Herbefol a écrit :
Parce que sortir des livres ça n'est pas déjà claquer du pognon peut-être ?
Et comme l'a fait remarquer Erion ça ne sert à rien de claquer du fric n'importe comment.
Ben tu te souviens que c'est à moi que tu dis ça ?
Je ne suis pas une experte en grand chose, mais l'édition, je connais. Très bien.
Bon juste pour finir.
C'est vrai que j'en fais des tonnes, c'est ma nature de grande gueule, et ça ne me réussit pas toujours.
En fait je cogite depuis que le poutouneur nous a parlé des chiffres de ventes de certains de ses titres, et si je réagis sur ce coup-là de manière qui peut paraître excessive (comme d'hab) c'est à cause de cette annonce précédente couplée à celle-ci.
Quand un bouquin dans une maison à la force de frappe de Brage ne fait pas plus de 500 ventes, malgré ses qualités, c'est qu'on ne s'en est pas occupé, point barre.
C'est un phénomène que tous ceux qui connaissent le monde de l'édition en dehors des petites maison de passionnés connaissent par cœur : je ne vais pas vous refaire le coup de l'analyse du marché actuel de l'édition, mais on retrouve ça chez toutes les grosses boites et ça me démonte pareil quand c'est fait au Seuil, chez Galli, Flam ou Laffont. Je ne vois pas au nom de quoi je ne devrait pas m'en indigner quand c'est Brage qui joue ce jeu là. Ils ont une immunité diplomatique ou quoi ?
Quand Le Clézio vendait à 500 avant son Nobel, c'est parce que sa maison continuait à le publier uniquement pour des raison de catalogue et parce que Le Clézio était par ailleurs une voix qui avait du poids : lui savait très bien que ses éditeurs ne levait pas un doigt pour ses bouquins, y a qu'à lire un paquet d'interview, et connaître les ficelles.
Publier des bouquins c'est vital à l'économie interne : je veux dire publier beaucoup. et des tas de livres ne sont là que pour faire tourner la trésorerie. On le sait, c'est un fait, pas besoin d'y revenir.
Donc la question ensuite c'est de savoir ce qu'on veut défendre. Et le double discours qui consiste à dire "j'aime un livre" et qui dans les faits se traduit par "Je ne lève pas le petit doigt pour le défendre" je trouve que c'est pas bien c'est tout.