Une SF plus positive
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- Jean-Claude Dunyach
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Une SF plus positive
(Une info transmise par Gilian Gray)
Certains auteurs britanniques se sont réunis afin de promouvoir une SF plus positive. Une de leurs priorités concerne la promotion d'un plus grand nombre d'histoires de SF plus optimistes; ils estiment que la SF actuelle est devenue TROP pessimiste.
C'est Andy Remick qui a lancé cette initiative. D'autres écrivains de F et de SF sont impliqués dans le lancement de ce projet, qui consistera en un site électronique. Le premier numéro est annoncé pour le 1er juin.
Au passage, Jetse De Vries - qui fait également partie de l'équipe éditoriale de SFFE et qui a longtemps travaillé pour Interzone - est également occupé à un projet similaire; il rédige l'anthologie SHINE, qui va sortir en 2010.
Voici le lien correspondant:
http://www.sffeth.blogspot.com/
Certains auteurs britanniques se sont réunis afin de promouvoir une SF plus positive. Une de leurs priorités concerne la promotion d'un plus grand nombre d'histoires de SF plus optimistes; ils estiment que la SF actuelle est devenue TROP pessimiste.
C'est Andy Remick qui a lancé cette initiative. D'autres écrivains de F et de SF sont impliqués dans le lancement de ce projet, qui consistera en un site électronique. Le premier numéro est annoncé pour le 1er juin.
Au passage, Jetse De Vries - qui fait également partie de l'équipe éditoriale de SFFE et qui a longtemps travaillé pour Interzone - est également occupé à un projet similaire; il rédige l'anthologie SHINE, qui va sortir en 2010.
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Je compte pour 1. Comme chacun de vous...
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- orcusnf
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une sf plus positive, c'est quand les humains butent les alien à la fin ?
http://www.fantastinet.com l'actualité de la littérature de l'imaginaire
- Don Lorenjy
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*mode sérieux on*
Bisounoursez-moi si vous voulez, mais c'est une envie qui me travaille depuis un moment déjà.
Peut-être pas une SF "positive" (vilain mot fourre-tout et trop facile à tourner en dérision), mais une SF qui inventerait d'autres façons de vivre ensemble plutôt que d'autres façons d'en finir, d'autres menaces. Il y a des précédents - comme 2001 ou Silent running - des histoires qui se construisent sur autre chose que l'éternelle menace contre laquelle il faudrait se battre, encore et toujours. Mais ce n'est plus dans l'air du temps. Pour faire sérieux, il faut faire fort. Pour faire fort, il faut cogner.
Je sais que j'ouvre la porte grande à tous les détracteurs qui vont pouvoir percuter les mouches par la rondelle sur tous les termes employés, mais j'assume.
J'avais lâché un ballon d'essai dans une table ronde des Imaginales 2008, pour une SF qui, plutôt qu'alerter sur les futurs en dérive, chercherait comment mieux se frotter les uns aux autres. Sans grande réaction auprès des auteurs, mais en générant un certain intérêt chez le public au vu des échanges de mails post opératoires. Depuis, j'ai tenté d'en parler à d'autres, dont sTeF.
Les auteurs britanniques en question ont pris une longueur d'avance. J'espère juste qu'ils ne vont pas chercher à moraliser la SF, ce qui tuerait l'idée bien plus sûrement qu'une proposition de loi hyper présidentielle.
*mode sérieux off*
C'est un poisson d'avril...
Bisounoursez-moi si vous voulez, mais c'est une envie qui me travaille depuis un moment déjà.
Peut-être pas une SF "positive" (vilain mot fourre-tout et trop facile à tourner en dérision), mais une SF qui inventerait d'autres façons de vivre ensemble plutôt que d'autres façons d'en finir, d'autres menaces. Il y a des précédents - comme 2001 ou Silent running - des histoires qui se construisent sur autre chose que l'éternelle menace contre laquelle il faudrait se battre, encore et toujours. Mais ce n'est plus dans l'air du temps. Pour faire sérieux, il faut faire fort. Pour faire fort, il faut cogner.
Je sais que j'ouvre la porte grande à tous les détracteurs qui vont pouvoir percuter les mouches par la rondelle sur tous les termes employés, mais j'assume.
J'avais lâché un ballon d'essai dans une table ronde des Imaginales 2008, pour une SF qui, plutôt qu'alerter sur les futurs en dérive, chercherait comment mieux se frotter les uns aux autres. Sans grande réaction auprès des auteurs, mais en générant un certain intérêt chez le public au vu des échanges de mails post opératoires. Depuis, j'ai tenté d'en parler à d'autres, dont sTeF.
