Offensive parlementaire contre le prix unique du livre

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Florent
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Message par Florent » jeu. juin 05, 2008 9:22 pm

Fredericque a écrit : Je tiens quand même à faire remarquer que Leclerc et Amazone ont été traduit en justice pour avoir transgressé le prix unique du livre, et qu'ils ont eut gain de cause ?!
Ouh la, c'est bien plus compliqué que ça.

D'abord oui, Amazon a eu gain de cause en appel.

Ensuite, l'accusation du Syndicat des Libaires était erronée, car Amazon et les libraires par VPC respectent le prix unique du livre, selon la loi Lang, en n'accordant que 5% de remise sur son prix.

En revanche ils font cadeau d'un service supplémentaire, le port gratuit, ce qui ne regarde qu'eux. En outre, ça ne lèse pas les librairies traditionnelles puisque les sites de VPC ne vendent pas leurs livres moins chers. Je dirais même que ce sont les clients de ces sites qui sont lésés par rapport aux librairies traditionnels, puisqu'ils doivent attendre 2 jours pour avoir leur livre.

Donc le tribunal a donné raison au syndicat, mais la cour d'appel a par contre raisonné comme moi, ce qui fait jurisprudence.
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Fabien Lyraud
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Message par Fabien Lyraud » jeu. juin 05, 2008 9:24 pm

Les livres sont chers car nous avons les coûts d'impressions parmi les plus chérs d'Europe. Si l'on veut savoir si les livres sont chers il faut comparer avec ce qui se passe dans les autres pays. En France nous ne publions que des couvertures souples. Aux US il y a souvent des premiers tirages luxueux en hardcover qui sont eux plutôt chér (30$) ensuite les tirages en couvertures souples sont autour de 14 ou 15$. Il m'a suffit de quelques minutes sur amazon pour trouver ces prix.
Un trade français coûte moins cher qu'un HC US mais est plus cher qu'un trade US.
Outre les coût d'impression ce qui plombe le prix du livre en France par rapport aux pays anglo saxons ou à l'Europe du nord ou même l'Espagne c'est qu'en France on lit moins et on achète de livres. Donc cela fait augmenter d'autant le prix du livre. Aux US ou au Canada on trouve des livres de poches dans les durgstores (équivalent nord américain de nos bureau de tabac), ce qui rend l'approche du livre assez abordable même pour quelqu'un qui n'entre jamais en librairie en plus. En France on ne fait pas grand chose pour augmenter les ventes.
Bienvenu chez Pulp Factory :
http://pulp-factory.ovh


Le blog impertinent des littératures de l'imaginaire :
http://propos-iconoclastes.blogspot.com

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Florent
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Message par Florent » jeu. juin 05, 2008 9:29 pm

Eric a écrit :
Florent a écrit : Là il est question des livres neufs qu'on achète. 7 ou 8 euros pour un livre de poche, même s'il est épais, je suis désolé mais c'est cher ! Alors forcément c'est le prix d'une place de ciné, mais le ciné aussi c'est super cher ! :mrgreen:

Et 20 ou 25 euros un livre grand format ! Avec ça je mange pendant une semaine :!: La lecture c'est vraiment devenu un luxe.
Ben non..; pas tant que ça. Epikt à raison.

Grand Theft Auto, le big jeu du moment, c'est 40 euros. Idem pour Pro Evolution Soccer 40 € environ. Les ventes de DVD ne se portent pas mal, et pourtant une nouveauté c'est une trentaine d'euros.

Plus chers que des livres, et le ventes se portent bien.
D'accord, mais encore une fois, on compare les livres à des choses chères pour démontrer qu'ils ne le sont pas. Un jeu neuf d'une console récente, c'est 70 euros. Un DVD qui vient de sortir, c'est 25 euros. Par rapport au coût de production, c'est cher.

Je vais faire mon vieux con mais quand j'étais petit, un poche c'était autour de 30 balles, soit moins de 5 euros, ce qui me paraît être le prix psychologique pour un poche. Eh bien à part les classiques libres de droit, il faut s'accrocher pour trouver un poche à 5 E.

