[L'avis des libraires]

Toutes les idées sont les bienvenues.

Modérateurs : jerome, Mathias

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Message par jerome » lun. oct. 23, 2017 10:49 am

La librairie Vivement Dimanche, Lyon (69)
- Quelle est votre surface générale et la surface dédiée aux littératures de l'imaginaire :
1/16eme du rayon littérature

- Qu'est-ce que cela représente comme chiffre d'affaires pour vous :
4% du CA Littérature 1.35% du CA total de la librairie

- Quel est le poids des prescriptions scolaires et du fond :
Négligeable, nous avons peu d'écoles

- Et avez-vous un/e libraire dédié/e :
Oui

- Est-ce que votre chiffre d'affaires a augmenté pour ces littératures ces dernières années :
Oui

- Et votre surface dédiée aux littératures de l'imaginaire :

Oui
- Constatez-vous des difficultés pour les littératures de l'imaginaire dans vos librairies vis-à-vis de vos clients :
Non, mais il faut être proactif, rien ne se fait tout seul.
- Et si oui lesquelles :

- Y a-t-il des freins selon vous aux ventes :
2
- Quelles pourraient être selon vous les solutions pour améliorer la place de ces littératures en librairie :

- Quel est pour vous l'âge du/de la lecteur/lectrice d'imaginaire et le genre :

- Quel pourcentage entre les hommes et les femmes :

- Quelle tranche d'âge :
0-12 ans
12-17 ans
18-24 ans
25-34 ans
35-44 ans
45-54 ans
55-64 ans

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Message par jerome » mer. oct. 25, 2017 1:57 pm

Place à la jeune librairie La Virevolte à Lyon.
Petite question pour présenter votre librairie. Quelle est votre surface générale et la surface dédiée aux littératures de l'imaginaire ? Qu'est-ce que cela représente comme chiffre d'affaire pour vous ? Quel est le poids des prescriptions scolaires et du fond ? Et avez-vous un libraire dédié ?
Surface générale : 70m² - imaginaire : environ 2 ou 3 m² (même chose que pour le policier - et sans prendre en compte les collections de littérature ado). Cela représente environ 3.5% de notre CA, la SF représentant près de 4 fois plus que la fantasy. A peu près aucune prescription, quelques Fahrenheit 451 de temps à autre. Nous n'avons pas de libraire dédié car nous ne sommes que deux, mais deux lecteurs adeptes de l'imaginaire, en particulier de SF.

Est-ce que votre chiffre d'affaire à augmenté pour ces littératures ces dernières années ? Et votre surface dédiée aux littératures de l'imaginaire ?
Nous n'avons ouvert il n'y a qu'un an, la surface n'a pas changé depuis.

Constatez-vous des difficultés pour les littératures de l'imaginaire dans vos librairies vis à vis de vos clients ? Et si oui lesquelles ? Y'a-t-il des freins selon vous aux ventes ?
Parfois quelques réticences à aller vers des littératures différentes ou inconnues (à noter d'ailleurs que de la même façon les gros lecteurs de SF ont parfois du mal à lire autre chose...). Je me suis également rendue compte qu'il y a parfois un propre frein non intentionnel de ma part à proposer des littératures de l'imaginaire à un client qui me demande conseil si sa demande ne concerne pas directement ces "genres".

Quelles pourraient être selon vous de bonnes solutions pour améliorer la place de ces littératures en librairie ?
Ne plus les considérer comme des "sous-genres" , que ce soit dans les médias, les salons, les têtes des libraires ou des lecteurs. On y est arrivé pour le polar, petit à petit, je ne doute pas que ça arrive pour les littératures de l'imaginaire.

Quel est pour vous l'âge et le sexe du lecteur (ou de la lectrice d'imaginaire) ? Quel pourcentage entre les hommes et les femmes ? Et quelle tranche d'âge :
0-12 ans
12-17 ans
18-24 ans
25-34 ans
35-44 ans
45-54 ans
55-64 ans

Toutes les tranches d'âge à mon avis, avec l'impression que la SF est plus adulte et la fantasy plus ado ou young adult. Peut-être plus de lecteurs masculins, sauf chez les ado.

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Message par jerome » mer. oct. 25, 2017 2:01 pm

Librairie LDEL/JUSTICIA à Paris.

