Du sense of wonder à la SF métaphysique

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MF
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Message par MF » jeu. mars 11, 2010 6:40 pm

Lem a écrit :Moi, ce qui me paraît significatif dans ces titres (quelle que soit leur qualité propre par ailleurs), c'est qu'ils refusent toute débauche spéculative. Ils font un travail d'extrapolation sur une donnée originelle (ou, dans le cas de Bradbury, un travail poétique) mais l'univers n'en sort pas transformé ni remis en cause ; on n'entrevoit à aucun moment les perspectives M hallucinantes qu'on trouve chez un Galouye, ou un VV, ou un Dick, ou un Jeury et qui sont pour moi le vrai cœur de la SF. Ils sont "sages", d'une certaine manière. Ils ne provoquent ni intoxication, ni ivresse. Et je crois que c'est aussi l'une des raisons pour lesquelles ils sont légitimés.
Quitte à dire une énormité (ce ne sera, ni la première, ni la dernière) je me demande si il n'y a pas une différence de classe pour les textes de SF dans lequels il y a [de la][du] métaphysique.

D'un coté, les textes dans lesquels l'auteur entraîne le lecteur dans sa spéculation.
L'auteur n'impose pas de décision métaphysique mais utilise le champ des questions métaphysiques comme domaine exploratoire du récit.
Ces textes relèvent de LA métaphysique et sont légitimables car ils peuvent être appréhendés comme des essais à valeur philosophique.

De l'autre, les textes qui partant d'une décision métaphysique, posée comme prémisse par l'auteur, en explore les conséquences.
"L'univers est issu de l'éternuement du Grand Patatchoum Vert et ses habitants vivent dans l'angoisse et la crainte de l'Avènement du Mouchoir Blanc".
Ces textes relèvent DU métaphysique mais ne peuvent pas être identifiés comme des essais philosophiques et sont assimilés à de la distraction, de l'amusement, du délire ou, si l'auteur croit en une prémisse suffisamment exotique, de la barjoterie.
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

Fabien Lyraud
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Message par Fabien Lyraud » jeu. mars 11, 2010 7:28 pm

Mais je peux expliquer le déni d'une partie de la Sf par l'anthropologie. Le space opera est rejeté car il comporte des morceaux d'anthropologie fiction et que les sciences humaines sont rejetées par une partie des élites car 1) considérées comme des pseudo sciences 2 )pas assez rigoureuses. Et j'explique ainsi le déni d'une partie de la SF par le milieu scientifique.
Chez les littéraires à part dans le champ de la littérature comparée ( et curieusement la majorité des spécialiste universitaires du genre viennent de là) l'analyse anthropologique des textes n'est pas très appréciées. Donc le déni du milieu littéraire peut s'expliquer aussi.

Donc l'anthropologie est également une variable cachée permettant d'expliquer le déni et qui est plus simple que la MR.
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Lensman
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Message par Lensman » jeu. mars 11, 2010 7:49 pm

Fabien Lyraud a écrit :Mais je peux expliquer le déni d'une partie de la Sf par l'anthropologie. Le space opera est rejeté car il comporte des morceaux d'anthropologie fiction et que les sciences humaines sont rejetées par une partie des élites car 1) considérées comme des pseudo sciences 2 )pas assez rigoureuses. Et j'explique ainsi le déni d'une partie de la SF par le milieu scientifique.
Chez les littéraires à part dans le champ de la littérature comparée ( et curieusement la majorité des spécialiste universitaires du genre viennent de là) l'analyse anthropologique des textes n'est pas très appréciées. Donc le déni du milieu littéraire peut s'expliquer aussi.

Donc l'anthropologie est également une variable cachée permettant d'expliquer le déni et qui est plus simple que la MR.
De fait, la SF se mêle souvent de tout, en pas forcément de très bonne manière, ce qui n'est pas bien vu par les spécialistes…
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bormandg
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Message par bormandg » jeu. mars 11, 2010 7:57 pm

Fabien Lyraud a écrit :Mais je peux expliquer le déni d'une partie de la Sf par l'anthropologie. Le space opera est rejeté car il comporte des morceaux d'anthropologie fiction et que les sciences humaines sont rejetées par une partie des élites car 1) considérées comme des pseudo sciences 2 )pas assez rigoureuses. Et j'explique ainsi le déni d'une partie de la SF par le milieu scientifique.
Chez les littéraires à part dans le champ de la littérature comparée ( et curieusement la majorité des spécialiste universitaires du genre viennent de là) l'analyse anthropologique des textes n'est pas très appréciées. Donc le déni du milieu littéraire peut s'expliquer aussi.