Un RMI de base c'est 394 euros, divise ça par des livres à 25 euros, ça donne une idée de la notion de luxe.

(En me relisant ma réponse me paraît agressive, mais j'essaye juste d'exposer mon ras le bol de tous ces prix qui augmentent sans justification, car ce qui est vrai pour les livres l'est pour absolument tout, et c'est dommage si la culture devient un luxe pour privilégiés).
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Erion
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Message par Erion » jeu. juin 05, 2008 9:42 pm

Florent a écrit : Un RMI de base c'est 394 euros, divise ça par des livres à 25 euros, ça donne une idée de la notion de luxe.
Et encore une fois, dans le cas des livres, on est pas obligés de les acheter. Alors que le cinéma, les jeux vidéos, le théâtre, c'est un coût plus élevé.
Qu'on dise "le prix d'achat des livres neuf est élevé", je suis d'accord, mais "accéder à la lecture est hors de prix", non, pas dans nos pays. L'accès à la culture et le coût des loisirs, ce sont deux problématiques différentes.
On peut se plaindre que les loisirs coûtent cher, mais cela reste du domaine des loisirs (ce n'est pas obligatoire d'acheter des livres neufs, ça passe largement après la bouffe, le logement, les vêtements, les transports).
Mais l'accès à la culture n'est pas si coûteux que ça avec les systèmes de bibliothèques de prêts. Si on veut lire à coût minimal, on peut, il y a des infrastructures pour ça. Mais on ne peut pas accuser une industrie (le monde de l'édition) de chercher à vivre en tant qu'industrie de loisir, sous prétexte qu'elle serait le moyen principal d'accès à la culture. Ce serait mélanger deux logiques n'ayant rien à voir.
Après, on peut ne pas être d'accord avec le principe que c'est à l'Etat de se préoccuper de l'accès à la culture, mais c'est ainsi que ça se passe en France (avec plus ou moins de bonheur).

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Florent
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Message par Florent » jeu. juin 05, 2008 9:48 pm

Oui, mais les auteurs ils vivent de leurs droits d'auteur, donc sur des ventes de livres neufs. A vendre des livres trop chers, voilà ce qui va se passer : les gens qui malgré tout aiment lire vont se tourner vers l'occasion, ce qui est facile avec le net, ou Emmaus, ou les brocantes, ou bien prendre une carte à la bibliothèque. Dans l'absolu, il y aura toujours moyen de lire pour moins cher que le neuf, et cette question de vendre les livres moins chers elle concerne surtout la survie des éditeurs et des auteurs, en fin de compte. Les consommateurs sont malins, ils trouveront toujours des voies alternatives s'ils se sentent pigeonnés par le circuit officiel.
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Sand
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Message par Sand » jeu. juin 05, 2008 9:56 pm

Florent a écrit :
En revanche ils font cadeau d'un service supplémentaire, le port gratuit, ce qui ne regarde qu'eux.
Plus subtil : comme ce sont des sociétés de vente par correspondance, la livraison n'est pas un service supplémentaire, c'est le minimum obligatoire à la bonne éxécution du contrat. Et ne pas faire payer est effectivement une affaire qui ne regarde que les vendeurs, ce qu'a fort logiquement jugé la cour d'appel, entériné par la cour de cassation.

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Erion
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Message par Erion » jeu. juin 05, 2008 10:03 pm

Florent a écrit :Oui, mais les auteurs ils vivent de leurs droits d'auteur, donc sur des ventes de livres neufs. A vendre des livres trop chers, voilà ce qui va se passer : les gens qui malgré tout aiment lire vont se tourner vers l'occasion, ce qui est facile avec le net, ou Emmaus, ou les brocantes, ou bien prendre une carte à la bibliothèque. Dans l'absolu, il y aura toujours moyen de lire pour moins cher que le neuf, et cette question de vendre les livres moins chers elle concerne surtout la survie des éditeurs et des auteurs, en fin de compte. Les consommateurs sont malins, ils trouveront toujours des voies alternatives s'ils se sentent pigeonnés par le circuit officiel.
Le prix d'un objet n'est qu'une composante de l'acte d'achat. Il n'y a pas de correspondance simple. Ce serait bien trop facile.

