C'est très proche des théories formalistes, telles que les évoque Eagleton dans Critique et théorie littéraire (1). Là, je dois partir, je n'ai pas le temps de citer ses exemples mais peut-être plus tard. Cela dit – et c'est ainsi qu'Eagleton explique pourquoi on n'en est pas resté à cette approche qui semble a priori satisfaisante et complète –, il y a une objection évidente : comment classer les textes qui n'ont pas été délibérément écrits de façon littéraire – "juste pour être lus" selon ton expression (par exemple, les lettres de fous, ou certains essais historiques de Michelet, ou L'interprétation des rêves de Freud) mais qui, à la lecture, se révèlent pourtant tout à fait littéraires – c'est à dire qu'on les lit pour eux mêmes ?silramil a écrit :Lorsque un texte est le produit de la fonction esthétique, il a sa place dans la littérature. Cela ne signifie pas qu'il est écrit "pour faire joli". ça veut dire qu'il est, à un niveau ou un autre, diffusé et lu pour autre chose qu'informer ou changer le monde. Simplement pour être lu.
(1) Op cit. Je n'allais pas manquer ça.