[Journaliste] Frédérique Roussel, Libération

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[Journaliste] Frédérique Roussel, Libération

Message par jerome » mar. oct. 24, 2017 8:38 pm

Y'a-t-il des freins spécifiques aux littératures de l'imaginaire vis à vis des journalistes ?
Si je regarde dans ma rédaction, les littératures de l'imaginaire sont considérées comme du « genre », comme le polar ou la BD et donc le domaine de journalistes passionnés qui les traitent en supplément de leur secteur. Donc une portion plus congrue. Au milieu des années 2000, on avait réussi à instaurer des pages thématiques, et en moyenne une fois par mois, il y avait une page SF. Avec la réduction de la pagination, la réduction des équipes, le changement de maquette, elles sont passées à la trappe.
Il n'y a pas réellement de frein, peut-être même moins qu'avant à mon avis. Les thèmes de SF sont désormais plus souvent traités largement par des auteurs de collections « blanches ». Dans cette rentrée, on a encore plusieurs dystopies (Darrieussecq, Don Delillo, Ducrozet...). Mais il y a une production éditoriale faramineuse du mainstream qui écrase tout et relativise l'existence de collections ou de maisons d'édition spécialisées dans les littératures de l'imaginaire. Il y a aussi une "reluctance" des critiques à aborder des textes aux univers différents du leur et qui sont souvent volumineux.

Comment faire selon vous pour que l'imaginaire soit mieux représenté dans les médias, notamment les grandes émissions et journaux littéraires ?
Peut-être en leur donnant plus de visibilité. J'ai entendu ce matin Alain Damasio qui était invité sur France Culture. C'est exceptionnel d'avoir des écrivains de l'imaginaire à des émissions de premier plan, sur une matinale de radio en particulier. En général, on les entend dans les émissions dédiées comme Mauvais Genres. C'est bien de venir au premier plan et d'avoir un discours différent et moins autocentré que ce qu'on entend d'habitude.
J'ai vu qui avait un focus en librairie sur l'imaginaire ce mois-ci je pense que c'est par des opérations comme celles-ci que les gens se familiariseront avec des couvertures, des titres, des textes, des univers. Peut-être axer plus la communication éditoriale sur les auteurs et leur oeuvre?

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