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Florent
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Message par Florent » jeu. juin 05, 2008 10:07 pm

Je t'assure que pour moi, le même livre neuf à 10 euros à la FNAC et à 30 cents chez Emmaus, la correspondance je la trace d'un trait net et précis ! :lol:
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jerome
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Message par jerome » jeu. juin 05, 2008 10:14 pm

Fredericque a écrit :Je pense qu'on devrait plus se méfier des sites web de vente en ligne (Amazone et co.). Ils demandent des abonnements au éditeurs et distributeurs mirobolants (surtout pour les distributeurs) et ils se paient grassement sur le prix du livre, sois-disant, le frais de port gratuit pour les lecteurs.

Au final, il s'avère que ça lèse les éditeurs au lieu de les servir, que ça lèse même le distributeur (chose assez rare pour être remarquée), mais bizarrement, tout le monde continue...
Parce qu'être sur Amazon est une vitrine. Et que la part des ventes sur Amazon et consort augmente.

Bon, je ne sais pas comment ça se passe pour les autres, mais pour nous, ils ne demandent pas plus qu'une FNAC. Voir même moins dans le cas d'un site comme Chapitre.com ou Decitre.
Fredericque a écrit : Le problème est général, je pense. Les grandes surfaces n'ont jamais eu un prix de revient aussi gros sur un produit vendu (40%) et les sites web commencent à rendre les acheteurs dépendants de ce mode d'acquisition, grandissant encore leur chiffre, ce qui va pousser par la suite tous les éditeurs à vendre leurs livres par eux, moyennant le prix que le site exigera.
bon, encore une fois je ne suis pas sûr qu'Amazon tire les prix chez les éditeurs. Par contre oui ça change un peu le mode de consommation du livre, et c'est pour moi surtout le libraire qui en pâtit. Là où l'on était obligé de commander chez un libraire pour avoir un livre qui n'était pas dans ses rayonnages, on peut aujourd'hui le commander directement sur le net.

A noter aussi que le net est devenu un formidable outil de VPC pour les éditeurs qui ont un site avec une page de commande. C'est peut-être aussi une chance car ça leur rapporte beaucoup plus qu'un livre vendu par un libraire.

Et puis c'est aussi une chance pour les lecteurs qui n'ont pas une grosse librairie prêt de chez eux.

De toute façon, on ne peut pas jouer l'opposition libraire virtuel / libraire traditionnel. L'un n'est pas plus moche que l'autre. Et c'est aujourd'hui un fait. Les ventes en ligne se multiplient... Donc il faut faire avec et prendre le train en marche. S'adapter quoi.
Fredericque a écrit : Les propositions susceptibles d'être intéressantes, après discussion auprès d'autres professionnels du livres, seraient :
L'idée même de trouver des solutions est intéressante. La chaîne du livre est fait de telle sorte que tous les maillons se plaignent du peu de profit généré. Ca doit être l'une des industries les moins rentables du monde. Effectivement, se creuser la tête n'est pas forcément idiot. Sauf dans le cas de l'abolissement du prix unique.

Il y avait un rapport il y a quelques temps qui donnait des pistes de réflexions. C'était le rapport Valade .

Parmi les propositions, la création d'un Médiateur du livre, « une instance spécialisée chargée d’une fonction de conciliation des litiges commerciaux et de veiller à la bonne application aussi bien de la loi du 10 août 1981 que des règles générales régissant les pratiques commerciales et la concurrence, pourrait être créée. Par commodité nous
l'appellerons médiateur du livre.
»

Il évoque également la nécessité de développer le lectorat avec plusieurs mesures :

(1) Mobiliser le système éducatif
(2) Mobiliser les chaînes publiques de télévision et de radio
(3) Multiplier les « évènements » autour du livre

