gens ont tendance à croire une histoire unique. C'est dû avant tout à une mauvaise compréhension de ce qui se passe dans la nature et dans les organismes vivants. Car chaque génome change et ce beaucoup plus vite que ce que les chercheurs croyaient encore il y a peu. Nous comprenons désormais que le monde vivant fonctionne à partir d'un grand pool de gènes. Heureusement, de plus en plus de leaders politiques commencent à comprendre que les OGM ne présentent pas de risques pour la santé ou l'environnement.
En Belgique et en France, nos premiers essais dans les champs remontent aux années 1986-1987, ce qui n'est pas tout jeune. Et il n'y a pas eu d'accident depuis. La dernière trouvaille des anti-OGM, c'est de dire que les plantes transgéniques favorisent une forme de société dont ils ne veulent pas. Or selon moi, il faut absolument développer l'agriculture des pays en voie de développement pour faire face à la surpopulation et aux différences criantes de niveau de vie avec les pays riches - et pour ce faire, il faut le meilleur de la science, c'est-à-dire les OGM. Il n'est pas question de proposer à ces pays-là l'agriculture que nous pratiquions il y a cent ans !
Les OGM ont-ils un avenir ?
Bien sûr, ils sont porteurs d'avenir en raison des difficultés mêmes d'installer une agriculture durable, surtout dans les pays en développement. Malgré la demande d'innovation, en Europe et ailleurs, toutes les applications des OGM sont bloquées dans les laboratoires publics comme celles, par exemple, sur les plantes résistantes à la sécheresse, les plantes enrichies en micronutriments, ou qui absorbent mieux le phosphate et le nitrate. Du coup, elles se délocalisent dans les pays émergents comme l'Inde, le Brésil et surtout la Chine qui vient d'investir 2,5 milliards d'euros dans les OGM végétaux.
Il ne faut pas perdre de vue que les études sur les gènes des plantes n'ont commencé que tout récemment. Dans les années 1980, on ne disposait que des gènes de bactéries pour transférer des gènes. C'est une aventure qui ne fait que commencer et c'est pour cela que nous sommes si confiants."
Toute l'interview est ici
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
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- Eons
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Re: Un autre point de vue sur les OGM
Inexact : en fait, le problème vient de ce que les labos ne débloquent que des OGM fondamentalement inintéressants sauf pour eux-mêmes : à savoir ceux qui sont résistants à tel ou tel pesticide, afin de les imposer aux agriculteurs et faire d'une pierre edeux coup : 1) les rendre dépendants du fournisseur grâce à des semences ne donnant que des fruits (au sens large) stériles ; 2) Leur vendre davantage de pesticides.toutes les applications des OGM sont bloquées dans les laboratoires publics comme celles, par exemple, sur les plantes résistantes à la sécheresse, les plantes enrichies en micronutriments, ou qui absorbent mieux le phosphate et le nitrate. Du coup, elles se délocalisent dans les pays émergents comme l'Inde, le Brésil et surtout la Chine qui vient d'investir 2,5 milliards d'euros dans les OGM végétaux.
Sans compter que ces OGM-là, en terme de dissémination génétique, sont un risque environnemental.
Alors que ceux qui restent bloqués dans les laboratoires, comme ceux susmentionnés (résistance à la sécheresse, etc.) seraient, eux, très utiles. Et une dissémination génétique ne serait pas bien grave.
J'en conclus que le sieur Van Montagu est de mauvaise foi, vu qu'il prend exemple d'OGM utiles non commercialisés pour stigmatiser les anti-OGM qui refusent les OGM néfastes ou au mieux inutiles.
Question à mille balles : pour quel labo travaille ce personnage ? Ou du moins, lequel le paie pour diffuser des contrevérités ?
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
- Stéphane
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Ce qui me déplaît dans les OGM, c'est cette volonté d'aller contre la nature dans ce qu'elle a de plus fondamental : la perpétuation des espèces.
Quand on crée des plantes qui ne peuvent pas se reproduire, c'est qu'on a un problème avec le concept d'espèce vivante, non ? (Et qu'on aime beaucoup l'argent parce que les agriculteurs raquent chaque année pour les semences).