Notre librairie étant universitaire, le pôle Littérature/BD/Jeunesse pèse moins de 9% de notre CA annuel.
Aussi les réponses à votre questionnaire ne seront-elles pas d'une pertinence flagrante!
Quoi qu'il en soit, les voici :

> Petite question pour présenter votre librairie. Quelle est votre surface générale et la surface dédiée aux littératures de l'imaginaire
environ 50 m2 et 2,5 m linéaires

> ? Qu'est-ce que cela représente comme chiffre d'affaire pour vous ?
non chiffré (mais surement aux alentour de 0,1%)

> Quel est le poids des prescriptions scolaires et du fond ? Et avez-vous un libraire dédié ?
aucun poids et oui

> Est-ce que votre chiffre d'affaire à augmenté pour ces littératures ces dernières années ? Et votre surface dédiée aux littératures de l'imaginaire ?
oui et oui

> Constatez-vous des difficultés pour les littératures de l'imaginaire dans vos librairies vis à vis de vos clients ? Et si oui lesquelles ? Y'a-t-il des freins selon vous aux ventes ?
oui absolument : à croire que les littératures de l’imaginaire soient un sous genre qu’il faut presque cacher (par rapport à la Blanche). Tant que ces littératures n’obtiendront pas une reconnaissance et une légitimité auprès du “grand public”, comme cela a pu être le cas pour le polar il y a une vingtaine d’année, elle resteront dans une sorte de ghetto.

> Quelles pourraient être selon vous de bonnes solutions pour améliorer la place de ces littératures en librairie ?
Peut-être serait-il souhaitable de ne plus les différencier! Il faudrait les présenter comme de la littérature tout court : voir le succès de “La route” de Mc Carthy, de “La constellation du chien” de Peter Heller ou de “La possibilité d’une ile” de Houellebecq.

> Quel est pour vous l'âge et le sexe du lecteur (ou de la lectrice d'imaginaire) ? Quel pourcentage entre les hommes et les femmes ? Et
> quelle tranche d'âge :
> 0-12 ans
> 12-17 ans
> 18-24 ans
> 25-34 ans
> 35-44 ans
> 45-54 ans
> 55-64 ans
Dans notre cas, le public est presque à 100% masculin dans la tranche d’âge 35-55 ans.
Sachant que le public en librairie est à 80% féminin, la marge de progression possible est juste énorme.

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Message par jerome » mer. oct. 25, 2017 8:24 pm

Roxane Allouche de la librairie du Tramway à Lyon.

Questionnaire « États généraux des littératures de l'imaginaire »

1) Présentation de la librairie du Tramway :

- Librairie située dans le 3ème arrondissement de Lyon, créée en 2000, généraliste, d'une surface de 105m².
- CA total de la librairie 673 258€ année 2016/2017, le rayon SF/fantasy représente donc 1 % du CA total
- Rayon SF/fantasy sur l'année 2016/2017 CA : 3709€ soit +23,8 % depuis l’année 2015/2016
- Le fond en rayon SF/Fantasy représente la moitié du CA total de ce rayon, cela est propre à la librairie de part le fait que l’espace de présentation des nouveautés étant assez restreint, et étant seule (ou presque) à en lire, le fond est privilégié.
- La librairie fait peu de scolaire à proprement parlé, seul le collège Raoul Dufy se situant à proximité de la librairie passe ses commandes de manuels et de prescriptions chez nous. En revanche les prescriptions scolaires, elles, se font également par des élèves scolarisés un peu partout dans Lyon mais seulement à l’unité.
Les ouvrages dits de l’imaginaire que l’on retrouve régulièrement dans les prescriptions scolaires :

- Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes
- 1984 de Georges Orwell
- Le hobbit de J.R.R Tolkien
- Fahrenheit 451 de Ray Bradbury
- Frankenstein de Mary Shelley
- L’étrange cas du Dr Jekyll et Mr Hyde de R.L Stevenson
- Dracula de Bram Stocker
- Ravage/La nuit des temps de René Barjavel
- La planète des singes de Pierre Boule
- La guerre des mondes de H.G Wells
- Le meilleur des mondes de Aldous Huxley
- Histoires extraordinaires d’Edgar Allan Poe

- Pour donner un ordre d’idée, tous les ouvrages cités comme étant commandés dans le cadre de prescriptions scolaires ont un taux de rotation compris entre 3 (rotation normale pour un titre du fond) à 10.
(rotation très élevée s’expliquant par une prescription, un coup de coeur, une opération etc)
Si l’on compare à un titre dit de la littérature classique, par exemple « Candide » de Voltaire, également lu en classe, le taux de rotation se situe entre 9 et 6 sur l’année.



2) Place de la littérature de l’imaginaire au sein de la librairie :

- Comme mentionné précédemment, sur l’équipe de 5 libraires que nous sommes, je suis celle qui apprécie et lit le plus la littérature de l’imaginaire. Aucun libraire n’est en soi dédié à ce rayon puisque tout le monde lit de « tout », même s’il est évident que chacun possède son rayon de prédilection. La démarche de ne pas établir de libraire dédié à 100 % à un ou des rayons, permet une plus grande diversité dans le choix des nouveautés et des coups de coeur. De ce fait les étales sont variées, et ne représentent pas seulement les goûts d’un seul libraire, mais d’une équipe.