Les auteurs britanniques en question ont pris une longueur d'avance. J'espère juste qu'ils ne vont pas chercher à moraliser la SF, ce qui tuerait l'idée bien plus sûrement qu'une proposition de loi hyper présidentielle.
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Les marques Don Lorenjy et Don Lo sont retirées des rayons
Tout est dans le contexte, en fait. Quand le monde en était au positivisme absolu, à la gloire militariste et coloniale, H.G Wells avait bien sûr raison d'écrire La Guerre des Mondes, pour détruire toutes ces certitudes. C'était une oeuvre subversive. Quand tous les médias, les journaux et le monde politique n'arrêtent pas d'utiliser la peur de l'avenir pour nous faire accepter plus de contrôle, plus de sanction, plus de règles, la subversion elle existe dans l'expression d'un avenir positif (ce qui ne signifie pas naïf).Don Lorenjy a écrit : J'avais lâché un ballon d'essai dans une table ronde des Imaginales 2008, pour une SF qui, plutôt qu'alerter sur les futurs en dérive, chercherait comment mieux se frotter les uns aux autres. Sans grande réaction auprès des auteurs, mais en générant un certain intérêt chez le public au vu des échanges de mails post opératoires. Depuis, j'ai tenté d'en parler à d'autres, dont sTeF.
Ce qui est subversif, à une époque, n'est jamais identique à ce qui l'était à l'époque précédente ou suivante.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
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Vive la révolution des optimistes.
Dans le monde de demain on maitrisera la fusion et l'energie sera presque gratuite. Les nanomachines combattrons les microbes et virus de toutes sortes et répareront les gènes déficients.
Dans le monde de demain l'être humain n'aura plus besoin de menaces et de punitions pour apprendre à respecter son prochain.
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Zut je suis né trop tôt pour vivre ce monde.
Je vais me contenter de le lire dans des bouquins de SF "Positive"
Dans le monde de demain on maitrisera la fusion et l'energie sera presque gratuite. Les nanomachines combattrons les microbes et virus de toutes sortes et répareront les gènes déficients.
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La notion d'humanité même est fortement discutée dans la SF (une des raisons, sans doute, de la méfiance, voire de la répugnance qu'inspire le genre). Donc, parler de pessimisme ou d'optimisme est assez difficile (comment se mettre dans la "tête" des intelligences du futur, pour juger de ce qui serait "bien" ou "mal" ou "indifférent"), sauf à ne considérer que la SF à très court terme, mettant en jeux des aspects qui nous parlent directement. Et même dans ce cas, parler d'optimisme ou de pessimisme, c'est plutôt parler des problèmes immédiats.
Cela me semble un peu un faux problème...
Oncle Joe
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Vous savez qu'il y a encore des auteurs qui écrivent une "SF positive", qui présentent des utopies?
Voir par exemple
François Dibot ... Rose du Jourdain (2007) - isbn : 978-2-914980-55-5 aux Editions libertaires, collection Nos futurs
Marie Martin-Pécheux Embarquement pour Citerre (2008) ISBN 978-2-35778-004-0 aux éditions Interkeltia, collection SF-utopie
Avec leurs défauts d'écriture, ces romans n'en sont pas moins la preuve que la SF peut, encore, envisager la construction d'un monde et ne pas se limiter à la destruction du monde existant ou aux tentatives de le conserver!
Voir par exemple
François Dibot ... Rose du Jourdain (2007) - isbn : 978-2-914980-55-5 aux Editions libertaires, collection Nos futurs
Marie Martin-Pécheux Embarquement pour Citerre (2008) ISBN 978-2-35778-004-0 aux éditions Interkeltia, collection SF-utopie
Avec leurs défauts d'écriture, ces romans n'en sont pas moins la preuve que la SF peut, encore, envisager la construction d'un monde et ne pas se limiter à la destruction du monde existant ou aux tentatives de le conserver!
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Oui, ces tentatives existent depuis longtemps et continuent aujourd'hui...bormandg a écrit :Vous savez qu'il y a encore des auteurs qui écrivent une "SF positive", qui présentent des utopies?
Voir par exemple
François Dibot ... Rose du Jourdain (2007) - isbn : 978-2-914980-55-5 aux Editions libertaires, collection Nos futurs
Marie Martin-Pécheux Embarquement pour Citerre (2008) ISBN 978-2-35778-004-0 aux éditions Interkeltia, collection SF-utopie
Avec leurs défauts d'écriture, ces romans n'en sont pas moins la preuve que la SF peut, encore, envisager la construction d'un monde et ne pas se limiter à la destruction du monde existant ou aux tentatives de le conserver!
