Un scénariste très prolifique
On connait Jean-Pierre Pécau comme scénariste de la série uchronique Jour J dont le succès ne se dément pas depuis une dizaine d’années. Pour la série L’espion de César, il s’est associé au dessinateur Fafner avec qui il a déjà signé le volume Homme de l’année 14. Après un premier volume, Memento Mori, sorti en septembre 2021, Pécau et Fafner signent avec La chienne d’Hadès la suite des aventures de Coax, le soldat gaulois au service de César et qui pour cela n’a pas hésité à trahir la tribu des Helvètes, suscitant la haine inexpiable de Sanian, son ancienne maîtresse. Mais voilà, il avait une famille à venger et César lui avait promis de trouver le coupable. À l’issue du premier album, Coax s’est vengé : a-t-il encore une raison de vivre ?
Rome a faim
Alors que Coax gobe de la fleur de lotus, il est convoqué par César. Rome et son peuple ont faim et César veut savoir pourquoi. Il envoie Coax en compagnie d’un de ses plus fidèles centurions, Titus, se renseigner. Sous la coupe de Clodius, un des anciens affidés de César, Rome voit des bandes parcourir et semer la terreur dans ses rues, dont celle de la chienne de l’Hadès… Coax décide de rencontrer Pompée pour comprendre pourquoi le blé égyptien n’arrive pas à Rome. Pompée temporise mais une belle égyptienne, au service de Cléopâtre, lui avouera qu’il y est pour quelque chose… Et Sanian n’est pas loin.
Un album âpre
La chienne d’Hadès, second volume des aventures de Coax frappe par la rugosité du trait de Fafner. Avec lui, la violence et la tension imprègnent les pages. Pas de fioritures, pas d’élégance non plus. C’est un choix assumé qu’on respecte. L’histoire, plutôt bien documentée, est bien menée (une qualité récurrente chez Pécau). Une réussite dans son genre.
Sylvain Bonnet