- Également mentionné dans la liste de chiffre plus haut, le rayon SF/Fantasy a connu une augmentation c’est deux voir trois dernières années, en partie depuis mon arrivée mais aussi parce qu’une visibilité a été donné à cette littérature chez les éditeurs et dans la presse. (J’y reviendrai plus tard.) De ce fait, le rayon a changé de place dans la librairie à partir de 2015, passant d’une seule étagère contenant à peu près 60 livres de fonds et 15 de nouveauté et située dans le fond de la librairie à une étagère contenant à peu près 100 livres de fonds et 25 de nouveauté et située cette fois près de la littérature polar.





- Si l’augmentation du CA du rayon SF/Fantasy est notable et a permis un agrandissement du rayon, il est toujours assez « complexe » de conseiller une clientèle de non « initiés » ou du moins peu enclins à la littérature de genre. Je mets des guillemets car les profils varient en fonction des clients, s'il s'agit de notre clientèles d'habitués ou celle dite  de passage mais également de l'actualité en fonction de la presse consacrée à une œuvre, un auteur ou un ouvrage.

- Concernant notre clientèle, elle est composée en grande partie d'avocats et autres professions liées à la justice, (Palais de justice en face de la librairie) de familles et d'enfants/adolescents (collège Raoul Dufy à proximité de la librairie), il est vrai que cette clientèle est moins à même de se laisser tenter par de la littérature de genre, elle reste encore frileuse de par certains à priori.

-A l'inverse, il est plus évident on va dire, lorsqu'il s'agit de clients ne faisant pas partis de nos habitués, c'est à dire ne travaillant pas forcément dans le secteur, à se laisser guider vers cette littérature là.

- Quand à la presse,elle est quoi qu'on en dise assez prescriptrice encore actuellement, que ce soit la presse écrite (le supplément livre du Monde, Lire, Les Inrock etc) ou les émissions radiophoniques (le Masque et la Plume, la Librairie Francophone) ou télévisées (La grande librairie).

- Pour donner un exemple concret, récemment l'auteur Alain Damasio a donné une longue interview sur France Culture « La Science Fiction c'était mieux demain », la semaine suivante cela s'est clairement ressenti sur les ventes des ouvrages « La zone du dehors » et « La horde du contrevent » , passant de 3 à 4 exemplaires vendus dans le mois, à 3 voir 5 exemplaires vendus dans la semaine. C'est pourquoi selon moi les difficultés rencontrées dans la vente de littérature de l'imaginaire résident en ces trois grands points :
- les à priori des clients « non initiés » aux littératures de l'imaginaire, voir de genre en général,
- le manque de visibilité des nouveautés et du fonds de ces littératures en librairies généralistes,
- la trop faible visibilité accordées à cette littérature dans les médias.

De mon point de vue et concernant les deux premiers points, les solutions possibles peuvent être :
- Faire sortir les clients de leur zone de confort, même si cela paraît un peu abrupte et risqué il y a possibilité dans une librairie avec une signalétique claire et un conseil client avisé, de brouiller un peu les pistes quand à la place de certains ouvrages, je m'explique. Il y a des titres, qui sont à la lisères d'un genre, voir qui appartiennent dans les grandes lignes à un genre, je pense à des romans comme « La Maison dans laquelle » de Mariam Petrosian chez Monsieur Toussaint Louverture, considéré comme un roman « fantastique » par beaucoup, chez nous il était placé tantôt en littérature, tantôt en imaginaire. Nous avions fait la même chose avec « La Montagne morte de la vie » de Michel Bernanos chez l'Arbre Vengeur et nous pourrions le faire sur le dernier Margaret Atwood, et tant d'autres. Cela ne veut pas dire que l'on considère ces titres comme assez « nobles » ou « écrits » pour être transposés dans d'autres rayons, mais que le genre, parfois, peut être aussi en fonction de la sensibilité d'un lecteur, de son ressenti. Quand je lis « Zero K » de Don Delillo je n'ai absolument pas l'impression de lire un roman d'anticipation malgré son sujet, parce que l'important pour moi dans les romans de Don Delillo c'est le traitement des idées, comment elles affluents, et non pas le cadre dans lequel elles sont émises. En faisant cela, on pousse aussi le client à aller regarder ce qu'il se passe dans un rayon comme celui de la Sience-Fiction/fantasy, d'aller voir au delà d'un genre. On peut également lors d'un conseil, en fonction des éléments souhaités par un client, diriger vers un ouvrage de littérature de l'imaginaire, le tout étant de ne pas braquer le client avec un ouvrage qui s'adressera peut être plus à un public averti, car il existe aussi des ouvrages s'adressant à un public d'initiés.
- Ensuite vient la place accordée à ces littératures en librairie, dans ce sens j'entends la mise en avant des nouveautés, la réalisation de vitrines à thèmes, la réalisation d'opérations... Il s'agit de rappeler à sa clientèle que la librairie possède un fonds littérature de l'imaginaire, au même titre que le polar, la jeunesse, les sciences humaines etc. Bien entendu le libraire est toujours confronté au problème de la place, et encore une fois il ne s'agit pas de monopoliser tout un espace, mais une table, une vitrine, à des moments peut être propices, avant les Utopiales ou les Intergalactiques à Lyon.

