les nouveaux themes de la SF en littérature

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zomver
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Message par zomver » dim. mars 09, 2008 11:12 am

Jerôme a écrit :Disons qu'aujourd'hui elle semble presque être un passage obligé. Avant c'était une conviction affiché par les auteurs, aujourd'hui c'est une urgence et une certitude. Est-ce qu'on pourrait encore écrire des récits "non respectueux" de l'environnement (avec tous les guillemets que ce genre d'affirmation nécessite bien sûr) ?
Disons que moi, je suis prête à en lire. :-)
+1 avec Kibu. Pourquoi ne faudrait-il créer que des fictions "environnementalement correctes"? C’est un peu comme se demander si on peut encore écrire un livre où un type s’en grille tranquillement une sans qu’on lui tombe dessus. Ok, j’exagère ;) mais en tant que lecteur, je revendique mon droit à pouvoir lire toutes sortes de récits, même ceux qui ne seraient pas "respectueux de l’environnement", des récits hors des clous, des récits iconoclastes. Ecrits par des auteurs de talent, il s’en trouverait certainement de réussis.

La SF environnementale actuelle surfe pas mal – qu’elle le veuille ou non - sur la vague verte et chatouille quand même un tantinet le côté bobo de la force. Je la trouve pour ma part parfois opportuniste, souvent sympa voire captivante mais rarement magistrale.

Eric a écrit :Pas mal d'auteurs aussi qui travaillent sur la délinéarisation, c'est à la déstructuration de l'information. Un travail surtout sur la forme d'ailleurs. Colin et Calvo sont de très bons exemple, et cela renvoie à ce qu'a fait un auteur comme Pynchon en son temps, et sur un plan plus scientifique c'est à rattacher à la vision connexioniste de l'intelligence artificielle, et à la théorie de l'émergence.

En même temps, certains auteurs de SF, devenus désormais des grands classiques, délinéarisaient déjà pas mal. Pour n’en citer qu’un … John Brunner. C’est fou, ce qu’il sert de référence dans ce thread, hein ? ;))
Ceci dit, je suis plutôt d’accord avec toi, Eric. Il y a clairement des auteurs qui essaient d’innover sur la forme. Ils prennent alors le risque d’aboutir au pire à du grand portnawak gratuit et (donc) sans intérêt ou sans aller jusque là, à un ensemble indigeste susceptible de faire trébucher le lecteur sur un trottoir syntaxique, sémantique voire sémiologique mais quand ils réussissent le pari, c.a.d. quand cette forme nouvelle sert le fond (voire l’enrichit en lui apportant un sens "émergent" si j’ai bien compris Eric), là, ça ne manque vraiment pas d’intérêt.
Ok pour l’avis sur Fabrice Colin. Quant à David Calvo, je ne le connais pas encore et il y a de minuscules flocons de neige qui fondent depuis un bail dans ma bibliothèque. A recristalliser donc.
Bouse Bleuâtre a écrit : Cela dit, c'est vrai qu'on peut avoir l'impression que, depuis dix-quinze ans, un bon extraterrestre est un extraterrestre mort (depuis longtemps), comme par exemple chez Alastair Reynolds.
Juste une
impression
alors… ;))
Mes doigts sont verts et quelquefois ils tombent.

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