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Vous êtes ici en tant que témoin informel : votre récit est tellement détaillé que nous souhaitons en savoir plus sur votre implication dans cette enquête sur Dorian Barbarrosa, ce serial killer au centre de « La mort en tête ». Comment avez-vous rencontré ce personnage ? Il a toqué à la porte de mon esprit, un matin au réveil, il y a un peu plus d’un an, avec un grand sourire et une étrange cicatrice sur le front. Un air de premier de la classe, à qui on aurait donné le Bon Dieu sans confession, comme on dit. Mais souveniez-vous, je suis romancier, on ne me la fait pas aussi facilement, d’accord ? Son sourire, sa trop grande assurance, cachaient quelque chose de peu banal. Une histoire, certainement. Faite de sang. De morts. Au pluriel. Sans parler de la cicatrice. J’ai alors compris que ce type était un des rares à vivre avec une balle dans la tête. Véritablement. Une balle de calibre 22 coincée entre ses deux hémisphères cérébraux, qu’il s’était prise au cours d’une fusillade entre petits délinquants, dix ans auparavant, et que les médecins avaient préféré laisser là, l’opération pour la retirer s’avérant trop risquée… Une pensée en a amené une autre. Ses crimes… impunis. Son obsession… de plus en plus délirante. Ses prochaines victimes… des amis à moi, Eva et Alexandre, qui ne se doutaient encore de rien ! J’ai su qu’il fallait que j’écrive son histoire tout de suite. C’est ainsi que tout a commencé… comme d’habitude, si j’ose dire. Une idée. Une envie. Et une histoire qui naît. Qui se déroule (presque) toute seule… |