Je suis revenu un poil en arrière et je suis désolé de te le dire, Lem, mais en plus des problèmes avec la manipulation des articles, tu souffres aussi de graves déficit en mathématiques élémentaires et logique formelle

Lem a écrit :Encore faut-il que nous soyons au clair avec notre propre norme. Qu'appelons-nous SF ? S'il y a du M dedans, et aussi du R, du Mth, de l'E, (tous sous forme réifiée) ne faut-il pas le dire, surtout si certains grands chefs d'œuvre s'appuient dessus (comment expliquer que l'Enfer quand Dieu n'est pas présent est de la SF alors qu'il n'y a ni science ni futur dedans mais la théologie chrétienne réalisée ?)
Il me semble qu'on n'a pas le choix. Lister tous les cas de figure ne pourra jamais donner une définition exhaustive (ni même lisible). Essayer de trouver le plus petit commun dénominateur est la chose à faire mais quel est ce point commun ? Mon choix personnel est un effet subjectif, historiquement associé aux origines du genre et sur lequel on peut se coordonner : le sow. Il est licite de réifier du M, du R ou même de l'E car ce que la SF vise, c'est la création du sow chez le lecteur. Celui-ci doit donc s'attendre à toutes sortes de possibilités quand il ouvre un texte de SF, non juste à une extrapolation rationnelle des futurs scientifiques – et cette disponibilité, c'est justement l'état d'esprit qu'on recherche.
Enfin, en postulant (mais je fais évidemment preuve d'un optimisme infondé) que ce qui précède est jugé acceptable, peut-on franchir un pas de plus et essayer de trouver un point commun objectif à la liste de tous les registres auxquels la SF emprunte ses objets de réification : science spéculative, métaphysique, religieux, mythologique, ésotérique ? Il me semble que, historiquement aussi bien que conceptuellement, "métaphysique" est le point commun le plus juste.
1°) Tu confonds "plus petit commun dénominateur" et "point commun". Dire que la SF contient du Métaphysique, du Religieux, du MyTHologique et de l'Esotérique (si j'ai bien compris tes initiales), on peut être d'accord ou pas
(personnellement, je ne le suis pas ; je sors du champ de MA SF le religieux et l'ésotérisme et je manipule avec précaution le mythologique), mais dire que le PPCD et le point commun sont la même chose revient à dire que R, Mth et E font partie de M. Ce qui n'avance en rien le sujet.
2°) Tu négliges des pans entiers de la SF basée sur D (distraction), H (humour), P (politique), PS (prospective scientifique), SS (spéculation scientifique), et tout [Ph - M], tout le Philosophique en ce qu'il n'est pas Métaphysique. Le fait qu'il existe une production littéraire (roman, essais) philosophique n'a pas empêché la SF de piocher dans ce vivier d'idée.
3°) Tu inclues dans TA vision du métaphysique des textes qui, dans MA lecture n'ont rien, mais vraiment rien à y faire. Dès la première page de ce thread, tu balances benoitement ça :
Lem a écrit :Lensman a écrit :Et pour le "panthéon d'entités géantes", on a des éclaircissements?
ce qui vient comme ça mais tu sais déjà tout :
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Varley : Gaïa
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Tu embarques donc le cycle de Gaïa de John Varley dans ton aventure métaphysique. Pourquoi pas si tu en a envie...
Sauf que Varley passe quand même, sur les 1408 pages qui constituent les 3 romans, pas loin de 100 pages à expliquer qu'il n'y a rien, mais rien de rien, de métaphysique dans ce joyeux bordel.
Que les Titans sont sûrement des productions technologiques d'une race d'ET quelconque dont on se secoue allègrement de savoir qui elle est, d'où elle vient et si elle croit ou pas dans des finalités ultimes.
Varley le dit, l'écrit, le répète : ce n'est pas l'objet du roman. Du récit d'aventure, de l'exploration géographique, du picaresque, de l'humour, du non-sens, de la spéculation scientifique, de l'invention scientifique, de la politique, du scepticisme, tout ce que tu voudras.
Sauf de la métaphysique parce que l'auteur la vire explicitement de l'œuvre. Et l'explique au lecteur (relire si tu le souhaites le dernier chapitre de Démon).
Et ça, sortir Varley de MA SF, ça va être dur.