Coûte que coûte de David Weber (H. Harrington 11)
Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
Coûte que coûte de David Weber (H. Harrington 11)
J'ai terminé hier la lecture des deux pavés (environ 500p. chacun) des dernières avanies de Lady Harrington chez l'Atalante .
Soyons clairs , il y a 1 volume de trop . Weber tire à longueur de temps à la ligne . Pour ce qui me concerne , l'intérêt de la série réside essentiellement dans les passages qui se situent dans l'espace , Weber a su comme nul autre évoquer ce que pourrait être une flotte du futur , et tout amateur de jeux de stratégie ne peut qu'apprécier la clarté avec laquelle il met en scène des batailles spaciales . En revanche , les relations entre les personnages sur les différentes planètes sont d'un simplisme affligeant , proposant grosso modo 2 types de caractères : les gens remarquables , pétris de talent et ausens de l'honneur sans faille d'une part , et les médiocres , aigris et envieux des premiers d'autre part .
Si bien qu'on se lasse vite des interminables pages de dialogues souvent redondantes et répètitives et qui ne font quasiment pas avancer l'action . Or , Weber amorce ce que je qualifierai de vorkosiganisation de la série . En effet , tout comme dans la saga de Mc Master Bujold à partir de Komarr , les affres amoureuses des personnages prennent le pas sur le reste de l'intrigue et vu la subtilité de la palette psychologique mentionnée plus haut , on nage dans le méga-lourd .
Mais Weber ne s'en tient pas là ! cerise sur le pompon , voilà qu'il nous invite à l'"accouchement" d'Harrington dont l'héritier a passé sa gestation en machine , l'émotion ressentie par les personnages confine ici au grotesque . Pourtant , le comble n'a pas été atteint , sachez que vous serez ensuite conviés au baptême dudit héritier , lequel s'étend de la p.213 à la p.217 ! je ne résiste pas au plaisir de vous en livrer les premières et les dernières lignes , pour des raisons évidentes , on ne saurait me poursuivre pour violation des droits d'auteur :
Telmachi hocha la tête :
"-Bien-aimés dans le Christ , puisque notre Sauveur a déclaré "Nul n'entrera au royaume de Dieu s'il n'est régénéré...................................................................................................
je te baptise au nom du Père , du Fils et du Saint Esprit , amen.
-Amen" les points de suspension représentent 4 pages de lithurgie ! Argh !
Voilà , j'ai cédé à plusieurs reprises à la tentation de shunter des pages et des pages de verbiage oiseux pour sauter sur celles de batailles dans l'espace qui , je le répète , demeurent de mon point-de-vue ce qui se fait de mieux dans le genre -et à cet égard , la dernière est un modèle -, mais tout de même , balancer 42 euros pour n'avoir au bout du compte que 500p. potables , ça me paraît plus qu'exagéré .
Soyons clairs , il y a 1 volume de trop . Weber tire à longueur de temps à la ligne . Pour ce qui me concerne , l'intérêt de la série réside essentiellement dans les passages qui se situent dans l'espace , Weber a su comme nul autre évoquer ce que pourrait être une flotte du futur , et tout amateur de jeux de stratégie ne peut qu'apprécier la clarté avec laquelle il met en scène des batailles spaciales . En revanche , les relations entre les personnages sur les différentes planètes sont d'un simplisme affligeant , proposant grosso modo 2 types de caractères : les gens remarquables , pétris de talent et ausens de l'honneur sans faille d'une part , et les médiocres , aigris et envieux des premiers d'autre part .
Si bien qu'on se lasse vite des interminables pages de dialogues souvent redondantes et répètitives et qui ne font quasiment pas avancer l'action . Or , Weber amorce ce que je qualifierai de vorkosiganisation de la série . En effet , tout comme dans la saga de Mc Master Bujold à partir de Komarr , les affres amoureuses des personnages prennent le pas sur le reste de l'intrigue et vu la subtilité de la palette psychologique mentionnée plus haut , on nage dans le méga-lourd .
Mais Weber ne s'en tient pas là ! cerise sur le pompon , voilà qu'il nous invite à l'"accouchement" d'Harrington dont l'héritier a passé sa gestation en machine , l'émotion ressentie par les personnages confine ici au grotesque . Pourtant , le comble n'a pas été atteint , sachez que vous serez ensuite conviés au baptême dudit héritier , lequel s'étend de la p.213 à la p.217 ! je ne résiste pas au plaisir de vous en livrer les premières et les dernières lignes , pour des raisons évidentes , on ne saurait me poursuivre pour violation des droits d'auteur :
Telmachi hocha la tête :
"-Bien-aimés dans le Christ , puisque notre Sauveur a déclaré "Nul n'entrera au royaume de Dieu s'il n'est régénéré...................................................................................................
je te baptise au nom du Père , du Fils et du Saint Esprit , amen.