Quand on crée des plantes qui ne peuvent pas se reproduire, c'est qu'on a un problème avec le concept d'espèce vivante, non ? (Et qu'on aime beaucoup l'argent parce que les agriculteurs raquent chaque année pour les semences).
Le principal danger représenté par les OGM est industriel.
Pour être très schématique :
Planter —> disséminer —> faire passer à la caisse les propriétaires des parcelles contaminées.
Mais en fait le problème est plus profond : c'est la brevetabilité du vivant, et plus généralement l'application à l'industrie des droits de propriété intellectuelle créés au départ pour les professions artistiques.
Sans une grande remise à plat de tout ça, eh bien, on n'est pas sorti de l'auberge.
Pour être très schématique :
Planter —> disséminer —> faire passer à la caisse les propriétaires des parcelles contaminées.
Mais en fait le problème est plus profond : c'est la brevetabilité du vivant, et plus généralement l'application à l'industrie des droits de propriété intellectuelle créés au départ pour les professions artistiques.
Sans une grande remise à plat de tout ça, eh bien, on n'est pas sorti de l'auberge.
Re: Un autre point de vue sur les OGM
Ben au contraire de tj,Eons a écrit :Inexact : en fait, le problème vient de ce que les labos ne débloquent que des OGM fondamentalement inintéressants sauf pour eux-mêmes : à savoir ceux qui sont résistants à tel ou tel pesticide, afin de les imposer aux agriculteurs et faire d'une pierre edeux coup : 1) les rendre dépendants du fournisseur grâce à des semences ne donnant que des fruits (au sens large) stériles ; 2) Leur vendre davantage de pesticides.toutes les applications des OGM sont bloquées dans les laboratoires publics comme celles, par exemple, sur les plantes résistantes à la sécheresse, les plantes enrichies en micronutriments, ou qui absorbent mieux le phosphate et le nitrate. Du coup, elles se délocalisent dans les pays émergents comme l'Inde, le Brésil et surtout la Chine qui vient d'investir 2,5 milliards d'euros dans les OGM végétaux.
Sans compter que ces OGM-là, en terme de dissémination génétique, sont un risque environnemental.
Alors que ceux qui restent bloqués dans les laboratoires, comme ceux susmentionnés (résistance à la sécheresse, etc.) seraient, eux, très utiles. Et une dissémination génétique ne serait pas bien grave.
J'en conclus que le sieur Van Montagu est de mauvaise foi, vu qu'il prend exemple d'OGM utiles non commercialisés pour stigmatiser les anti-OGM qui refusent les OGM néfastes ou au mieux inutiles.
Question à mille balles : pour quel labo travaille ce personnage ? Ou du moins, lequel le paie pour diffuser des contrevérités ?
-1
Eons : tout dans tes propos transpire les l'à-priori, l'abence de preuves, et d'arguments scientifiques/concrets. Comme toujours quand les OGM sont attaqués.
Les travaux scientifiques de Van Montagu depuis plus de vingt ans sont assez faciles à trouver sur internet. C'est surement un des plus grands scientifiques de la fin du vingtième siècle, comme on dit souvent, il est "nobélisable".
Considérer que c'est un "personnage", "payé pour diffusé des contre-vérités" me fait bien rire.
Il me semble que Stephane résume bien la crispation irrationnelle autour des OGM: "Ce qui me déplaît dans les OGM, c'est cette volonté d'aller contre la nature dans ce qu'elle a de plus fondamental : la perpétuation des espèces".
Je ne suis pas certain du tout qu'on puisse affirmer que la nature a un but fondamental. C'est lui donner un aspect "volontaire" qu'elle n'a à mon avis pas. La nature est neutre, totalement. Elle "s'en fout" de la perpétuation des espèces. Si la nature avait pour fondement la perpétuation des espèces, pourquoi en "a-t'elle" détruit autant?
Mon opinion: où est le problème? Vu sous l'angle "contre les fondements de la nature", la médecine ne fait qu'aller contre la nature depuis le début. Moi, ça me va bien qu'on puisse me vacciner, même si le tétanos c'est naturel.
Si j'ai bien compris les dangers actuels induits par l'utilisation massive des antibiotiques depuis leur création, fallait-il les utiliser? Si à l'époque on avait su mesurer l'impact comme on le connait aujourd'hui, aurait-on du les utiliser?
