C'est vite dit.Sylvaner a écrit :Pour moi, Werber se range juste à côté d'Amélie Nothomb (il écrit un peu moins bien, il est un peu moins imbuvable dans les média) parmi les écrivains à succès, un brin prétentieux et... raccoleurs, je sais je l'ai déjà dit.
Nothomb, en plus de manier le français bien mieux que Werber (qui certes ne le manie pas mal du tout) est caustique et drôle là où, on l'a dit, Werber est gentil et naïf dans ce qu'il écrit. Le Club des cinq version DeLuxe.
Pour moi, ça suffit à les départager définitivement. Les seuls points communs que je leur trouve sont qu'ils sont des auteurs à succès, donc accessibles, et que leur écriture est fluide et leur lecture simple, ce qui explique en partie le point précédent.
Nothomb m'a fait rire devant des tournures de phrases et des néologismes. Je n'ai jamais eu l'impression que Werber jouait avec les mots, qu'il ciselait ses phrases. Ils ont un rapport au langage très différent.
Et après avoir vu Nothomb dans plusieurs émissions littéraires, je crois qu'elle est tout sauf prétentieuse. Égocentrique, oui, complètement. Quant à Werber, je me demande si ce n'est pas surtout Albin Michel qui cherche à faire de lui un personnage.
C'est intéressant qu'on dérive de la critique d'une œuvre vers une discussion sur la personnalité de l'auteur. À mettre en perspective avec un billet récent de Pierre Assouline : http://passouline.blog.lemonde.fr/2009/ ... tagonisme/