3) Identité du lecteur/lectrice d'imaginaire :

En petite majorité, à la librairie, nous dirons des hommes, un peu plus de 60% à la librairie, cela comprends les lecteurs eux mêmes mais aussi la demande de leur compagne désirant acheter un ouvrage pour leur compagnon. L'âge moyen est plus complexe à définir, pour les gros lecteurs hommes cela va de 25/35 ans à 50ans et plus, très peu en dessous de 20ans mais cela n'est pas propre à l'imaginaire, les adolescents viennent peu dans notre librairie en dehors des prescriptions scolaires et universitaires. On retrouve quelques lecteurs dans la tranche d'âge des 40ans. En ce qui concerne le public féminin, il va de 20ans à...35ans maximum. Je n'ai absolument pas d'explication à cela, du moins appuyée par des arguments solides, ce n'est qu'une simple constatation, mais au delà de 35ans, les lectrices de la librairie ne se laissent pas tenter par les littératures de l'imaginaire. L'exception se fait sur des ouvrages comme « La servante écarlate » qui a séduit tous types de lectrices, mais encore une fois, la thématique abordée a je pense plus d'impact que le cadre dans lequel elle est transposée.

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Message par jerome » jeu. oct. 26, 2017 2:27 pm

Léa Martin de Cultura St Geneviève des bois...
- Quelle est votre surface générale et la surface dédiée aux littératures de l'imaginaire ?
La librairie du magasin a une surface de 600m2 et seulement 10m2 (5 bibliothèques et 3 tables) sont attribués aux littérature de l'imaginaire.

- Qu'est-ce que cela représente comme chiffre d'affaire pour vous ?
Entre 3 et 5 %
- Quel est le poids des prescriptions scolaires et du fond ?
Nous n'avons pas de chiffre précis mais il représente un peu moins de la moitié du CA en littérature de l'imaginaire.
- Et avez-vous un libraire dédié ?
Nous n'avons pas un(e) libraire dédié(e) pour ce rayon. Notre libraire "dédiée" s'occupe également de la littérature noire et de la littérature générale.
Cependant, chaque libraire de l'équipe est encouragé à faire des coups de cœur pour l'ensemble de la librairie. De ce fait, nous essayons d'en faire régulièrement pour les nouveautés en Imaginaire.

- Est-ce que votre chiffre d'affaire à augmenté pour ces littératures ces dernières années ? Et votre surface dédiée aux littératures de l'imaginaire ?
Malheureusement nous n'avons pas de données précises, surtout que l'équipe se renouvelle régulièrement, nous n'avons donc pas assez de recul.

- Constatez-vous des difficultés pour les littératures de l'imaginaire dans vos librairies vis à vis de vos clients ? Et si oui lesquelles ?
Y'a-t-il des freins selon vous aux ventes ?
En effet, nous rencontrons certaines difficultés à vendre de la littérature de l'Imaginaire (hors best-seller comme Le trône de fer). Notre clientèle est plutôt "grand public", elle vient acheter les derniers best-sellers (Bussi, Dan Brown, Musso etc.) et quelques ouvrages qui ont été chroniqués sur des radios nationales (ouvrages politiques, témoignages ou de la littérature "blanche"). Rares sont les lecteurs à nous demander un vrai conseil, cela arrive quelques fois pour le polar mais très rarement en ce qui concerne la littérature de l'Imaginaire.
Cependant, pour essayer de booster les ventes en littérature de l'Imaginaire (car plusieurs libraires de l'équipe aiment ce genre), on fonctionne beaucoup aux coups de cœur pour inciter le lecteur à se pencher sur ce type d'ouvrages. Cela fonctionne plutôt bien notamment pour la Fantasy.
Je vois deux freins aux ventes mais qui selon moi ne s'applique pas qu'à la littérature de l'Imaginaire : le prix et le lecteur lui-même.
De façon très pragmatique, le client a du mal à prendre un ouvrage grand format si ce n'est pas un achat déjà prévu (sortie attendue, auteurs qu'il suit etc.), il préfère se référer au poche, ce qui est assez compliqué pour vendre de la nouveauté.
De plus, comme je l'expliquais précédemment, nous n'avons pas de lecteurs de genres (même pour le polar). Il est assez compliqué de les faire sortir de leur zone de confort en leur proposant des textes nouveau ou qu'ils n'ont pas l'habitude de lire. Cela peut arriver parfois, mais c'est assez rare. Personnellement, j'essaie d'emmener le lecteur à la découverte de ce genre.