-Amen" les points de suspension représentent 4 pages de lithurgie ! Argh !
Voilà , j'ai cédé à plusieurs reprises à la tentation de shunter des pages et des pages de verbiage oiseux pour sauter sur celles de batailles dans l'espace qui , je le répète , demeurent de mon point-de-vue ce qui se fait de mieux dans le genre -et à cet égard , la dernière est un modèle -, mais tout de même , balancer 42 euros pour n'avoir au bout du compte que 500p. potables , ça me paraît plus qu'exagéré .
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
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Ha , tu m'inquiète, du coup je ne sais pas si je vais acheter ces livres !
En général, j'aimais bien les "Honnor" ! Malgré le coté largement "réac" et militariste de la série !
Le coté simplisme et manichéen des personnages ne me gêne pas du tout (mais me fait plutôt sourire). Cette série me rappelle, assez plaisamment les vieux Space-opéra d'antan. D'ailleurs, à mon avis, les "Honnor" sont plus du SO a l'ancienne, que du NSO comme chez Peter Hamilton (ou chez Reynolds), la psychologie des personnages est nettement plus ambigüe chez eux.
Bref, un style simple, mais claire, des scènes de bataille haute et en couleur en faisait une lecture agréable et distrayante. Mais si (en plus), il se dirige maintenant vers des intrigues amoureuses à l'eau de rose digne d'un roman photo. Alors la, c'est trop, cela va devenir terriblement gonflant et je crois que je vais laisser tomber.
En général, j'aimais bien les "Honnor" ! Malgré le coté largement "réac" et militariste de la série !
Le coté simplisme et manichéen des personnages ne me gêne pas du tout (mais me fait plutôt sourire). Cette série me rappelle, assez plaisamment les vieux Space-opéra d'antan. D'ailleurs, à mon avis, les "Honnor" sont plus du SO a l'ancienne, que du NSO comme chez Peter Hamilton (ou chez Reynolds), la psychologie des personnages est nettement plus ambigüe chez eux.
Bref, un style simple, mais claire, des scènes de bataille haute et en couleur en faisait une lecture agréable et distrayante. Mais si (en plus), il se dirige maintenant vers des intrigues amoureuses à l'eau de rose digne d'un roman photo. Alors la, c'est trop, cela va devenir terriblement gonflant et je crois que je vais laisser tomber.
- Eons
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Re: Coûte que coûte de David Weber (H. Harrington 11)
Il fallait que tu termines coûte que coûte, donc.Hoêl a écrit :J'ai terminé hier la lecture des deux pavés (environ 500p. chacun) des dernières avanies de Lady Harrington chez l'Atalante.

Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
- marc
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Je viens de le commencer. Je sens que je vais passer les chapitres qui ne font pas avancer l'histoire (la guerre entre le royaume de Manticore et la république de Havre). Avant je sautais tous les passages sur le chat. Je ferai la même chose avec tout ce qui touche la maternité d'Harrington.
Ce weekend j'ai eu l'avis d'un lecteur qui a terminer les deux tomes. Il n'avait pas l'air très content.
Ce weekend j'ai eu l'avis d'un lecteur qui a terminer les deux tomes. Il n'avait pas l'air très content.
Marc Le Blog science-fiction de Marc et Phenix Mag
Auteurs préférés : Banks, Hamilton, Simmons, Heinlein, Reynolds, Vance, Weber, Bordage, P. Anderson, Eddings
Auteurs préférés : Banks, Hamilton, Simmons, Heinlein, Reynolds, Vance, Weber, Bordage, P. Anderson, Eddings
Signe de la féminisation du public… les hommes n'ont aucun intérêt pour ce type d'événement, dans lequel ils voient, à juste titre, le signe fort (comme on dit aujourd'hui) d'une lourde série de problèmes sans fin...marc a écrit :Je ferai la même chose avec tout ce qui touche la maternité d'Harrington.
Ce weekend j'ai eu l'avis d'un lecteur qui a terminer les deux tomes. Il n'avait pas l'air très content.
Oncle Joe
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Tiens, tu as vu la discussion sur le même sujet sur un autre fil suite à une affirmation dépassée de GK?Lensman a écrit :Signe de la féminisation du public… les hommes n'ont aucun intérêt pour ce type d'événement, dans lequel ils voient, à juste titre, le signe fort (comme on dit aujourd'hui) d'une lourde série de problèmes sans fin...marc a écrit :Je ferai la même chose avec tout ce qui touche la maternité d'Harrington.
Ce weekend j'ai eu l'avis d'un lecteur qui a terminer les deux tomes. Il n'avait pas l'air très content.
Oncle Joe

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."