Houellebecq et van Vogt
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Houellebecq et van Vogt
Et voilà... Après Lovecraft:
http://www.lexpress.fr/culture/livre/be ... 916935.htm
Il m'énerve, Houellebecq, il m'énerve...
Oncle Joe
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Oncle Joe
- bormandg
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Re: Houellebecq et van Vogt
Lensman a écrit : Il m'énerve, Houellebecq, il m'énerve...
Oncle Joe
A part énerver le plus de monde possble, il désire quoi?

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Re: Houellebecq et van Vogt
Il est fort, ce Houellebecq, il est fort...bormandg a écrit :Lensman a écrit : Il m'énerve, Houellebecq, il m'énerve...
Oncle Joe
A part énerver le plus de monde possble, il désire quoi?
Oncle Joe
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Un thuriféraire de van Vogt ne peut pas être entièrement mauvais... ("au contraire de van Vogt lui-même", ah ah, trop facile...)GillesDumay a écrit :Je vais attendre l'avis de l'ami Serge Lehman, pour acheter ou non l'objet. Mais j'avais vraiment bien aimé son précédent bouquin (malgré ses défauts).
GD
Oncle Joe
Tu devrais l'aimer, je pense. (Pour plusieurs raisons dont l'une t'est personnelle.)GillesDumay a écrit :Je vais attendre l'avis…
Je l'ai lu hier en quelques heures. C'est un roman qui aborde plusieurs thèmes : l'art, l'argent, la filiation, la société postindustrielle… sans se laisser absorber par eux. C'est aussi un livre étrange. La prose est, si c'est possible, encore plus dépouillée que dans les romans précédents, Le texte est "tranquille" (c'est le premier mot qui m'est venu à l'esprit). Il y a les contrastes habituels entre grisaille et éclairs, entre banalités et aphorismes, mais le ton général est feutré, tout baigne dans une espèce de douceur morose. Certains passages humoristiques sont vraiment réussis, la déclaration d'amour de MH à sa parka, par exemple. Sinon, la tristesse et la résignation dominent, ce n'est pas une surprise.
La narration, surtout, est d'une maîtrise impressionnante, ça m'a beaucoup frappé. C'est le livre d'un conteur. A la fin, Houellebecq fait dire au personnage qui porte son nom : "je crois que j'en ai fini avec le monde comme narration. (…) Je ne m'intéresse plus au monde que comme juxtaposition : la poésie, la peinture." L'épilogue demande effectivement une capacité de visualisation intense, à la limite de l'hallucination, qui laisse une trace durable après.
PS édité : ce n'est pas de la science-fiction, au fait, même si l'épilogue se prolonge jusqu'au milieu du XXIème siècle ; rien sur Korzybski ni sur VV non plus, Oncle sera soulagé. Par contre, le roman contient un assez long développement sur William Morris et les penseurs utopiques du XIXème, surtout vus par l'architecture et l'urbanisme.
- bormandg
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Si Houellebecq ne proteste pas, il renie son "Sortir du XX° siècle"!Lensman a écrit :En route vers le Goncourt, peut-être. Une commentatrice à la radio l'a dit :
"Ouf ! Pas de science-fiction cette fois dans le dernier Houellebecq !"
Le monde normal de la littérature normale peut respirer !
Oncle Joe
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Le XXIe siècle a déjà quelques années... c'est bon, on est sorti du XXe, ni grâce à, ni malgré lui...bormandg a écrit :Si Houellebecq ne proteste pas, il renie son "Sortir du XX° siècle"!Lensman a écrit :En route vers le Goncourt, peut-être. Une commentatrice à la radio l'a dit :
"Ouf ! Pas de science-fiction cette fois dans le dernier Houellebecq !"
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- bormandg
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Nous oui, mais les archeolittérateurs "blancs" rinaldiens ne le savent pas encore (malgré l'article sus-cité de Houellebecq)Lensman a écrit :Le XXIe siècle a déjà quelques années... c'est bon, on est sorti du XXe, ni grâce à, ni malgré lui...bormandg a écrit :Si Houellebecq ne proteste pas, il renie son "Sortir du XX° siècle"!Lensman a écrit :En route vers le Goncourt, peut-être. Une commentatrice à la radio l'a dit :
"Ouf ! Pas de science-fiction cette fois dans le dernier Houellebecq !"
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"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Il ferait mieux de se faire oublier, puisqu'à la base ce titre est pompé sur Baudrillard. Résumé de Simulacres et Simulations :jerome a écrit :Tiens à noter une polémique autour du titre qu'un autre auteur revendique.
C'est ici
Aujourd'hui l'abstraction n'est plus celle de la carte, du double, du miroir ou du concept.
La simulation n'est plus celle d'un territoire, d'un être référentiel, d'une substance. Elle est la génération par les modèles d'un réel sans origine ni réalité : hyperréel. Le territoire ne précède plus la carte, ni ne lui survit. C'est désormais la carte qui précède le territoire - précession des simulacres - c'est elle qui engendre le territoire et s'il fallait reprendre la fable, c'est aujourd'hui le territoire dont les lambeaux pourrissent lentement sur l'étendue de la carte.
C'est le réel, et non la carte, dont les vestiges subsistent çà et là, dans les déserts qui ne sont plus ceux de l'Empire, mais le nôtre. Le désert du réel lui-même.
C'est marrant les différences de référence, selon les classes de lecteurs... quelques-uns, sur ce forum, avaient cru voir une allusion à van Vogt, à Korzybski, à la sémantique générale, au choix, ou à tout ça en même temps...
D'autres partent sur un plagiat bizarre...
D'autres encore y voient du Baudrillard...
Quelle richesse que la culture !
Oncle Joe
D'autres partent sur un plagiat bizarre...
D'autres encore y voient du Baudrillard...
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