- Quelles pourraient être selon vous de bonnes solutions pour améliorer la place de ces littératures en librairie ?
Déjà cela dépend de la librairie elle-même. Dans notre cas, nous ne sommes pas spécialisé dans la littérature de genres et notre lectorat n'est pas spécialement demandeur de ce genre non plus. Nous essayons tout de même de proposer un large choix à nos lecteurs.
De plus, nous ne mettons malheureusement pas du tout en avant la littérature de l'imaginaire (Top ventes, triptyques).
Il faudrait que l'on puisse déjà faire cette démarche pour voir si les lecteurs sont plus réceptifs. Cependant cela reste un problème au niveau du groupe. Nous essayons de faire quelques mises en avant mais c'est assez compliqué.
Sinon plus généralement, il serait intéressant d'essayer pour les librairies non spécialisées de décloisonner les genres et de mélanger la littérature blanche avec la littérature de l'Imaginaire pour que le lecteur un peu réfractaire à cette littérature se laisse surprendre et tenter sans à priori. Par exemple, faire des vitrines avec de la littérature contemporaine et de la littérature de genres ou alors des ouvrages scientifiques avec de la S.F. etc.

- Quel est pour vous l'âge et le sexe du lecteur (ou de la lectrice
d'imaginaire) ? Quel pourcentage entre les hommes et les femmes ? Et quelle tranche d'âge :
Notre lectorat d'imaginaire est composée de 50 % de femmes (dont 25 % lectrices de bit-lit) et 50 % d'hommes (dont 25 % de SF, peu de bit-lit). Donc dans notre lectorat général, 50 % achète de la Fantasy.
Pour la tranche d'âge, notre lectorat se situe entre 16 et 34 ans pour 90 %.

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Message par jerome » jeu. oct. 26, 2017 3:13 pm

L'Esprit Livre, librairie à Lyon
- Quelle est votre surface générale et la surface dédiée aux littératures de l'imaginaire :
L’Esprit Livre est une librairie généraliste d’un peu plus de 80 m² qui, pour le domaine des littératures de l’imaginaire, propose un rayon de 13 m linéaires et une table de présentation permanente dédiée aux coups de cœur

- Et avez-vous un/e libraire dédié/e :
Nous avons en permanence 2 libraires susceptibles d’orienter nos lecteurs du genre. Le rayon est géré par le plus spécialisé des deux qui s’occupe également de la littérature.
Notre organisation et notre appétence pour l’imaginaire nous permet de faire des rencontres régulières avec des auteurs et de participer à des évènements dédiés. En voici quelques exemples pour montrer ce qui est réalisable :
Ainsi depuis 5 ans, nous avons réalisé en moyenne une quinzaine de rencontres dans le genre avec des auteurs très connus et d’autres qui publiaient leur premier roman ce qui laisse la place aux petits nouveaux de s’épanouir.
Nous avons participé à plusieurs salons relevant du genre et, en temps que co-organisateur d’un salon pour les ados et les jeunes adultes, nous avons fait en sorte que le thème de l’imaginaire soit retenu en conviant des éditeurs du genre à être présents.
Sur la même période, nous avons tenu plus de 30 réunions mensuelles dédiées à l’imaginaire. En effet, tous les 2ème jeudi de chaque mois, nous animons à la librairie un club de lecture informel et convivial : Les Encombrants Lyonnés (en hommage aux Voltés parisiens). Il s’agit pour les amateurs du genre ou pour ceux qui veulent découvrir les littératures de l’imaginaire de se réunir autour d’une table (et de quelques verres !) pour échanger et discuter sur leur thématique préférée.
Toujours dans l’intention de populariser le genre de l’imaginaire et de le décloisonner auprès de notre clientèle, nous avons accueilli un spectacle tiré de la littérature de science-fiction.

- Est-ce que votre chiffre d'affaires a augmenté pour ces littératures ces dernières années :
Entre 2012 et 2017 : la surface du rayon a doublé et le CA du rayon (hors salons et ventes extérieurs) a été multiplié par 3.

