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La façon dont vous abordez les zombies est intéressante : bien que vous en fassiez des êtres doués d'une certaine forme de pensée, vous ne dénaturez pas pour autant l'image du zombie tel qu'on le connaît. C'est comme si nous étions de l'autre côté d'un miroir. Était-ce intentionnel, souhaitiez-vous respecter le mythe ? Et comment avez-vous fait pour vous glisser aussi bien dans la peau d'un zombie ? C'était l'idée, oui. Je voulais rester très proche du modèle classique des zombies et utiliser tous les stéréotypes préétablis pour ne pas avoir l'air de coller le nom de zombie sur une créature fraîchement inventée qui n'aurait eu aucun rapport. Je m'en suis écarté en suggérant que le zombie avait une forme d'intellect. Mais puisque leur capacité à réfléchir est étouffée par l'apathie, la résignation et la nécessité d'assouvir leurs besoins primaires, les humains ne se sont jamais rendu compte que les zombies n'étaient pas complètement abrutis. Les zombies, eux, s'en moquent. Je pense que j'ai pu me glisser facilement dans la peau d'un zombie parce que je me suis senti comme eux parfois. Je crois que tout le monde a eu, à un moment donné, le sentiment d'être totalement coupé du monde, de ne pas savoir ce qu'il est ou pourquoi il est là, et de toujours suivre la même routine sans en connaître le but. Je pense que de nombreuses personnes sont dans cet état-là en permanence. |