Donc l'anthropologie est également une variable cachée permettant d'expliquer le déni et qui est plus simple que la MR.
Le rejet de l'anthropologie serait-il indépendant et contradictoire avec celui de la physique, celui de l'astronomie, celui de la technologie, celui de la sociologie, celui de la psychologie et de je ne sais pas combien d'autres modes de réflexion spéculatifs? :twisted:
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

Fabien Lyraud
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Message par Fabien Lyraud » jeu. mars 11, 2010 7:58 pm

Ce qui veut dire que toute explication est partielle.
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Lem

Message par Lem » jeu. mars 11, 2010 7:58 pm

Fabien Lyraud a écrit :les sciences humaines sont rejetées par une partie des élites car 1) considérées comme des pseudo sciences
Hum. Tout le structuralisme sort de Lévi-Strauss dont la mort récente a permis de mesurer le prestige.

La piste de la mythologie me paraît plus prometteuse.
En lisant il y a peu Mythologies française, d'Henri Dontenville ("mythologies" étant ici à entendre au sens propre), j'ai appris grâce à la préface de Bernard Sergent ce fait que je ne connaissais pas :
En étudiant ce qu'il appelait la mythologie française, Dontenville se mettait en effet à l'écart de l'université. L'université française avait, par la voix de ses plus grands maîtres, rejeté comme matière secondaire et somme toute méprisable, dans l'entre-deux-guerres, le folklore – domaine dans lequel ne se résume certes pas la "mythologie française" mais qui en constitue une part essentielle: la France est la seule grande nation qui ne possédait pas, dans les années 1920-30-40, de chaire universitaire de folklore. (…) Aujourd'hui que les choses ont un peu changé, que le folklore est tout de même une matière enseignée, que les recueils de contes et les conteurs eux-mêmes se sont multipliés et que l'on va jusqu'à rééditer de merveilleux livres du XIXème siècle consacrés à la tradition orale, ce que vais en dire paraîtra assurément extraordinaire : la France, dans les années 20, avait pratiquement éliminé ses études folkloriques.
(…)
A vrai dire, sin on regarde cette période, on voit que la France triomphante, celle qui avait sauvé son empire colonial de la menace allemande, cette France ne connaît d'ethnologie qu'extravertie. [Elle] était aussi rationnelle et se refusait à admettre en son sein la claire coupure qu'un Frazer, le grand folkloriste anglais, opérait sans le moindre regret de son côté : qu'en opposition aux intellectuels, les paysans de leur propre pays soient aussi primitifs et aient le même type de pensée que les sauvages étudiés aux quatre coins du monde était opposé à toute la rationalité des intellectuels français. La France n'avait pas de place dans sa pensée pour une ethnologie introvertie.

Fabien Lyraud
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Message par Fabien Lyraud » jeu. mars 11, 2010 8:12 pm

Entre l'anthropologie, la nature ludique des littératures de l'imaginaire, la mythologie matérialiste, tu as trois causes de déni qui sont aussi valable que la métaphysique et qui me paraissent beaucoup plus convaincante.
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Message par bormandg » jeu. mars 11, 2010 8:17 pm

Fabien Lyraud a écrit :Entre l'anthropologie, la nature ludique des littératures de l'imaginaire, la mythologie matérialiste, tu as trois causes de déni qui sont aussi valable que la métaphysique et qui me paraissent beaucoup plus convaincante.
Et qui ne font pas appel à une définition variable et aléatoire de l'entité invoquée, parfois la science métaphysique, parfois l'utilisation de thèmes ayant apartenu à la métaphysique, parfois l'assimilation à la métaphysique des pseudosciences, parfois .... :twisted:
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Gérard Klein
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Message par Gérard Klein » ven. mars 12, 2010 1:28 am

Erion a écrit :
Lem a écrit :
Erion a écrit :Lensman parle de la littérature, hein. Pas de Jean Jaurès et des hommes politiques de la IIIe Rep.
Je croyais que, selon Lensman, la littérature était "un phénomène social". Je croyais que notre chère subculture était utilisée comme repoussoir "pour des raisons sociales". On ne peut pas soutenir ça et se défiler quand on analyse le climat intellectuel et culturel de "la société" qui dénie.
Oui, et ?