- Quelles pourraient être selon vous les solutions pour améliorer la place de ces littératures en librairie :
Nous laisserons le soin aux divers intervenants (éditeurs, diffuseurs, ….) de donner leur point de vue sur leur relation avec les librairies. Pour explorer des pistes de réflexion propres à notre vision de libraire, il nous semble qu’il y a aussi un certain nombre de choses à repenser du côté des éditeurs dans la façon dont ils se positionnent dans la chaîne du livre mais aussi vis-à-vis du lectorat potentiel.
Par exemple, peut-être leur faudrait-il passer d’une « économie de salon à court terme» à un modèle plus ouvert qui permettrait de travailler plus largement et en profondeur en visant un public élargi.
Dans le travail au quotidien, nous relevons parfois des difficultés pour obtenir des SP, des difficultés pour travailler avec certains éditeurs qui font le choix de tout faire eux-mêmes en direct avec « leur » lectorat, des difficultés pour organiser et financer des évènements quand un simple billet de train pose problème, etc…
Enfin, s’il est question de décloisonner le genre alors pourquoi communiquer en permanence sur les clichés de celui-ci (pourquoi les sempiternelles couvertures hyper marquées fantasy ou SF) ?
Le lectorat de SFFF n'est pas, à notre sens, un lectorat unique. Nous incluons les lecteurs au sens le plus large possible, des lecteurs curieux et passionnés, en tous cas c’est pour eux que nous construisons notre rayon et la cohérence de celui-ci avec l'ensemble de la librairie.

- Quel est pour vous l'âge du/de la lecteur/lectrice d'imaginaire et le genre : 

A l'échelle de la librairie nous conseillons un public familiale et très hétérogène.
Impossible pour nous de tirer des conclusions sans faire passer un questionnaire à la clientèle mais encore une fois il s’agit de trouver des ouvrages qui s’adressent à tout le monde : un public hyper exigeant comme un public occasionnel et curieux.
Et quand on trouve un roman qui s’adresse aux deux : quel pied !

Phenix
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Message par Phenix » jeu. oct. 26, 2017 4:45 pm

jerome a écrit :L'Esprit Livre, librairie à Lyon
La librairie où je vais. 8)

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Message par jerome » ven. oct. 27, 2017 8:06 am

Phenix a écrit :
jerome a écrit :L'Esprit Livre, librairie à Lyon
La librairie où je vais. 8)
Une chouette librairie :)

Sandrine S
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Message par Sandrine S » ven. oct. 27, 2017 9:35 am

De mon côté, pas de retour pour le moment des librairies sollicitées :(.
Si j'ai bien compris, jusqu'à présent : celles qui se sont exprimées évoquent souvent la nécessité de "décloisonner", là où la tendance du fandom est plutôt de créer des sous-genres de genres ; certaines évoquent le côté clivant des couvertures ; enfin, il y a la difficulté à obtenir des SP (mais là on touche plutôt à un problème lié au manque de moyens des petits éditeurs plutôt qu'à un genre en particulier).

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Message par jerome » ven. oct. 27, 2017 2:18 pm

Sandrine S a écrit :De mon côté, pas de retour pour le moment des librairies sollicitées :(.
Si j'ai bien compris, jusqu'à présent : celles qui se sont exprimées évoquent souvent la nécessité de "décloisonner", là où la tendance du fandom est plutôt de créer des sous-genres de genres ; certaines évoquent le côté clivant des couvertures ; enfin, il y a la difficulté à obtenir des SP (mais là on touche plutôt à un problème lié au manque de moyens des petits éditeurs plutôt qu'à un genre en particulier).
Oué, tu peux aussi ajouter que certaines avouent un manque de connaissance dans le domaine. J'attends encore quelques réponses. Mais c'est vraiment intéressant d'avoir leur retours. D'ailleurs ils sont très différents les uns des autres...

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Message par jerome » ven. oct. 27, 2017 2:19 pm

L'avis de Léo de La Zone du Dehors à Bordeaux.
30m² sur 130m² de surface livre
ça représente 10% de notre CA
Prescriptions scolaires : zéro absolu
Pas de libraire dédié, mais je m'y connais bien

Légère augmentation du CA continue. L'espace dédié n'a pas augmenté mais de plus en plus on en mets partout, y compris dans les autres rayons litté, ou jeunesse.

Oui ! La grosse difficulté c'est le public. Le public de l'imaginaire est un public que je trouve réfractaire au changement, et je dis ça pour être gentil car le vrai mot serait plutôt "réactionnaire". C'est aussi un public qui se laisse difficilement convaincre ou qui n'accepte pas autant la pluralité des avis que d'autres. Ils ont en général une chapelle dont ils ne sortiront pas, par besoin d'avoir une identité. En vrai je n'aime pas le public spécialisé de la fantasy. Et je prends nettement plus de plaisir à parler et conseiller des gens qui n'en ont jamais lu, d'autres qui lisent un peu de tout etc... Le cas de Bordeaux est spécial. Le public fantasy n'est pas un public engagé politiquement, et il en a rien a taper de faire ses courses dans des endroits plus indépendants. C'est un public qui se croit à la marge mais qui en réalité est ULTRA mainstream (ouh je vais me faire des amis moi ! ^^). Donc à Bordeaux, ben on a Mollat, c'est une assurance pour ce public de pouvoir compter sur la présence du livre en rayon, d'éviter d'avoir à commander et de sortir deux fois ! En même temps on a bonne réputation à la zone, et Mollat c'est plutot l'inverse, donc ça devrait enclencher des choses. Ca le fait pas mal sur le public "général" mais bcp moins sur le public fantasy. Je fais aussi d'autres littérature, donc je ne suis pas "un vrai" pour beaucoup. Bref. Ma position reste la même du coup : je fais de la fantasy parce que j'aime ça, et je suis plutôt bon public. Je continue d'accueillir tout le monde de la meme manière. Mais depuis bientot 3 ans, s'il y a bien un public qui est moins conquis que les autres, c'est le public de fantasy.

