Heinlein est-il indispensable ?

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Bull
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Message par Bull » ven. mars 23, 2007 9:33 am

Papageno a écrit :Pour faire plaisir à Bull :-) Maintenant je vais essayer avec Van Vogt qui m’avait enthousiasmé dans les années 70 et que je n’ai plus relu depuis au moins vingt ans. On verra bien.
/Mode réaliste on/

"Cycle de Linn" ou des "lendememains qui scintillent" si tu hésites entre plusieurs. Les autres, tout en étant des chef-d'oeuvre impérissable bien évidemment, sont vraiment à reserver aux séquences nostalgies où la mauvaise foi et les bons souvenirs l'emportent sur la raison...

/Mode réaliste off/

Pour en finir avec le Troll (que pour ma défense Eric himself a provoqué, mais je suis sûr que s'il avait su que je trainais dans les parages il aurait mieux surveiller sa langue, euh pardon sa plume ;-) ) et en revenir à Heinlein, j'ai lu tout ce que j'ai pu trouver en Français de cet auteur.
Donc certains il n'y a pas si longtemps de ça.

Et, oui, à mon avis c'est un auteur indispensable.

Pour les lecteurs de "moins de 20 ans" qui commencent la SF.

Ou pour ceux qui ont un bagage suffisant pour avoir envie de faire un travail de lecture retrospectif.

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gutboy
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Message par gutboy » dim. avr. 01, 2007 6:03 am

Dr Mabuse a écrit :Bull a écrit:
Vance c'est naze, donc c'est normal

Je n'ai pas compris tout de suite que c'était de l'ironie,
j'ai craint que ce ne fût de la provocation,
qui formulée ainsi était de nature à faire fuir du forum tous les inconditionnels de Vance
Ah? J'avais pris ça pour de l'information. Information vérifée par l'expérience d'ailleurs.

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Gui
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Message par Gui » dim. avr. 01, 2007 1:02 pm

C'était pas un troll ? :P
I've imagined many things... For example, what kind of dreams would you have in a spaceship flying at the speed of light...? With time drawn out infinitely, it might be a terrifying, unending dream...
Yukinobu Hoshino - 2001 Nights

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Lensman
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Message par Lensman » lun. avr. 02, 2007 10:27 am

A mon sens, "L'Histoire du futur" vaut la lecture, car composée de textes assez courts et variés, avec une vraie histoire à chaque fois. Sans doute il y a-t-il des trucs démodés, mais personnellement, cet aspect des choses ne me dérange nullement. Les modes, ça va, ça vient (je me souviens de l'époque où le cyberpunk était à la mode, et je n'ai pas l'impression que l'on ait retenu énormément de textes de cette époque), et puis, ça donne parfois un aspect uchronique sympathique...
Joe

Papageno
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Message par Papageno » lun. avr. 02, 2007 1:06 pm

(..) mais personnellement, cet aspect des choses ne me dérange nullement
Exactement, je suis moi aussi assez insensible à l’aspect désuet d’un récit. Les ordinateurs à lampes (comme chez Wul), les astronefs avec un levier pour décoller ou des lampes à huile pour éclairer la passerelle en cas de panne d’énergie (comme dans une nouvelle de Van Vogt), ne me gênent absolument pas.
Le style ou l’aspect social rétrograde, non plus – il suffit de s’adapter – et éviter de juger les conceptions sociales et politiques d’une époque avec les critères d’une autre.
Et quelque fois, le passage du temps donne du piment à ces romans qui - comme les bons vins – s’améliorent en prenant de l’age !

Papageno
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Message par Papageno » mer. sept. 19, 2007 8:49 pm

Excellant, l'interview de Eric Picholle et Ugo Bellagamba.
Déjà la, ils remettent quelques pendules à l'heure en proclamant sur Heinlein des vérités qu'on n'osait plus dire, mais tellement évidentes, qu'elles risques d'en constiper plus d'un.
C'est sur, je vais acheter leur livre (et aussi celui de JDB sur Anderson)

jerome
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Message par jerome » mer. sept. 19, 2007 10:40 pm

Papageno a écrit :Excellant, l'interview de Eric Picholle et Ugo Bellagamba.

Oué hein ? :-)

Bon, ben tu m'as devancé. Je voulais juste mettre un mot sur leur interview à propos d'Heinlein.

A noter que les deux sont près à répondre à vos questions sur le forum. n'hésitez pas !
Jérôme
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kether
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Message par kether » jeu. sept. 20, 2007 1:47 pm

Indispensable pour "Etoile Garde-à-vous !", "Route de la Gloire" et le fabuleux "Job, une comédie de Justice" :D

Entre autres...

