L'Epouse de bois - Windling

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Shagmir
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Message par Shagmir » mar. août 24, 2010 4:34 pm

Sand a écrit :Et sinon la couverture est vraiment sublime.
Franchement, ça se discute, mais peut-être que je souffre de troubles de la perception, cela expliquerait tout !

D'ailleurs, quel rapport ? Personne n'a encore essayé de me vendre un roman en arguant que la couv' est belle... mais je suis prêt à être étonné.
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Mélanie
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Message par Mélanie » mar. août 24, 2010 4:52 pm

J'y repense après coup mais ça m'intrigue : en quoi est-ce que tu trouves que la correspondance entre écrivains est un cliché ? Il me semble que c'est quand même quelque chose d'assez répandu (même si c'est sans doute plus par e-mail que par lettres de nos jours) et je n'ai pas trouvé que Terri Windling présente ça sous un jour artificiel (après, y a une question de ressenti personnel).

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Hoêl
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Message par Hoêl » mar. août 24, 2010 7:21 pm

Shagmir a écrit :
Sand a écrit :Et sinon la couverture est vraiment sublime.
Franchement, ça se discute, mais peut-être que je souffre de troubles de la perception, cela expliquerait tout !

D'ailleurs, quel rapport ? Personne n'a encore essayé de me vendre un roman en arguant que la couv' est belle... mais je suis prêt à être étonné.
D'accord , mais , pour une fois , la couv. est antérieure au livre puisqu'elle en est le prétexte (au sens propre) , la peinture de Brian Froud ayant inspiré le roman ; la peinture en général et celle de Froud en particulier et la musique sont d'ailleurs au centre du roman , sans doute une des raisons (avec tout ce qui touche à la création -à nouveau au sens propre- poétique) qui m'ont fait tant aimer ce bouquin .
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Hoêl
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Message par Hoêl » mar. août 24, 2010 7:23 pm

Mélanie a écrit :J'y repense après coup mais ça m'intrigue : en quoi est-ce que tu trouves que la correspondance entre écrivains est un cliché ? Il me semble que c'est quand même quelque chose d'assez répandu (même si c'est sans doute plus par e-mail que par lettres de nos jours) et je n'ai pas trouvé que Terri Windling présente ça sous un jour artificiel (après, y a une question de ressenti personnel).
Yes , et le choix de Henry Miller est d'autant plus intéressant que c'est un écrivain urbain qui s'oppose donc par son matériau à Maggie et son mentor .
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silramil
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Message par silramil » mar. août 24, 2010 10:32 pm

Je ne comprends pas trop : les gens qui ont aimé le livre sont-ils d'accord pour dire que les trente premières pages ne sont pas géniales?
Si oui, il est toujours bon de le préciser, afin que les lecteurs potentiels s'arment de patience.
Si non, cela signifie que bonnes ou mauvaises, les trente premières pages sont cohérentes avec le reste et que ceux qui aiment le début aimeront la suite tandis que ceux qui ne l'apprécient pas font bien d'arrêter.

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Mélanie
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Message par Mélanie » mar. août 24, 2010 10:40 pm

silramil a écrit :Je ne comprends pas trop : les gens qui ont aimé le livre sont-ils d'accord pour dire que les trente premières pages ne sont pas géniales?
Si oui, il est toujours bon de le préciser, afin que les lecteurs potentiels s'arment de patience.
Si non, cela signifie que bonnes ou mauvaises, les trente premières pages sont cohérentes avec le reste et que ceux qui aiment le début aimeront la suite tandis que ceux qui ne l'apprécient pas font bien d'arrêter.
Je ne peux pas encore parler du livre dans son ensemble vu que je n'en suis qu'à une soixantaine de pages, mais j'ai trouvé ce début plutôt réussi. Il m'a juste fallu quelques pages pour arriver à situer qui est qui, vu qu'on rencontre pas mal de personnages à la suite, mais ce serait pour l'instant ma seule très vague réserve. J'aime beaucoup l'ambiance, jusque ici.