Et le pétrole? Au vu des résultats, si on avait su ce que ça allait produire, aurions nous du ne pas l'utiliser?
Allons plus loin: l'automobile avec des millions de morts depuis sont inventions? Le feu?
D'une manière générale en France on dit: s'il y a des effets négatifs, interdisons tout. Avec les OGM, c'est particulièrement vrai.
L'argument classique est : on ne sait pas si c'est pas dangereux à terme alors hop, interdisons tout.
C'est vraiment idiot. Ca s'appelle jeter le bébé avec l'eau du bain. C'est l'expression irrationnelle de la peur pure et simple. Vous savez, "Fear is the mind killer".
Impossible de discuter avec des gens apeurés.
Luttons contre les effets négatifs mais conservons l'usage du produit pour ce qu'il a de bénéfique. Analysons au lieu d'avoir peur.
Je ne suis pas certain du tout qu'on puisse affirmer que la nature a un but fondamental. C'est lui donner un aspect "volontaire" qu'elle n'a à mon avis pas. La nature est neutre, totalement. Elle "s'en fout" de la perpétuation des espèces. Si la nature avait pour fondement la perpétuation des espèces, pourquoi en "a-t'elle" détruit autant?
Mon opinion: où est le problème? Vu sous l'angle "contre les fondements de la nature", la médecine ne fait qu'aller contre la nature depuis le début. Moi, ça me va bien qu'on puisse me vacciner, même si le tétanos c'est naturel.
Si j'ai bien compris les dangers actuels induits par l'utilisation massive des antibiotiques depuis leur création, fallait-il les utiliser? Si à l'époque on avait su mesurer l'impact comme on le connait aujourd'hui, aurait-on du les utiliser?
Et le pétrole? Au vu des résultats, si on avait su ce que ça allait produire, aurions nous du ne pas l'utiliser?
Allons plus loin: l'automobile avec des millions de morts depuis sont inventions? Le feu?
D'une manière générale en France on dit: s'il y a des effets négatifs, interdisons tout. Avec les OGM, c'est particulièrement vrai.
L'argument classique est : on ne sait pas si c'est pas dangereux à terme alors hop, interdisons tout.
C'est vraiment idiot. Ca s'appelle jeter le bébé avec l'eau du bain. C'est l'expression irrationnelle de la peur pure et simple. Vous savez, "Fear is the mind killer".
Impossible de discuter avec des gens apeurés.
Luttons contre les effets négatifs mais conservons l'usage du produit pour ce qu'il a de bénéfique. Analysons au lieu d'avoir peur.
Listen now. Whoever you are, with these eyes of yours that move themselves along this line of text; whoever, wherever, whenever. If you can read this sentence, this one fragile sentence, it means you're alive. (Jeff Noon - Falling out of cars)
Pour ça, il faudrait que l'industrie cesse de décider à notre place.gutboy a écrit :Luttons contre les effets négatifs mais conservons l'usage du produit pour ce qu'il a de bénéfique. Analysons au lieu d'avoir peur.
Que "les gens" craignent les OGM pour des raisons bonnes ou mauvaises, il me semble que la notion de choix est primordiale.
Je le répète, le véritable danger, dans cette affaire, c'est la mainmise industrielle sur ce qui est à la base de toutes les civilisations humaines : la production de nourriture.
- Eons
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Re: Un autre point de vue sur les OGM
Ben, comme phrase à l'emporte-pièces pleine d'a priori (moi au moins, je l'écris correctement) et de pas grand-chose d'autre, tu me bats à plate couture, là.Bull a écrit :Eons : tout dans tes propos transpire les l'à-priori, l'abence de preuves, et d'arguments scientifiques/concrets. Comme toujours quand les OGM sont attaqués.
Grand scientifique ou pas, nobélisable ou pas, payé pour ou pas, je maintiens que son article est tout sauf impartial, et sur le plan scientifique bien plus ressemblant à un discours à la con genre Christine Lagarde ou Nicolas Sarkozy qu'à un raisonnement construit.Bull a écrit :Les travaux scientifiques de Van Montagu depuis plus de vingt ans sont assez faciles à trouver sur internet. C'est surement un des plus grands scientifiques de la fin du vingtième siècle, comme on dit souvent, il est "nobélisable".
Considérer que c'est un "personnage", "payé pour diffusé des contre-vérités" me fait bien rire.