On a souvent fait remarquer, cependant, que les utopies font rarement de bons romans, c'est hélas souvent le cas (mais je n'ai pas lu ceux que tu cites). Les dystopies, on se marre (ou on grimace) souvent beaucoup plus...
Ces textes reposent sur ce parti pris (compréhensible) qui pose que l'humain reste l'humain tel qu'il est maintenant et ne bougera plus. Je ne critique pas ce point de vue que l'on peut décider d'accepter, mais ça ne représente qu'une partie de la SF, pas forcément la plus fascinante.
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- bormandg
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Pas du tout d'accord avec ton affirmation. Il s'agit de présenter une évolution jugée positive (d'un point de vue d'humain actuel, d'accord, mais même un livre supposé post-Singularité reste un point de vue d'humain actuel, non?).Lensman a écrit :Oui, ces tentatives existent depuis longtemps et continuent aujourd'hui...bormandg a écrit :Vous savez qu'il y a encore des auteurs qui écrivent une "SF positive", qui présentent des utopies?
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François Dibot ... Rose du Jourdain (2007) - isbn : 978-2-914980-55-5 aux Editions libertaires, collection Nos futurs
Marie Martin-Pécheux Embarquement pour Citerre (2008) ISBN 978-2-35778-004-0 aux éditions Interkeltia, collection SF-utopie
Avec leurs défauts d'écriture, ces romans n'en sont pas moins la preuve que la SF peut, encore, envisager la construction d'un monde et ne pas se limiter à la destruction du monde existant ou aux tentatives de le conserver!
On a souvent fait remarquer, cependant, que les utopies font rarement de bons romans, c'est hélas souvent le cas (mais je n'ai pas lu ceux que tu cites). Les dystopies, on se marre (ou on grimace) souvent beaucoup plus...
Ces textes reposent sur ce parti pris (compréhensible) qui pose que l'humain reste l'humain tel qu'il est maintenant et ne bougera plus. Je ne critique pas ce point de vue que l'on peut décider d'accepter, mais ça ne représente qu'une partie de la SF, pas forcément la plus fascinante.
Oncle Joe
Et certains livres sur les post-humains essayent aussi de montrer des changements positifs aux yeux de l'auteur. Il ne s'agit pas toujours et uniquement d'envisager des avenirs dystopiques quand l'humanité actuelle aura disparu.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
- Don Lorenjy
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Entendu ce matin à la radio, Danièle Sallenave (auteur de Nous on n'aime pas lire) raconter qu'en réponse à une de ses propositions de raconter des histoires faisant appel à l'imagination, un élève de troisième disait "On s'en fout de ces histoires. En imagination ou pas, c'est comme avec les copains : toujours des histoires de bagarres."Lensman a écrit :Cela me semble un peu un faux problème...
Oncle Joe
Faux problème ?
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Heu, en quoi n'es-tu pas d'accord?bormandg a écrit :Pas du tout d'accord avec ton affirmation. Il s'agit de présenter une évolution jugée positive (d'un point de vue d'humain actuel, d'accord, mais même un livre supposé post-Singularité reste un point de vue d'humain actuel, non?).
Et certains livres sur les post-humains essayent aussi de montrer des changements positifs aux yeux de l'auteur. Il ne s'agit pas toujours et uniquement d'envisager des avenirs dystopiques quand l'humanité actuelle aura disparu.
Quand Andrevon décrit un monde où les humains ont disparu et où vivent des dinosaures, c'est un avenir positrif de son point de vue (je ne plaisante pas). Ce qui sera "postif "pour Andrevon ne sera pas considéré de la même manière par d'autres, y compris par des lecteurs qui apprécient le texte d'Andrevon.
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- bormandg
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C'est clairement indiqué: je ne crois pas que les utopies reposent sur le postulat du non-changement de l'homme.Lensman a écrit :Heu, en quoi n'es-tu pas d'accord?bormandg a écrit :Pas du tout d'accord avec ton affirmation. Il s'agit de présenter une évolution jugée positive (d'un point de vue d'humain actuel, d'accord, mais même un livre supposé post-Singularité reste un point de vue d'humain actuel, non?).
Et certains livres sur les post-humains essayent aussi de montrer des changements positifs aux yeux de l'auteur. Il ne s'agit pas toujours et uniquement d'envisager des avenirs dystopiques quand l'humanité actuelle aura disparu.
Oncle Joe
Quant à l'exemple donné, il est sans corrélation avec la phrase contestée.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."