Tu ne fais pas une analyse sociale, tu fais une analyse des intellectuels, je te signale. Tu peux pas balancer Wittgenstein comme référence des mouvements sociaux de l'époque dans le public européen de l'époque.

Presque à voir, mais juste pour le fun : http://www.hausarbeiten.de/faecher/vorschau/58832.html
Positivisme et victoire sur le surnaturel - Maupassant et le fantastique par Jochen Schäfer

Qu′est-ce que la littérature fantastique? En entendant ce nom, l′on pensera très sûrement aux oeuvres littéraires fantastiques, telle que « Le Seigneur des Anneaux », c′est à dire à tout récit contenant un peu d′invraisemblance, de magie ou de créatures monstrueuses. Mais la littérature fantastique dont il s′agit dans ce travail est différente. Celle-ci est née au XIXe siècle, à l′époque de Mérimée, de Cazotte, de Maupassant et bien d′autres écrivains bien connus. C′est sur le dernier de ces auteurs que se concentrera ce travail, afin de faire ressortir les traits caractéristiques de la littérature fantastique, ses motifs principaux et les techniques d′écriture qui y sont appliquées. Tout d′abord nous verrons une définition du positivisme, philosophie qui dominait le XIXe siècle et qui a stimulé la naissance d′une littérature fantastique. Car, le fantastique s′oppose bien au positivisme, ce dernier fut très influencé par le Siècle des Lumières, marqué par l′essor des sciences naturelles et un abandon d′une vision du monde qui mystifient tout ce que l′on n′arrive pas à comprendre. L′importance de la littérature fantastique à notre époque devient claire lorsqu′on se rend compte que nous, hommes du XXIe siècle, sommes profondément influencés par les idées des positivistes. Nous nous fions exclusivement aux sciences naturelles, à des faits bien établis, en suivant les règles bien définis de la logique. La littérature fantastique a donné naissance à des genres littéraires populaires que nous sont très familiers de nous jours. Sans les auteurs fantastiques du XIXe siècle, il n′y aurait pas de littérature fantastique moderne dont la naissance a été stimulée par son pendant du XIXe siècle.
Ce qui m'ennuie pour le sérieux de ce chercheur, c'est que mettre Cazotte qui a été guillotiné en septembre 1792 à Paris, entre Mérimée et Maupassant, fait un peu désordre.
Je pense qu'il n'a jamais ouvert un livre de Cazotte. Pour les autres, je ne sais pas.
Mon immortalité est provisoire.

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Message par Lensman » ven. mars 12, 2010 11:02 am

Dans le cadre de nos recherches sur l'histoire littéraire, une document très amusant, sur occultisme et fantastique (si l'on veut…). L'écrivain Marc Saunier a lancé en 1925 une collection, "Roman et Occultisme", aux Editions Sansot (Paris). Il en est le principal pourvoyeur, avec "Fiancé à une Invisible!…" , "Au delà du Capricorne (roman d'un désincarné)". Dans un exemplaire de "Fiancé à une Invisible!…", on trouve ce prière d'insérer…


Fiancé à une Invisible!

Ce roman a été inspiré par une vieille légende occulte qui prétend que, jadis, des Sages ont épousé des Sylphides, devenues humaines de par la force de leur amour. Nous avons transposé cette légende dans le réalisme et le scepticisme de notre vie moderne, pour en tirer une grande nouvelle fantaisiste où le fond dramatique et ténébreux de l'Occultisme s'estompe derrière une situation avant tout ironique, gaie et pittoresque. Nous avons voulu ainsi montrer que l'humour moderne peut s'adapter jusqu'à un certain point aux vieux récits occultes, et que l'on peut tirer de ce domaine réservé, jusqu'ici, à une minorité austère, des contes fantaisistes où, sous le comique de situations, certains ne verront que de la satire, tandis que d'autres retrouveront l'écho des antiques Symboles qui constituaient le "Credo" des Sages du Temps jadis.