Et puis on n'est plus à la fin du vingtième siècle, visiblement, VM a dû légèrement rétrécir...
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
Ce n'était pas là que je plaçais mon intervention. Plutot d'accord avec toi sur ce point même si l'angle "l'industrie contre le peuple" me parait manquer de nuance.Bouse Bleuâtre a écrit :Je le répète, le véritable danger, dans cette affaire, c'est la mainmise industrielle sur ce qui est à la base de toutes les civilisations humaines : la production de nourriture.
Sur la notion de choix, avant de faire un choix cela suppose d'accepter de voir les différents aspects. La crispation fanatique est peu compatible, en général, avec la vision large des choses.
Modifié en dernier par gutboy le jeu. sept. 18, 2008 1:49 pm, modifié 1 fois.
Listen now. Whoever you are, with these eyes of yours that move themselves along this line of text; whoever, wherever, whenever. If you can read this sentence, this one fragile sentence, it means you're alive. (Jeff Noon - Falling out of cars)
Plutôt d'accord. Le principe de précaution élevé en vertu absolue risque de conduire à de l'immobilisme. D'autant plus gênant qu'on est dans un monde dont les frontières sont de plus en plus illusoires : on peut toujours s'interdire la recherche çà n'ira pas loin si les chinois s'y lancent... Ce qui est crispant avec ces débats c'est qu'ils prennent tout de suite un tour idéologique, politique et radical. On en vient à soupçonner chaque intervenant de plaider pour une obscure paroisse mercantile !gutboy a écrit :Je ne suis pas certain du tout qu'on puisse affirmer que la nature a un but fondamental. C'est lui donner un aspect "volontaire" qu'elle n'a à mon avis pas. La nature est neutre, totalement. Elle "s'en fout" de la perpétuation des espèces. Si la nature avait pour fondement la perpétuation des espèces, pourquoi en "a-t'elle" détruit autant?
Mon opinion: où est le problème? Vu sous l'angle "contre les fondements de la nature", la médecine ne fait qu'aller contre la nature depuis le début. Moi, ça me va bien qu'on puisse me vacciner, même si le tétanos c'est naturel.
Si on regarde bien TOUS les progrès technologiques, ils se sont fait sans trop réfléchir aux conséquences, ils ont eu des effets secondaires désagrébles, voire même on n'a pas encore fait le tour des problèmes qu'ils posent : téléphone portable encéphalophage, éolienne vibrante, internet qui rend fou... Et j'en passe !
Moi aussi çà me va bien de vivre dans un monde qui a bénéficié d'énormes avancées technologiques. Les vrais enjeux maintenant c'est de concilier tout çà avec les limites forcément finies de nos ressources naturelles !
Voilà, maintenant que j'ai dit tout et son contraire, je retourne dans ma grotte...
- dracosolis
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+1Bouse Bleuâtre a écrit :Pour ça, il faudrait que l'industrie cesse de décider à notre place.gutboy a écrit :Luttons contre les effets négatifs mais conservons l'usage du produit pour ce qu'il a de bénéfique. Analysons au lieu d'avoir peur.
Que "les gens" craignent les OGM pour des raisons bonnes ou mauvaises, il me semble que la notion de choix est primordiale.
Je le répète, le véritable danger, dans cette affaire, c'est la mainmise industrielle sur ce qui est à la base de toutes les civilisations humaines : la production de nourriture.
moi les ogm je m'en fous, j'en suis un déjà
(enfin le truc là, ces plantes qui ne peuvent pas se reproduire toute seules ailleurs que dans le labo ça me gonfle)
ce qui m'emmerde c'est la brevetisation et le monopole
Salut,
Le but du jeu est quand même bien de rendre les agriculteurs dépendants de leurs semanciers, ce qui est anormal. Tout aussi anormal est la brevetabilité d'êtres ou de portions (j'entends là-dedans aussi les gènes) d'êtres vivants. Comment peut-on breveter quelque chose qu'on a seulement découvert et non inventé? Ca me dépasse.
Si encore ces innovations venaient d'un forme d'INRA à l'ancienne, on saurait que ce serait profitable à tous. Mais maintenant même les organismes de recherche d'État en France sont touchés par la notion de "profit" qui fait que lorsqu'une découverte est faite, le chercheur et son équipe sont invités à créer une société privée pour la rentabiliser. Avec tous les problèmes déontologiques que ce type de procédé peut apporter.