Bon je vous cite pas tout mais globalement, c'était un peu court. Le rapport préconisait également le soutient aux libraires (aides à l’acquisition, réductions de charges salariales, exonérations fiscales, aide à la transmission de librairies) et « l'élaboration d'un nouveau code des usages entre auteurs et éditeurs et conforter leur situation sociale » tout en préconisant un soutien aux « petits éditeurs. »
Fredericque a écrit : - sensibiliser les lecteurs-consommateurs sur le circuit du livre (un livre acheté chez le libraire permet une distribution des dividendes à tout le circuit du livre !) Par contre, c'est ici un travail de fond.
En fait, la sensibilisation des lecteurs me semblent une goutte d'eau, surtout quand le web se développe à grand pas. Acheter un livre chez un libraire, c'est le soutenir. c'est bien. Mais ça ne peut pas être la seule solution. D'autant que le web n'est pas forcément le mal absolu. (cf mon paragraphe sur la vpc)
Fredericque a écrit : - Organiser des manifestations, dédicaces et autres entre libraires-éditeurs-auteurs afin de consolider ce rouage et redonner l'habitude aux consommateurs d'aller à la rencontre du livre
C'est ça, venez tous à la fête du 13 juin pour l'anniversaire Actusf / Bifrost; :-)

Bon globalement c'est une bonne idée. Mais faut-il qu'une dédicace mobilise les foules. En gros là il y a un os économique. Envoyer un auteur quelque part pour une dédicace (train + hotel) n'est en général rentable ni pour le libraire ni pour l'éditeur qui participe aux frais. L'important ce serait de trouver la formule pour, nons pas "redonner l'habitude" maispour "donner envie" à des lecteurs d'aller à la rencontre d'un auteur. Une formule magique difficile à trouver.
Jérôme
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Patrice
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Message par Patrice » ven. juin 06, 2008 6:58 am

Salut,

Juste une petite réflexion personnelle comme quoi le prix unique du livre a du bon et devrait être généralisé à l'Europe.

Je viens de publier un bouquin chez un éditeur hongrois. Un livre à caractère scientifique, mais édité en français.
Le prix a été fixé par l'éditeur à 36€. Le même éditeur concède une marge libraire de 25%.

Maintenant, une grosse librairie spécialisée française le vend 65€. Allez comprendre...
Il n'y a que des bourgeois pour acheter des livres sérieux, voyons. Le bas peuple n'a pas besoin de lire.

Avec Amazon (dont le site français ne reprend pas encore cet éditeur, hélas), le bouquin aurait bien été vendu 36€.

A+

Patrice

Pascal
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Message par Pascal » ven. juin 06, 2008 8:08 am

Florent a écrit :Je vais faire mon vieux con mais quand j'étais petit, un poche c'était autour de 30 balles, soit moins de 5 euros
Et la baguette, elle était à combien ? Parce que si tu estimes que comparer le prix d'un objet neuf aujourd'hui (un livre de poche) au prix d'un autre objet neuf aujourd'hui (un jeu vidéo) n'est pas significatif, tu accepteras peut-être de comparer le prix de deux objet différents il y a vingt ans et de voir celui qui a le plus augmenté ? Mais peut-être pas.

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céline B
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Message par céline B » ven. juin 06, 2008 8:15 am

je viens de m'apercevoir que j'ai payé le dernier pratchett "Timbré" presque 20 € soit 120 francs et ça me fout un coup !!

ils étaient à combien en francs les pratchett de chez atalante ?
I have a cunning plan
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Message par Eons » ven. juin 06, 2008 8:39 am

Fredericque a écrit :Je pense qu'on devrait plus se méfier des sites web de vente en ligne (Amazone et co.). Ils demandent des abonnements au éditeurs et distributeurs mirobolants (surtout pour les distributeurs) et ils se paient grassement sur le prix du livre, sois-disant, le frais de port gratuit pour les lecteurs.