La bonne solution c'est de démocratiser ces littératures. De retirer à ce public le coté identitaire fort, les pauvres se rendront compte que ça n'enlève rien à la qualité de leur lectures. Pour ça, il y a plusieurs efforts à faire : coté librairie je pense que c'est bien de mélanger les genre, de plus en plus briser les barrières entre litté générale et litté fantasy et sf. C'est pas simple, car il y a des collections identifiées, et il s'agit de ne pas perdre le public acquis, mais il existe des choses tout de même qui permettent de brouiller les pistes. Coté éditorial, on en a déjà parlé, mais je pense que soigner à mort les relectures est super important. Nombre de fautes qu'on ne voit corrigées que si ya un passage en poche. C'est terrible mais en litté générale ça arrive moins souvent (je le sais j'en lis autant que de la fantasy-sf), et pour un lecteur qui découvre la litt de genre, faire face à des fautes quand on a pas eu à s'en plaindre avant, c'est repoussoir. Et en tant que librairie, on se retrouve en difficulté pour défendre les titres : le public n'a pas la meme habitude que nous, qui pouvons faire abstraction. Après il existe déjà editorialement des livres qui font le pont entre litt de genre et litt générale, autant chez les indé que chez les gros gros comme bragelonne, donc très bien il faut continuer dans cette voie.

Porucentage H-F : j'en sais rien j'ai une impression de 50-50 perso, mais je fais jamais attention au sexe des gens (ce qui m'évite de finir en prison c'est pratique). Chez moi le public fantasy sf c'est principalement 25-45, et meme plutot 30-45 : c'est mon age donc il y a un plus gros facteur confiance. Je passe complètement à coté du public ado à la Zone, un public qui n'a pas pour habitude d'aller en librairie indépendante tout simplement, sauf pour la bd et le manga.

jerome
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Message par jerome » lun. oct. 30, 2017 12:24 pm

Pierre Thomine, de la librairie Eureka Street à Caen nous répond :)
surface générale = 103m²
surface vente = 88m²
surface SF/fantasy = 5m² (8 mètres linéaires)
surface dédiée stable, mais une fois de temps en temps : une vitrine et/ou un bout de table en plus.
6500€ de CA annuel
Chiffre en augmentation
2.13% du CA total en caisse
Prescription scolaire = zéro %
(nous vendons également de la SF d'occasion, mais impossible de donner un chiffre)
Libraire dédié ? Oui : moi-même, associé dans une librairie de 2 personnes : moi et mon épouse... c'est suffisant comme libraire dédié ?

Pas de difficultés spéciales pas de frein à la vente...
Pour améliorer la place consacrée, il faudrait augmenter les ventes, et pour augmenter les ventes, augmenter le nombre de clients me semblerait une excellente idée !
Mais les foules ne se pressent pas dans notre librairie...
Je promeus malgré tout ce genre littéraire à l'occasion de chaque soirée Rentrée littéraire (sept-oct) et à chaque soirée Livre de l'été (juin-juillet) que nous organisons : je plaide pour les littératures de l'imaginaire dès que possible !

Pourcentage entre les hommes et les femmes ? 80% homme 20% femme
Tranche d'âge :
0-12 ans 2%
12-17 ans 2%
18-24 ans 2%
25-34 ans 14%
35-44 ans 30%
45-54 ans 35%
55-64 ans 15%
tout ça au pifomètre bien entendu !

Sandrine S
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Message par Sandrine S » mar. oct. 31, 2017 2:23 pm

Pierre est en effet un passionné d'imaginaire :). Lorsque nous avions l'association Pégase mécanique à Caen, il nous avait accueillis pour plusieurs demi-journées au cours desquelles il nous avait prêté une grande table sur laquelle nous présentions nombre de titres d'éditeurs indépendants SFFF (pas forcément en vente dans sa librairie).

jerome
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Message par jerome » mar. oct. 31, 2017 9:17 pm

Anaïs de la librairie Mollat à Bordeaux
>
> Petite question pour présenter votre librairie. Quelle est votre
> surface générale et la surface dédiée aux littératures de l'imaginaire
> ? Qu'est-ce que cela représente comme chiffre d'affaire pour vous ?
> Quel est le poids des prescriptions scolaires et du fond ? Et
> avez-vous un libraire dédié ?