Tout cela n'est pas très sain. Et tant qu'on sera dans cette logique, il est absolument normal que les gens rejettent massivement les OGM.
A+
Patrice
Tout à fait d'accord avec ça. Je ne crains pas tant les OGM que les industries qui les produisent.Je le répète, le véritable danger, dans cette affaire, c'est la mainmise industrielle sur ce qui est à la base de toutes les civilisations humaines : la production de nourriture.
Le but du jeu est quand même bien de rendre les agriculteurs dépendants de leurs semanciers, ce qui est anormal. Tout aussi anormal est la brevetabilité d'êtres ou de portions (j'entends là-dedans aussi les gènes) d'êtres vivants. Comment peut-on breveter quelque chose qu'on a seulement découvert et non inventé? Ca me dépasse.
Si encore ces innovations venaient d'un forme d'INRA à l'ancienne, on saurait que ce serait profitable à tous. Mais maintenant même les organismes de recherche d'État en France sont touchés par la notion de "profit" qui fait que lorsqu'une découverte est faite, le chercheur et son équipe sont invités à créer une société privée pour la rentabiliser. Avec tous les problèmes déontologiques que ce type de procédé peut apporter.
Tout cela n'est pas très sain. Et tant qu'on sera dans cette logique, il est absolument normal que les gens rejettent massivement les OGM.
A+
Patrice
J'adore qu'on serve toujours l'argument des semences stériles pour dénoncer les méchants industriels de l'agro-alimentaire.
Vu la moyenne actuelle des parcelles d'agriculture, penser qu'un paysan va s'amuser à récupérer les semences et les STOCKER, c'est faire preuve de grande naïveté.
Autant cela a un sens à l'échelle du potager, mais quand on est sur 20 à 25 hectares, ca devient démentiel.
En fait, ce sont les agriculteurs eux-mêmes qui ont demandé la stérilisation pour éviter un marché parallèle. En effet, vu les économies générées par les OGM, avoir un marché noir de la semence est un gros problème pour les agriculteurs eux-mêmes. Puisque la semence initiale coûte chère, revendre un peu moins cher les semences de l'année, ferait faire des juteux bénéfices sur un marché noir (ce qui existe déjà, faut pas croire que les paysans, c'est le pays de oui-oui). Au moins, en stérilisant, on s'assure que tous les agriculteurs paient la même chose.
Vu la moyenne actuelle des parcelles d'agriculture, penser qu'un paysan va s'amuser à récupérer les semences et les STOCKER, c'est faire preuve de grande naïveté.
Autant cela a un sens à l'échelle du potager, mais quand on est sur 20 à 25 hectares, ca devient démentiel.
En fait, ce sont les agriculteurs eux-mêmes qui ont demandé la stérilisation pour éviter un marché parallèle. En effet, vu les économies générées par les OGM, avoir un marché noir de la semence est un gros problème pour les agriculteurs eux-mêmes. Puisque la semence initiale coûte chère, revendre un peu moins cher les semences de l'année, ferait faire des juteux bénéfices sur un marché noir (ce qui existe déjà, faut pas croire que les paysans, c'est le pays de oui-oui). Au moins, en stérilisant, on s'assure que tous les agriculteurs paient la même chose.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
http://melkine.wordpress.com/
Salut,
Bref, il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles.
A+
Patrice
Ce que tu dis là est valable pour une agriculture moderne, pas pour celle du tiers monde. Or justement nos grands semenciers se donnent la caution morale d'aller au secours du pauvre agriculteur du tiers monde qui crève la dalle avec son champ d'un hectare envahi de vilains insectes et même pas arrosé le pauvreuhh....J'adore qu'on serve toujours l'argument des semences stériles pour dénoncer les méchants industriels de l'agro-alimentaire.
Vu la moyenne actuelle des parcelles d'agriculture, penser qu'un paysan va s'amuser à récupérer les semences et les STOCKER, c'est faire preuve de grande naïveté.
Autant cela a un sens à l'échelle du potager, mais quand on est sur 20 à 25 hectares, ca devient démentiel.
Bref, il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles.
A+
Patrice