J'ai terminé hier la lecture des deux pavés (environ 500p. chacun) des dernières avanies de Lady Harrington chez l'Atalante .
Soyons clairs , il y a 1 volume de trop . Weber tire à longueur de temps à la ligne . Pour ce qui me concerne , l'intérêt de la série réside essentiellement dans les passages qui se situent dans l'espace , Weber a su comme nul autre évoquer ce que pourrait être une flotte du futur , et tout amateur de jeux de stratégie ne peut qu'apprécier la clarté avec laquelle il met en scène des batailles spaciales . En revanche , les relations entre les personnages sur les différentes planètes sont d'un simplisme affligeant , proposant grosso modo 2 types de caractères : les gens remarquables , pétris de talent et ausens de l'honneur sans faille d'une part , et les médiocres , aigris et envieux des premiers d'autre part .
Si bien qu'on se lasse vite des interminables pages de dialogues souvent redondantes et répètitives et qui ne font quasiment pas avancer l'action . Or , Weber amorce ce que je qualifierai de vorkosiganisation de la série . En effet , tout comme dans la saga de Mc Master Bujold à partir de Komarr , les affres amoureuses des personnages prennent le pas sur le reste de l'intrigue et vu la subtilité de la palette psychologique mentionnée plus haut , on nage dans le méga-lourd .
Mais Weber ne s'en tient pas là ! cerise sur le pompon , voilà qu'il nous invite à l'"accouchement" d'Harrington dont l'héritier a passé sa gestation en machine , l'émotion ressentie par les personnages confine ici au grotesque . Pourtant , le comble n'a pas été atteint , sachez que vous serez ensuite conviés au baptême dudit héritier , lequel s'étend de la p.213 à la p.217 ! je ne résiste pas au plaisir de vous en livrer les premières et les dernières lignes , pour des raisons évidentes , on ne saurait me poursuivre pour violation des droits d'auteur :
Telmachi hocha la tête :
"-Bien-aimés dans le Christ , puisque notre Sauveur a déclaré "Nul n'entrera au royaume de Dieu s'il n'est régénéré...................................................................................................
je te baptise au nom du Père , du Fils et du Saint Esprit , amen.
-Amen" les points de suspension représentent 4 pages de lithurgie ! Argh !
Voilà , j'ai cédé à plusieurs reprises à la tentation de shunter des pages et des pages de verbiage oiseux pour sauter sur celles de batailles dans l'espace qui , je le répète , demeurent de mon point-de-vue ce qui se fait de mieux dans le genre -et à cet égard , la dernière est un modèle -, mais tout de même , balancer 42 euros pour n'avoir au bout du compte que 500p. potables , ça me paraît plus qu'exagéré .
Hoêl