je ne sais pas si c'est ce genre de chose que tu as en tête, mais j'ai fait récemment un petit article récapitulant les supports de la critique SF en France.MF a écrit :[je regrette, aussi, que l'on manque aujourd'hui d'une analyse (si possible comparée à travers les âges, mais en tout cas érudite) de "l'appareil critique" de la sf en france (si quelqu'un a, je suis preneur)
Pierre PELOT - Foetus-party
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Ce dont on ne peut parler, il faut le faire.
je l'avais lu Simon (c'est bien pour cela que j'ai utilisé "érudite"), et c'est une bonne base de travail, avec un recensement largement exhaustif ; du moins pour ce qui concerne l'interne des supports critiquessilramil a écrit :je ne sais pas si c'est ce genre de chose que tu as en tête, mais j'ai fait récemment un petit article récapitulant les supports de la critique SF en France.MF a écrit :[je regrette, aussi, que l'on manque aujourd'hui d'une analyse (si possible comparée à travers les âges, mais en tout cas érudite) de "l'appareil critique" de la sf en france (si quelqu'un a, je suis preneur)
ce que je cherche, c'est l'étape suivante : celle qui passerait du contenant au contenu ; des supports aux outils d'analyse critique et une mise en confrontation de l'usage de ces outils pour des critiques internes (i.e. parues dans un de ces supports) et externes (parues dans d'autres support dont, mais pas seulement, la presse généraliste)
pour résumer en une question : peut-il y avoir une critique objective de la science-fiction (ou d'un texte de science-fiction pour être moins ambitieux) qui ne mettrait en œuvre que les outils d'analyse critique de la littérature, indépendamment de l'érudition à laquelle tu fais référence dans cet article ?
je pense que la réponse est positive mais sans que je puisse étayer solidement cette conviction
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
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Vu. Excellente recension. J'aurais quelques réserves sur la taxonomie des supports évoqués sur le graphique "Les supports de l'érudition de science-fiction en France" : certaines revues me semblent être des fanzines et vice-versa, mais tout dépend de la définition de ces deux termes.silramil a écrit :je ne sais pas si c'est ce genre de chose que tu as en tête, mais j'ai fait récemment un petit article récapitulant les supports de la critique SF en France.MF a écrit :[je regrette, aussi, que l'on manque aujourd'hui d'une analyse (si possible comparée à travers les âges, mais en tout cas érudite) de "l'appareil critique" de la sf en france (si quelqu'un a, je suis preneur)
JDB
“Miss Judith Lee, vous êtes l’une des choses les plus étranges de ce monde très étrange.”
Je ne suis pas sûr de saisir ta question - pourquoi vouloir distinguer entre outils de la littérature et outils de l'érudition? et qu'est-ce qu'une critique objective?MF a écrit :
pour résumer en une question : peut-il y avoir une critique objective de la science-fiction (ou d'un texte de science-fiction pour être moins ambitieux) qui ne mettrait en œuvre que les outils d'analyse critique de la littérature, indépendamment de l'érudition à laquelle tu fais référence dans cet article ?
je pense que la réponse est positive mais sans que je puisse étayer solidement cette conviction
Ce dont on ne peut parler, il faut le faire.
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Une fiction.silramil a écrit :et qu'est-ce qu'une critique objective?

Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
tout est dans ton titre : "Les érudits de la science-fiction en France, une tradition critique endogène"silramil a écrit :Je ne suis pas sûr de saisir ta question - pourquoi vouloir distinguer entre outils de la littérature et outils de l'érudition?
l'appareil critique que tu décris est limité (pour faire à la louche) à celui constitué des "érudits de la sf" produisant leurs critiques dans les "supports spécialisés de sf"
quid de la comparaison de cette partie de la critique et du reste : en particulier, ce qui est produit par des non érudits dans des supports non spécialisés ; ce qui arrive à percoler extra-muros...
celle qui utilise des méthodes et moyens permettant une reproductibilité suffisanteet qu'est-ce qu'une critique objective?
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Je pense que Simon Bréan répond en partie dans son essai, puisqu'il cite les supports exogènes ayant publié des critiques ou des essais sur la SF.
Ces tentatives étaient d'ailleurs recensées et commentées dans Fiction, à tout le moins dans les années 50, Dorémieux, Bergier, Masklowski, Klein, Iokamidis, Goimard, etc, étant particulièrement vigilants.
Mais il s'agissait, sauf erreur de ma part, de numéros spéciaux de revues littéraires contenant des essais ou des articles, ou alors d'essais et d'articles isolés parus dans des numéros "ordinaires" de revues littéraires.
Les ouvrages de SF étaient-ils critiqués en même temps que les sorties littérature générale ou policier dans la grande presse, quotidienne, hebdomadaire, nationale ou régionale ? Je ne sais pas et je n'en ai pas l'impression. Du moins dans les années 50 et 60. A partir d'un moment, les choses ont évolué. Gérard Klein aborde le sujet dans cet entretien :
http://resf.revues.org/173
JDB
Ces tentatives étaient d'ailleurs recensées et commentées dans Fiction, à tout le moins dans les années 50, Dorémieux, Bergier, Masklowski, Klein, Iokamidis, Goimard, etc, étant particulièrement vigilants.