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Shagmir
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Message par Shagmir » mar. août 24, 2010 11:33 pm

Hoêl a écrit :D'accord, mais, pour une fois , la couv. est antérieure au livre puisqu'elle en est le prétexte (au sens propre), la peinture de Brian Froud ayant inspiré le roman ; la peinture en général et celle de Froud en particulier et la musique sont d'ailleurs au centre du roman, sans doute une des raisons (avec tout ce qui touche à la création -à nouveau au sens propre- poétique) qui m'ont fait tant aimer ce bouquin .
J'apprécie généralement Brian Froud, mais pas ici.
Mélanie a écrit :J'y repense après coup mais ça m'intrigue : en quoi est-ce que tu trouves que la correspondance entre écrivains est un cliché ? Il me semble que c'est quand même quelque chose d'assez répandu (même si c'est sans doute plus par e-mail que par lettres de nos jours) et je n'ai pas trouvé que Terri Windling présente ça sous un jour artificiel (après, y a une question de ressenti personnel).
J'hésite à m'attarder puisque, une fois encore, j'ai lâché le roman en cours de route. Mais je perçois effectivement les personnages d'écrivains qui correspondent entre eux comme un cliché. Comme si, en tant qu'écrivains, il fallait nécessairement qu'ils passent leur journée entière à écrire (en tapant à la machine, pourquoi pas ?). Et comme si l'interlocuteur privilégié d'un écrivain qui entretient une correspondance était naturellement un autre écrivain (c'est ce point qui me semble le plus douteux).

Je me suis demandé si cette distorsion ne venait pas de l'expérience personnelle de l'auteur, habituée à correspondre avec certains auteurs parce qu'elle est éditeur. J'ajouterai à cela l'impression que le thème principal du roman, que Terri Windling a sans doute voulu être l'écriture et la création, serait plutôt sa fascination pour l'écriture et pour la création, ce qui en limite la portée.

Aujourd'hui, l'omniprésence de l'email fait oublier que la pratique de la correspondance a quand même très largement disparu depuis un bon demi-siècle. Et pour ma part, si je corresponds de loin en loin avec quelques écrivains (de diverses générations), je constate que neuf fois sur dix, je reçois à une lettre papier une réponse par email.

Mais je vais en rester là, car si le livre m'est tombé des mains, le but n'est pas nécessairement d'en dégoûter les autres… Et je sens Silramil très tenté par l'aventure !

Une dernière question, de pure curiosité : parmi celles et ceux qui ont apprécié ce roman, est-ce que tout le monde a vraiment aimé la couverture ?
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Razheem L'insensé
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Message par Razheem L'insensé » mar. août 24, 2010 11:47 pm

J'ai réellement aimé la couverture.
J'ai aimé le livre. Pas adoré mais aimé.
J'ai développé sur scifi-universe les points positifs et négatifs.
Dans ces derniers, ce qui est un défaut relatif - j'aime qu'on prenne son temps - il y a la lenteur du récit dans sa globalité et son manque d'action. Mais c'est inhérent au propos.
Qualifié les 30 premières pages de ratage, ce n'est pas avoir beaucoup vu de ratage dans sa vie.

L'épouse de Bois est un très bon livre de fantasy atypique, très bien écrit de surcroît.
Enfin, plus sérieusement, juger un livre sur 30 pages...
"J'ai creusé ma Tombe en ce Lieu , et c'est ici que je triompherai ou mourrai " Chapelain Grimaldus des Black Templars Lors de la bataille D'Helreasch.

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Mélanie
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Message par Mélanie » mer. août 25, 2010 7:36 am

Shagmir a écrit :J'hésite à m'attarder puisque, une fois encore, j'ai lâché le roman en cours de route. Mais je perçois effectivement les personnages d'écrivains qui correspondent entre eux comme un cliché. Comme si, en tant qu'écrivains, il fallait nécessairement qu'ils passent leur journée entière à écrire (en tapant à la machine, pourquoi pas ?). Et comme si l'interlocuteur privilégié d'un écrivain qui entretient une correspondance était naturellement un autre écrivain (c'est ce point qui me semble le plus douteux).

Je me suis demandé si cette distorsion ne venait pas de l'expérience personnelle de l'auteur, habituée à correspondre avec certains auteurs parce qu'elle est éditeur. J'ajouterai à cela l'impression que le thème principal du roman, que Terri Windling a sans doute voulu être l'écriture et la création, serait plutôt sa fascination pour l'écriture et pour la création, ce qui en limite la portée.
Il me semble au contraire que c'est quelque chose d'assez naturel que des auteurs correspondent entre eux. Quand tu pratiques l'écriture, tu as besoin de temps en temps d'avoir des gens à qui parler boutique, technique, etc. Ça me paraît assez évident de se tourner vers d'autres personnes qui écrivent. Sans compter que quand tu publies, tu es amené à côtoyer assez souvent d'autres auteurs, ce n'est pas réservé aux éditeurs. Après, on est bien d'accord, c'est plus souvent par e-mail que par lettre.