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Lensman
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Message par Lensman » jeu. sept. 20, 2007 2:22 pm

J'ai hâte de lire l'essai!!!
L'interview est intéressante, mais je ne partage guère l'enthousiasme exprimé pour la période "tardive" de Heinlein.
Je me souviens de ma déception en lisant "Vendredi". Par bonté, je ne dirai pas ce que je pense des gros romans parus chez J'ai Lu, vers la fin...
Mais jusqu'au début des années 70, disons, Heinlein était un très grand auteur.
Il n'est d'ailleurs pas le seul de ces "vieux" amerloques géniaux à avoir décliné brusquement après ces années. Qui leur en voudra? La vie est dure.
Oncle Joe

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kibu
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Message par kibu » jeu. sept. 20, 2007 5:11 pm

Dégoûté par la lecture de Le chat passe-muraille (pour la période tardive), de L'homme qui vendit la Lune et de En terre étrangère, je songe désormais à approfondir l'oeuvre du monsieur car, finalement, je passe peut-être à côté de quelque chose...

PS : Starship trooper est amusant.
A l'envers, à l'endroit

Ô Dingos, ô châteaux

Eric Picholle
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Message par Eric Picholle » jeu. sept. 20, 2007 6:20 pm

Salut à tous.
Lensman a écrit : Je ne partage guère l'enthousiasme exprimé pour la période "tardive" de Heinlein.
Je me souviens de ma déception en lisant "Vendredi". Par bonté, je ne dirai pas
ce que je pense des gros romans parus chez J'ai Lu, vers la fin...
Je pensais plus spécifiquement au cycle du Monde comme mythe, qui comprend
Time Enough for Love, The Number of the Beast, Le Chat passe-muraille
et Au-delà du crépuscule. Je ne défendrai pas le dernier plus qu'il n'est nécessaire
— sauf à redire qu'il est à peu près incompréhensible si l'on n'a pas lu The Number
of the Beast
, qui reste lui inédit en France, et que cette logique éditoriale m'échappe.

On peut apprécier ou pas la forme, parfois expérimentale, des trois premiers,
mais ce sont des textes marquants, ne serait-ce que par leur ambition.
Time Enough for Love est un travail très intéressant sur la psychanalyse,
et les rapports entre l'auteur-démiurge et sa créature. The Number of the Beast
va encore plus loin dans cette direction, les personnages entrant directement en lutte
contre l'auteur.

Mais le plus fascinant pour moi reste le travail sur la mécanique quantique que
constituent The Number of the Beast et Le Chat passe-muraille — le jeu sur
la notion d'Observateur pour l'un, sur l'indétermination pour l'autre. En dehors
d'Egan, vingt ans plus tard, bien peu d'auteurs de SF sont allés aussi loin.
kibu a écrit :Dégoûté par la lecture de Le chat passe-muraille (pour la période tardive),
... aspect quantique à côté duquel le traducteur est complètement passé.
Le titre original, The Cat Who Walks Through Walls, quelque part entre effet
tunnel et chat de Schrödinger, n'était sans doute pas assez explicite pour lui.
Du coup, en effet, il ne reste qu'un roman mal ficelé (si l'indétermination de la diégèse
est vu comme un manque de contrôle), et peu compréhensible (lui aussi utilise pas mal
d'éléments du Number of the Beast).

De façon très générale, les textes de Heinlein ont beaucoup souffert de leurs
tarductions françaises, et les traductions révisées qui commencent à apparaître
chez Terre de Brume et Folio SF sont plus que bienvenues !

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Eons
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Message par Eons » jeu. sept. 20, 2007 7:07 pm

kibu a écrit :Dégoûté par la lecture de Le chat passe-muraille (pour la période tardive), de L'homme qui vendit la Lune et de En terre étrangère, je songe désormais à approfondir l'oeuvre du monsieur car, finalement, je passe peut-être à côté de quelque chose...
:shock: En terre étrangère est un chef-d'oeuvre !

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kibu
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Message par kibu » jeu. sept. 20, 2007 7:31 pm

Désolé.
A l'envers, à l'endroit

Ô Dingos, ô châteaux

jerome
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Message par jerome » jeu. sept. 20, 2007 10:03 pm

Eric Picholle a écrit :
De façon très générale, les textes de Heinlein ont beaucoup souffert de leurs
tarductions françaises, et les traductions révisées qui commencent à apparaître
chez Terre de Brume et Folio SF sont plus que bienvenues !
au fait Eric, que pensez de Variable Star, le roman terminé d'Heinlein terminé par un Spider Robinson qui vient de sortir ? C'est sérieux cette affaire ? Ca mérite une traduction en français ?
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley

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