Au final, il s'avère que ça lèse les éditeurs au lieu de les servir, que ça lèse même le distributeur (chose assez rare pour être remarquée), mais bizarrement, tout le monde continue...
Jérôme a déjà très bien répondu : non, Amazon ne lèse pas les éditeurs. Dans la pratique, il prennent une marge raisonnable (35%, contre 40% pour les FNAC et autres "gros"), et comme nous faisons nous-même les expéditions aux clients, les frais de port nous sont remboursés. Au final, nous arrivons à faire (un peu) plus de marge sur certains livres avec Amazon qu'en vente directe !
J'ai calculé que pour certains livres la marge réelle d'Amazon était inférieure à 5%. Je n'appelle pas ça se payer grassement. Ils se rattrapent sur la quantité (et l'absence de stock à gérer).
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr

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crazy guide
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Message par crazy guide » ven. juin 06, 2008 8:53 am

Eons a écrit :
Fredericque a écrit :Je pense qu'on devrait plus se méfier des sites web de vente en ligne (Amazone et co.). Ils demandent des abonnements au éditeurs et distributeurs mirobolants (surtout pour les distributeurs) et ils se paient grassement sur le prix du livre, sois-disant, le frais de port gratuit pour les lecteurs.

Au final, il s'avère que ça lèse les éditeurs au lieu de les servir, que ça lèse même le distributeur (chose assez rare pour être remarquée), mais bizarrement, tout le monde continue...
Jérôme a déjà très bien répondu : non, Amazon ne lèse pas les éditeurs. Dans la pratique, il prennent une marge raisonnable (35%, contre 40% pour les FNAC et autres "gros"), et comme nous faisons nous-même les expéditions aux clients, les frais de port nous sont remboursés. Au final, nous arrivons à faire (un peu) plus de marge sur certains livres avec Amazon qu'en vente directe !
J'ai calculé que pour certains livres la marge réelle d'Amazon était inférieure à 5%. Je n'appelle pas ça se payer grassement. Ils se rattrapent sur la quantité (et l'absence de stock à gérer).
Je me permettrais d'ajouter que leur modèle économique inclut aussi :
- très peu de personnel (pas besoin de vendeurs, de personnel pour gerer les stocks, etc...)
- Pas de locaux commerciaux (les loyers payés par les FNAC et autres Virgin dans les centres commerciaux sont monstrueux)
Et ce sont là deux postes budgetaires qui pèsent très lourds, quelque soit le domaine d'activité.

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Message par orcusnf » ven. juin 06, 2008 9:08 am

crazy guide a écrit :
Eons a écrit :
Fredericque a écrit :Je pense qu'on devrait plus se méfier des sites web de vente en ligne (Amazone et co.). Ils demandent des abonnements au éditeurs et distributeurs mirobolants (surtout pour les distributeurs) et ils se paient grassement sur le prix du livre, sois-disant, le frais de port gratuit pour les lecteurs.

Au final, il s'avère que ça lèse les éditeurs au lieu de les servir, que ça lèse même le distributeur (chose assez rare pour être remarquée), mais bizarrement, tout le monde continue...
Jérôme a déjà très bien répondu : non, Amazon ne lèse pas les éditeurs. Dans la pratique, il prennent une marge raisonnable (35%, contre 40% pour les FNAC et autres "gros"), et comme nous faisons nous-même les expéditions aux clients, les frais de port nous sont remboursés. Au final, nous arrivons à faire (un peu) plus de marge sur certains livres avec Amazon qu'en vente directe !
J'ai calculé que pour certains livres la marge réelle d'Amazon était inférieure à 5%. Je n'appelle pas ça se payer grassement. Ils se rattrapent sur la quantité (et l'absence de stock à gérer).
Je me permettrais d'ajouter que leur modèle économique inclut aussi :
- très peu de personnel (pas besoin de vendeurs, de personnel pour gerer les stocks, etc...)
- Pas de locaux commerciaux (les loyers payés par les FNAC et autres Virgin dans les centres commerciaux sont monstrueux)
Et ce sont là deux postes budgetaires qui pèsent très lourds, quelque soit le domaine d'activité.
euh non tu te trompes, amazon emploie des dizaines de personnes, comme tous les sites web de vente. Et n'oublie pas non plus qu'amazon ne fait des bénéfices que depuis un ou deux ans, alors qu'ils existent depuis 2000-2001 je crois.
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