Bienvenue à Neom. Cité futuriste et luxuriante pour les riches et les puissants, plaque tournante entre la Terre et les étoiles, elle abrite aussi ceux que le progrès a laissés derrière.
Entre ses avenues vitrées, ses marchés aux fleurs et ses ruines technologiques se croisent humains, robots et mémoires oubliées.
Mariam, travailleuse invisible, rêve encore de beauté et d’humanité dans cette ville vendue à l’idée du progrès. Saleh, jeune survivant du désert, transporte dans son sac un artefact oublié, témoin d’une guerre qui ne finit jamais. Et un robot sans nom, rouillé, fatigué, chemine avec une rose à la recherche d’un amour perdu – ou d’un sens à son existence.
Dans ce monde où les robots pleurent, où les enfants veulent fuir vers les étoiles et où les chacals parlent encore des vieilles guerres, le passé ressurgit, l’espoir persiste, et une simple fleur peut changer le destin.
Destins croisés
Mariam vit et travaille à Neom, une cité qui sert de plaque tournante entre la Terre et les autres planètes colonisées par l’humanité. Mariam travaille dur, sa route va croiser celle de Saleh, un jeune du désert transportant avec lui un artefact vestige d’une guerre dont le sens s’est perdu avec le temps. Il y a aussi ce robot qui cherche un amour perdu, rose à la main. Et enfin il y a Nasir, un policier qui a grandi avec Mariam, amoureux d’elle depuis l’enfance. Toute cette histoire se résoudra peut-être si on réussit à ranimer l’homme doré…
Un roman déconcertant
On a connu Lavie Tidhar avec Central Station, déjà publié chez Mnémos, roman plutôt réussi racontant un avenir où israéliens et palestiniens auraient fait la paix et où leur confédération serait devenue un point central de la colonisation de l’espace. Neom se déroule dans le même univers, la ville éponyme serait même voisine de Central Station. L’histoire est un peu décousue mais possède ses moments de grâce, où les robots savent parfois aimer et où une femme comme Mariam rêve toujours. Neom vaut le coup d’être lu.
Sylvain Bonnet