Alors, je ne saurai pas vous donner de chiffres pour la surface ou le CA, mais je vais tenter de vous décrire ce rayon qui habrite une belle part dans nos 2500 m2
Le rayon SF/Fantasy est au sein du rayon littérature en poche et littérature ados. Une équipe de 6 personnes+ 1 apprenti
Chaque mois : une vitrine dédi ée + un dossier internet + des blogs
2 libraires dédiés au rayon sf/fantasy
Beaucoup de prescription sur 1984 + ferme animaux + meilleur des mondes, pas beaucoup sur d'autres
Nous avons une part de fond bien plus importante que les nouveautés : une table fond (surtout poche) + table nouveautés + une grande table séries (hobb etc.)+ un meuble classiques (tolkien + asimov+orwell etc.) + une petite table bit lit + une table beaux livres
Un rayon grand format + un rayon poche


>
> Est-ce que votre chiffre d'affaire à augmenté pour ces littératures
> ces dernières années ? Et votre surface dédiée aux littératures de
> l'imaginaire ?

Oui, notre CA augmente sur ces littératures, et nous cherchons à augmenter notre espace. Au départ, le rayon ado vendait plus que le rayon sf, et maintenant, le rayon sf est loin devant.


> Constatez-vous des difficultés pour les littératures de l'imaginaire
> dans vos librairies vis à vis de vos clients ? Et si oui lesquelles ?
> Y'a-t-il des freins selon vous aux ventes ?

Pour nous non, vraiment, pas de difficultés.
>
> Quelles pourraient être selon vous de bonnes solutions pour améliorer
> la place de ces littératures en librairie ?
>
> Quel est pour vous l'âge et le sexe du lecteur (ou de la lectrice
> d'imaginaire) ? Quel pourcentage entre les hommes et les femmes ? Et
> quelle tranche d'âge :
> 0-12 ans
> 12-17 ans
> 18-24 ans
> 25-34 ans hommes
> 35-44 ans hommes

> 45-54 ans
> 55-64 ans

Pour info aussi : nous avons dédié 5 tables à l'imaginaire pour le mois de l'imaginaire : une table j'ai lu, une table des indés, une table folio, une table LGF + une conf sur lovecraft + une conf sur k dick + signature de Christelle dabos + conf de Guy Gavriel Kay
Nous avons vus un très beau retour de nos clients, de belles ventes, et nous referons la même chose -en en mieux! l'année prochaine

jerome
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Message par jerome » jeu. nov. 02, 2017 10:19 am

L'avis de Laurent Fidèle, de la librairie Luciole à Vienne.
Petite question pour présenter votre librairie :
- Quelle est votre surface générale et la surface dédiée aux littératures de l'imaginaire :

200 m carré et 15 m linéaires dédiés à ces littératures

- Qu'est-ce que cela représente comme chiffre d'affaires pour vous :

22000 euros

- Quel est le poids des prescriptions scolaires :

Très faible, 1 ou 2 %

- Et avez-vous un/e libraire dédié/e :

Oui mais qui ne fait pas que ça

- Est-ce que votre chiffre d'affaires a augmenté pour ces littératures ces dernières années :

Un petit peu mais après plusieurs années de baisse

- Et votre surface dédiée aux littératures de l'imaginaire :

De 1 m linéaire peut être

- Constatez-vous des difficultés pour les littératures de l'imaginaire dans vos librairies vis-à-vis de vos clients :

Oui, grande difficulté à faire aller les lecteurs de littérature blanche vers ces littératures et de satisfaire les lecteurs d'imaginaire souvent très pointus

- Y a-t-il des freins selon vous aux ventes :

Le plus grand frein est l'image de cette littérature aurpès du public

- Quelles pourraient être selon vous les solutions pour améliorer la place de ces littératures en librairie :
Pour moi, la solution pour améliorer les ventes de ces ouvrages c'est une démocratisation du genre auprès du grand public. Les genres de l'imaginaires doivent sortir de leur ghetto comme le polar l'a fait depuis une dizaine d'années. C'est surtout une question d'image parce que la production est vraiment bonne en majorité surtout chez les auteurs français


- Quel est pour vous l'âge du/de la lecteur/lectrice d'imaginaire et le genre :
Dur à dire. On a quelques lecteurs de 15/20 ans un peu éveillés qui sont passés de la littérature ado à la sf adulte et une majorité de quadras et quinquagénaires qui s'y remettent après plusieurs années d'abandon soit de la lecture en général soit parce qu'ils étaient passés au polar

- Quel pourcentage entre les hommes et les femmes :
Majorité d'homme chez les plus âgés et une majorité de filles chez les adolescents

- Quelle tranche d'âge :
Deux tranches d'âge : 15/20 ans et 40/60 ans

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