Y'a-t-il des freins spécifiques aux littératures de l'imaginaire vis à vis des journalistes ?
- Il n’y a pas d’autres freins spécifiques qu’un intérêt très faible de la plupart des responsables de rubriques livres, qui considèrent les littératures de l’imaginaire comme des littératures de niche et souvent puériles. Elles ne bénéficient pas, en tant que littératures de genre, de l’essor du polar, dont là en revanche tout le mode s’estime spécialiste parce qu’il a lu deux Connelly et trois Agatha Christie. Comme il n’y a pas assez de place pour traiter de tous les livres, ceux là sont sacrifiés en premier, sauf s’il y a volonté affichée de leur accorder une (petite) place, comme à « Télérama » ou au « Monde ».
Comment faire selon vous pour que l'imaginaire soit mieux représenter dans les médias, notamment les grandes émissions et journaux littéraires ?
- A part créer des rubriques dédiées au genre, je ne sais pas bien. Sans périodicité et suivi régulier, ça sera très vite bouffé par le reste. Comment le polar a-t-il fait pour être considéré ? Sincèrement, je n’ai pas de solution. Le désintérêt pour ces littératures relève de l’impalpable : il n’est pas formulé sur des arguments qu’on pourrait contester.
[journaliste] Hubert Prolongeau
[journaliste] Hubert Prolongeau
Hubert Prolongeau travaille notamment à Télérama. Il a répondu à nos deux questions...
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J'en retiens encore une fois que le morcellement de l'offre est invoqué.
L'autre point intéressant c'est :
L'autre point intéressant c'est :
Pourtant l'imaginaire possède ses best sellers que chacun a pu lire: Stephen King, Jk Rowling, Tolkien, Lovecraft,... Ne sont-ils pas suffisamment mis en avant ?tout le mode s’estime spécialiste parce qu’il a lu deux Connelly et trois Agatha Christie.