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Léo Henry & Jacques Mucchielli seront en dédicace le 28 juin à la librairie Scylla (8 rue Riesener, 75012 Paris) à partir de 15h pour leur recueil chez L’Altiplano : Yama Loka Terminus – Dernières nouvelles de Yirminadingrad.

Ils précèderont Norbert Merjagnan, Laurent Genefort et Manchu eux aussi en dédicace dans la librairie à partir de 16h.

Je suis en train de lire "yama loka terminus" et c'est très bon.

justine a écrit :Je suis en train de lire "yama loka terminus" et c'est très bon.

Je veux bien que tu nous en dises un peu plus quand tu auras terminé. J'avais adoré le recueil de Léo Henry paru chez l'Oxymore.

J'en suis au 3/4 et ca m'étonnerait que mon opinion change d'ici la fin, donc voila.

Coté histoire, c'est un recueil de nouvelles se passant dans une ville située visiblement dans un ancien pays de l'est, dans un futur proche. Chaque nouvelle (ou presque) s'attache au quotidien d'un(e) habitant() de cette ville, généralement pauvre, looser, voire malade mental. Ces habitants sont la plupart du temps décrit par leur métier (de merde, souvent) qui semble la seule justification de leur existence. Et chaque texte finit mal, voire très mal. C'est globalement aussi gai qu'une friche industrielle rouillée au fond de l'union sovietique.

Bref, des paumés avec des boulots de merde qui cottoient des situations noires pouvant conduire à la violence et à la mort.

Coté style, c'est extremement efficace: pas de description inutile, pas de personnages secondaires présent pour meubler, on est pas là pour se distraire en visitant une ville imaginaire.

Par contre, d'un texte à l'autre, on trouve de grands changements: certains sont d'une limpidité totale alors que dans d'autres il faut quasiment arriver au bout pour comprendre ce qui se passe, avec quelques fois des chutes magnifiques.

Si je ne devais retenir qu'un seul texte de ce recueil, ce serait "demain l'usine": le récit d'une ouvriere qui se met en grève à cause d'un non respect de cadence dans une usine qui ne produit plus rien depuis longtemps. En 15 pages, on a un concentré du recueil: la misère et la fierté des ouvriers qu'on abat, l'absurdité du système, la renonciation et la colère. Et malgré tout, une fin (presque) optimiste (ca doit etre la seule).

Si vous voulez un bouquin gai avec des vaisseaux spatiaux cliquants et la conquète de la galaxie par la libre-entreprise, passez votre chemin.

Enfin, la couverture (et la 4eme) est très belle.

On resigne un coup, cette fois au Salon de l'édition indépendante. Ca se passe le samedi 29 novembre, dans l'aprème, à l'espace Les Blancs Manteaux - 48 rue du Vieux Temple, Paris 4ème.

Jacques a promis de se tenir convenablement. Je ramène la goutte.

Je me permets de signaler la chronique de Jérôme Lavadou sur le site :