MARC SAUNIER


Du travail pour les uchronistes de l'histoire littéraire française: et si la collection de Saunier avait rencontré un vif succès?…

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Message par Lem » ven. mars 12, 2010 11:55 am

A mi-chemin entre Weird Tales et Unknown. Joli !

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Message par Lensman » ven. mars 12, 2010 12:07 pm

Lem a écrit :A mi-chemin entre Weird Tales et Unknown. Joli !
… ça fait aussi un peu "Ma sorcière bien aimée".…
Saunier est par ailleurs un vrai "croyant" en l'occultisme. Il dirige la collection "Les initiations à l'occultisme", et est l'auteur de l'essai: "Ressuscitons!…", présenté ainsi:
"Essai qui développe l'idée que, sans le coeur, une société ne peut vivre et que, si notre époque matérialiste périclite, c'est par sa négation de l'Amour et du Coeur."

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Message par Erion » ven. mars 12, 2010 12:21 pm

Pendant un quart de seconde, j'ai cru qu'on parlait de Marc Sangnier.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/

Lem

Message par Lem » ven. mars 12, 2010 12:45 pm

Lensman a écrit :Saunier est par ailleurs un vrai "croyant" en l'occultisme. Il dirige la collection "Les initiations à l'occultisme", et est l'auteur de l'essai: "Ressuscitons!…", présenté ainsi:
"Essai qui développe l'idée que, sans le coeur, une société ne peut vivre et que, si notre époque matérialiste périclite, c'est par sa négation de l'Amour et du Coeur."
Juste pour signaler le parallélisme entre ce mini-continuum ("occultisme"/"cœur") et ces remarques de Lotte Eisner à propos de Fritz Lang et de Metropolis (sorti en 1927, donc même époque) :
Lang m'a dit que ce qui l'avait surtout intéressé, dans le sujet de Metropolis, c'était l'affrontement entre la magie et l'occultisme (le domaine de Rotwang) et la modernité technique (domaine de Fredersen, le maître de Metropolis). N'ayant pas osé, à cause du public, approfondir l'aspect magique-occulte, il n'avait pas accompli ce qui lui tenait à cœur ; aussi avait-il l'impression que Metropolis souffrait d'une rupture de style. (…)
Par ailleurs, Lang estima longtemps que les ouvriers de la centrale, qui ne font qu'un avec la machine qu'ils servent, étaient présentés de façon trop symbolique. Il ne changea d'avis qu'en apprenant comment les astronautes, dans leur capsule spatiale, devenaient eux aussi partie intégrante d'une machine.
Pour Théa von Harbou [scénariste de Lang] le principal moteur du film était purement et simplement la thèse banale du cœur, médiateur entre le cerveau et la main. En exergue du livre Metropolis, publié en 1927, lors de la sortie du film, elle écrit :
"Ce livre n'est pas un tableau du présent.
Ce livre n'est pas un tableau de l'avenir.
Ce livre ne se déroule nulle part.
Ce livre ne sert aucune tendance, aucune classe, aucun parti.
Ce livre est une aventure qui s'organise autour d'une révélation : le médiateur entre le cerveau et la main doit être le Cœur.
Je me demande parfois si, dans le background des intellectuels et des artistes d'avant 1950, l'ésotérisme et l'occultisme n'occupaient pas une place beaucoup plus importante et "naturelle" que ce que nous imaginons. Après tout, les Surréalistes…

(Marginalement connecté au fil mais sait-on jamais.)

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MF
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Message par MF » ven. mars 12, 2010 1:02 pm

Lem a écrit :Je me demande parfois si, dans le background des intellectuels et des artistes d'avant 1950, l'ésotérisme et l'occultisme n'occupaient pas une place beaucoup plus importante et "naturelle" que ce que nous imaginons.
ça fait jamais que 550 pages que ça a été dit ^^

l'existence d'une catégorie éditoriale (littéraire?) nommée "ésotérisme" (et avant 2000 "ésotérisme, occultisme") qui, contre vents et marées, s'est maintenue depuis la fin du XIXème, alors que les genres sont hors catégorie, ne t'interpelle pas ?

à noter que les textes relevant de cette catégorie (refuge naturel de la "métaphysique populaire") bénéficie ainsi d'une légitimation "institutionnelle".
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
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