Fredericque a écrit :Je pense qu'on devrait plus se méfier des sites web de vente en ligne (Amazone et co.). Ils demandent des abonnements au éditeurs et distributeurs mirobolants (surtout pour les distributeurs) et ils se paient grassement sur le prix du livre, sois-disant, le frais de port gratuit pour les lecteurs.
Au final, il s'avère que ça lèse les éditeurs au lieu de les servir, que ça lèse même le distributeur (chose assez rare pour être remarquée), mais bizarrement, tout le monde continue...
Parce qu'être sur Amazon est une vitrine. Et que la part des ventes sur Amazon et consort augmente.
Bon, je ne sais pas comment ça se passe pour les autres, mais pour nous, ils ne demandent pas plus qu'une FNAC. Voir même moins dans le cas d'un site comme Chapitre.com ou Decitre.
Fredericque a écrit :
Le problème est général, je pense. Les grandes surfaces n'ont jamais eu un prix de revient aussi gros sur un produit vendu (40%) et les sites web commencent à rendre les acheteurs dépendants de ce mode d'acquisition, grandissant encore leur chiffre, ce qui va pousser par la suite tous les éditeurs à vendre leurs livres par eux, moyennant le prix que le site exigera.
bon, encore une fois je ne suis pas sûr qu'Amazon tire les prix chez les éditeurs. Par contre oui ça change un peu le mode de consommation du livre, et c'est pour moi surtout le libraire qui en pâtit. Là où l'on était obligé de commander chez un libraire pour avoir un livre qui n'était pas dans ses rayonnages, on peut aujourd'hui le commander directement sur le net.
A noter aussi que le net est devenu un formidable outil de VPC pour les éditeurs qui ont un site avec une page de commande. C'est peut-être aussi une chance car ça leur rapporte beaucoup plus qu'un livre vendu par un libraire.
Et puis c'est aussi une chance pour les lecteurs qui n'ont pas une grosse librairie prêt de chez eux.
De toute façon, on ne peut pas jouer l'opposition libraire virtuel / libraire traditionnel. L'un n'est pas plus moche que l'autre. Et c'est aujourd'hui un fait. Les ventes en ligne se multiplient... Donc il faut faire avec et prendre le train en marche. S'adapter quoi.
Fredericque a écrit :
Les propositions susceptibles d'être intéressantes, après discussion auprès d'autres professionnels du livres, seraient :
L'idée même de trouver des solutions est intéressante. La chaîne du livre est fait de telle sorte que tous les maillons se plaignent du peu de profit généré. Ca doit être l'une des industries les moins rentables du monde. Effectivement, se creuser la tête n'est pas forcément idiot. Sauf dans le cas de l'abolissement du prix unique.
Il y avait un rapport il y a quelques temps qui donnait des pistes de réflexions. C'était le rapport
Valade .
Parmi les propositions, la création d'un Médiateur du livre, «
une instance spécialisée chargée d’une fonction de conciliation des litiges commerciaux et de veiller à la bonne application aussi bien de la loi du 10 août 1981 que des règles générales régissant les pratiques commerciales et la concurrence, pourrait être créée. Par commodité nous
l'appellerons médiateur du livre. »
Il évoque également la nécessité de développer le lectorat avec plusieurs mesures :
(1) Mobiliser le système éducatif
(2) Mobiliser les chaînes publiques de télévision et de radio
(3) Multiplier les « évènements » autour du livre
Bon je vous cite pas tout mais globalement, c'était un peu court. Le rapport préconisait également le soutient aux libraires (aides à l’acquisition, réductions de charges salariales, exonérations fiscales, aide à la transmission de librairies) et « l'élaboration d'un nouveau code des usages entre auteurs et éditeurs et conforter leur situation sociale » tout en préconisant un soutien aux « petits éditeurs. »
Fredericque a écrit :
- sensibiliser les lecteurs-consommateurs sur le circuit du livre (un livre acheté chez le libraire permet une distribution des dividendes à tout le circuit du livre !) Par contre, c'est ici un travail de fond.
En fait, la sensibilisation des lecteurs me semblent une goutte d'eau, surtout quand le web se développe à grand pas. Acheter un livre chez un libraire, c'est le soutenir. c'est bien. Mais ça ne peut pas être la seule solution. D'autant que le web n'est pas forcément le mal absolu. (cf mon paragraphe sur la vpc)
Fredericque a écrit :
- Organiser des manifestations, dédicaces et autres entre libraires-éditeurs-auteurs afin de consolider ce rouage et redonner l'habitude aux consommateurs d'aller à la rencontre du livre
C'est ça, venez tous à la fête du 13 juin pour l'anniversaire Actusf / Bifrost;
Bon globalement c'est une bonne idée. Mais faut-il qu'une dédicace mobilise les foules. En gros là il y a un os économique. Envoyer un auteur quelque part pour une dédicace (train + hotel) n'est en général rentable ni pour le libraire ni pour l'éditeur qui participe aux frais. L'important ce serait de trouver la formule pour, nons pas "redonner l'habitude" maispour "donner envie" à des lecteurs d'aller à la rencontre d'un auteur. Une formule magique difficile à trouver.