Je souscris largement à tes remarques et interrogations, Georges.bormandg a écrit :Je reviens non pas sur le statut du livre mais sur celui de la critique faite aujourd'hui d'un livre considéré comme un classique. Comme l'a fait remarquer quelqu'un, la question clé est de savoir à qui s'adresse le blog où parait cette critique: si c'est à ceux qui connaissent déjà le livre et s'intéressent aux ressentis d'un autre lecteur, ou à ceux qui ne connaissent le livre que par oui-dire et pourraient avoir envie ou l'occasion de le lire. C'est effectivement dans le deuxième cas qu'il est très dangereux d'attaquer trop fortement, trop brutalement, le livre. Parce que cela veut dire, d'une façon ou d'une autre, vouloir le radier de la liste des références utiles aux nouveaux lecteurs. Avec le risque de voir aussi oublier les livres qui ont été plus ou moins ouvertement inspirés (et certain que j'ai personnellement ressenti comme un mauvais plagiat par un auteur que nous considérerons comme anonyme). Alors j'aimerais que certains de ces lecteurs qui apprécient les critiques de Nébal, par exemple justi, puissent quand même pour une fois prendre du recul et lire le dit livre sans avis a priori...
Sinon je plussoie l'opinion de JDB: moi aussi j'ai reçu le livre, lors de sa parution, comme une bouffée d'air dans un monde éditorial qui en manquait. Je ne suis pas sûr de comment je l'apprécierais aujourd'hui à la relecture. Mais le ressenti de Nébal, ou plutôt sa manière de l'exprimer, me choque. Et m'intérroge doublement sur la perennité du livre: les lecteurs actuels peuvent-ils le percevoir en le replaçant dans son cadre d'écriture? Et, avec ou sans cette façon de le replacer dans l'histoire de la SF, peuvent-ils l'apprécier?
Oncle Joe