Mais il s'agissait, sauf erreur de ma part, de numéros spéciaux de revues littéraires contenant des essais ou des articles, ou alors d'essais et d'articles isolés parus dans des numéros "ordinaires" de revues littéraires.
Les ouvrages de SF étaient-ils critiqués en même temps que les sorties littérature générale ou policier dans la grande presse, quotidienne, hebdomadaire, nationale ou régionale ? Je ne sais pas et je n'en ai pas l'impression. Du moins dans les années 50 et 60. A partir d'un moment, les choses ont évolué. Gérard Klein aborde le sujet dans cet entretien :
http://resf.revues.org/173
JDB
“Miss Judith Lee, vous êtes l’une des choses les plus étranges de ce monde très étrange.”
et justement, je me pose, moi aussi depuis longtemps, la même question : "je me demande depuis longtemps pourquoi une œuvre marquante de science-fiction ne peut pas être traitée comme une œuvre également marquante de la littérature dite « générale »."JDB a écrit :Gérard Klein aborde le sujet dans cet entretien :
http://resf.revues.org/173
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Une explication possible (pas forcément la seule) : le snobisme culturel.MF a écrit :et justement, je me pose, moi aussi depuis longtemps, la même question : "je me demande depuis longtemps pourquoi une œuvre marquante de science-fiction ne peut pas être traitée comme une œuvre également marquante de la littérature dite « générale »."JDB a écrit :Gérard Klein aborde le sujet dans cet entretien :
http://resf.revues.org/173
Dans un autre domaine, l'excellente revue Papiers nickelés vitupère régulièrement contre les instances artistiques (directeurs de musée et de galerie, responsables culturels des villes et collectivités territoriales, critiques d'art, experts, etc) qui continuent de mépriser l'imagerie dite populaire (illustration, caricature, affiche, bande dessinée, etc).
C'est édifiant.
JDB
“Miss Judith Lee, vous êtes l’une des choses les plus étranges de ce monde très étrange.”
La métaphysique ?MF a écrit :et justement, je me pose, moi aussi depuis longtemps, la même question : "je me demande depuis longtemps pourquoi une œuvre marquante de science-fiction ne peut pas être traitée comme une œuvre également marquante de la littérature dite « générale »."JDB a écrit :Gérard Klein aborde le sujet dans cet entretien :
http://resf.revues.org/173
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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Pour cette critique "objective" utilisant les outils constitués à l'extérieur de l'érudition, voir Saint-Gelais, Langlet et (moi) entre autres.MF a écrit :tout est dans ton titre : "Les érudits de la science-fiction en France, une tradition critique endogène"silramil a écrit :Je ne suis pas sûr de saisir ta question - pourquoi vouloir distinguer entre outils de la littérature et outils de l'érudition?
l'appareil critique que tu décris est limité (pour faire à la louche) à celui constitué des "érudits de la sf" produisant leurs critiques dans les "supports spécialisés de sf"
quid de la comparaison de cette partie de la critique et du reste : en particulier, ce qui est produit par des non érudits dans des supports non spécialisés ; ce qui arrive à percoler extra-muros...
celle qui utilise des méthodes et moyens permettant une reproductibilité suffisanteet qu'est-ce qu'une critique objective?
Mais tout le but de cet article est de donner envie aux chercheurs de s'appuyer un maximum sur les instruments développés par les érudits...
En revanche, les non-érudits et non-chercheurs, qui s'exprimeraient dans des supports non spécialisés me semblent être surtout des journalistes ou des chroniqueurs, ce qui sans offense n'implique pas une méthode critique très consciente...
Ce dont on ne peut parler, il faut le faire.
tu réponds, de manière indirecte, à ma questionsilramil a écrit :En revanche, les non-érudits et non-chercheurs, qui s'exprimeraient dans des supports non spécialisés me semblent être surtout des journalistes ou des chroniqueurs, ce qui sans offense n'implique pas une méthode critique très consciente...
et tu y réponds sans doute aussi de manière directe si, comme je le crois, tu sous-entends, par érudit, "érudit de la science-fiction"
auquel cas, la question de GK ("pourquoi une œuvre marquante de science-fiction ne peut pas être traitée comme une œuvre également marquante de la littérature dite « générale » ?") a trouvé sa réponse...
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
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oui j'ai tendance à dire "érudit" pour "individu cherchant à se constituer un savoir encyclopédique" et "chercheur" pour "individu cherchant à mettre en valeur des éléments de sens" - ce qui n'implique nullement que ces deux démarches soient exclusives.
Et quelle est la réponse à la question de GK que tu déduis, au juste?
Et quelle est la réponse à la question de GK que tu déduis, au juste?
Ce dont on ne peut parler, il faut le faire.