Pour répondre à ton autre question, moi aussi je trouve cette couverture très belle.

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Shagmir
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Message par Shagmir » mer. août 25, 2010 9:09 am

Razheem L'insensé a écrit :Enfin, plus sérieusement, juger un livre sur 30 pages...
Au risque de tendre les clous pour me faire crucifier, je passe le plus clair de mon temps à juger des livres sur moins que ça. C'est le propre du travail en bibliothèque : passés les incontournables dont on sait dès le départ qu'on va les acheter, il y a des dizaines de livres qui nous passent entre le mains et dont il faut décider si on les prend ou pas. Cela implique de lire les critiques, mais aussi de faire confiance à son propre jugement (on achète ce que l'on a envie de conseiller à des lecteurs !) ; on lit de A à Z tout ce qu'on peut, et pour le reste, la lecture d'un chapitre suivie d'un parcours rapide doit conduire à un verdict. Sans doute y a-t-il dans la masse quelques exécutions sommaires (éventuellement corrigées par les suggestions des lecteurs), mais c'est la seule manière de procéder.
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Message par bormandg » mer. août 25, 2010 9:59 am

En général, la décision de commencer à lire tient sur moins que ça (4° de couv, page 1 et éventuellement page 2). Mais une fois cette décision prise, je vais en général jusqu'au bout même si les feux rouges (passages trop lourds, fautes graves de français ou de sciences) s'accumulent. J'ai tenu jusqu'à la page 50 du 2° tome avant de découvrir que certain livre méritait d'être lu. Un autre (pas SF) m'a bloqué à la page 70, mais c'est un cas exceptionnel. Il m'est arrivé de devoir réessayer jusqu'à 3 fois avant de trouver le courage de finir. Et il m'est arrivé une ou deux fois de signaler à l'éditeur que je préférais ne pas faire de commentaire... 8) :twisted:
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Message par Mélanie » ven. sept. 03, 2010 6:51 pm

Fini de le lire, et je suis toujours aussi emballée. Pour répondre à la question de Shagmir, je ne trouve pas que le début soit très différent du reste du roman. Je l'ai juste trouvé un peu confus, comme il y a pas mal d'éléments à intégrer d'un coup, mais la suite est d'une lecture assez fluide, et le livre dans son ensemble est très poétique. Il s'agit moins finalement d'écriture (ou de fascination pour les écrivains) que du processus créatif, vu ici comme une tentative de capturer la magie d'un monde insaisissable - la nature, le désert, les esprits qui les peuplent, les lois qui régissent le monde sous la surface. L'ambiance mystérieuse du désert est très bien rendue, loin des clichés dans lesquels on aurait pu tomber. Par endroits, on dirait moins un roman qu'une suite de tableaux (l'influence des oeuvres de Brian Froud peut-être ?) mais ça participe de l'ambiance vraiment particulière du roman.

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Message par Hoêl » ven. sept. 03, 2010 9:04 pm

Mélanie a écrit :Fini de le lire, et je suis toujours aussi emballée. Pour répondre à la question de Shagmir, je ne trouve pas que le début soit très différent du reste du roman. Je l'ai juste trouvé un peu confus, comme il y a pas mal d'éléments à intégrer d'un coup, mais la suite est d'une lecture assez fluide, et le livre dans son ensemble est très poétique. Il s'agit moins finalement d'écriture (ou de fascination pour les écrivains) que du processus créatif, vu ici comme une tentative de capturer la magie d'un monde insaisissable - la nature, le désert, les esprits qui les peuplent, les lois qui régissent le monde sous la surface. L'ambiance mystérieuse du désert est très bien rendue, loin des clichés dans lesquels on aurait pu tomber. Par endroits, on dirait moins un roman qu'une suite de tableaux (l'influence des oeuvres de Brian Froud peut-être ?) mais ça participe de l'ambiance vraiment particulière du roman.
C'est ça , je suis paticulièrement sensible , de par ma double formation de graphiste/peintre et littéraire , à tout ce qui peut construire un pont entre ces deux pôles et ce bouquin m'a paru particulièrement singulier sur ce point , d'autant plus qu'il y adjoint la musique , art qui m'est tout autant familier .
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