Salut à tous.
Lensman a écrit : Je ne partage guère l'enthousiasme exprimé pour la période "tardive" de Heinlein. 
Je me souviens de ma déception en lisant "Vendredi". Par bonté, je ne dirai pas 
ce que je pense des gros romans parus chez J'ai Lu, vers la fin...
Je pensais plus spécifiquement au cycle du 
Monde comme mythe, qui comprend
Time Enough for Love, The Number of the Beast, Le Chat passe-muraille 
et 
Au-delà du crépuscule. Je ne défendrai pas le dernier plus qu'il n'est nécessaire 
— sauf à redire qu'il est à peu près incompréhensible si l'on n'a pas lu 
The Number 
of the Beast, qui reste  lui inédit en France, et que cette  logique éditoriale m'échappe.
On peut apprécier ou pas la forme, parfois expérimentale, des trois premiers, 
mais ce  sont des textes marquants, ne serait-ce que par leur ambition. 
Time Enough for Love  est un travail très intéressant sur la psychanalyse,
et les rapports entre l'auteur-démiurge et sa créature. 
 The Number of the Beast
va encore plus loin dans cette direction, les personnages entrant directement en lutte 
contre l'auteur.
Mais le plus fascinant pour moi reste le travail sur la mécanique quantique que 
constituent 
The Number of the Beast  et 
 Le Chat passe-muraille  —  le jeu sur 
 la notion d'Observateur pour l'un, sur l'indétermination pour l'autre. En dehors 
d'Egan, vingt ans plus tard, bien peu d'auteurs de SF sont allés aussi loin. 
kibu a écrit :Dégoûté par la lecture de Le chat passe-muraille (pour la période tardive), 
... aspect quantique à côté duquel le traducteur est complètement passé.  
Le titre  original, 
The Cat Who Walks Through Walls,   quelque part entre effet 
tunnel  et chat    de Schrödinger, n'était sans doute pas assez explicite pour lui.  
Du coup,  en effet, il ne reste qu'un roman mal ficelé (si l'indétermination de la diégèse 
est vu comme un manque de contrôle), et peu compréhensible (lui aussi  utilise pas mal 
d'éléments du 
Number of the Beast).
De façon très générale, les textes de Heinlein ont beaucoup souffert de leurs
tarductions françaises, et les traductions révisées qui commencent à apparaître
chez Terre de Brume et Folio SF sont plus que bienvenues !