blodhorn a écrit :dites donc les zozos, c'est bien beau de parler de la fantasy et de la fesse (c'est du verlan) mais faudrait voir à rendre à César sa pâtée pour chat car parler de vampires sans mentionner "La morte amoureuse" de Gauthier et "Carmilla" de Sheridan le Fanu, c'est du n'importe nawak.
Tu as tout a fait raison, mais c'est le personnage de
Dracula qui a le plus durablement imposé sa marque dans l'inconscient des gens. Dans l'imaginaire collectif, le vampire est plutôt un homme. Chose d'ailleurs que
Rice a parfaitement compris et utilisé (même si certain de ses vampires féminins sont très intéressant). Alors on peut y voir le symptôme d'une société machiste, mais c'est comme ça. Et puis au-delà de ça, dans l'imaginaire la féminité n'est pas incarnée par le vampire, qui est un chasseur - donc un homme -. La succube reste la figure féminine de prédilection (avec la sorcière, mais c'est encore différent). Amusant parce que c'est d'ailleurs une sorte de vampire...
jlavadou a écrit :Pour moi c'est surtout une façon pour les hommes de détourner leurs pulsions sanguinaires et sauvages sur ce monstre "qui n'existe pas" - mais c'est pareil pour tous les monstres.
On y trouve aussi l'idée d'immortalité qui est un fantasme humain.
Pour moi, l'archétype de la bête sanguinaire incontrôlable est plutôt dévolu au Loup-Garou, qui incarne - pour l'homme moderne - la peur de la nature, et dans une vision plus "rustique", la soumission de l'homme aux forces de la nature.
Pas étonnant que cette figure n'ait pas vraiment intéressé les auteurs victoriens.
Mais sinon, le vampire n'est pas immortel. Nuance, il est mort vivant. Est-ce qu'on ne pourrait pas y voir le refus d'un aspect de notre humanité dont on aimerait se débarasser et qui malgré tout persiste envers et contre tout ?
Désolé d'être casse-burne là-dessus, mais c'est un sujet qui m'a touojours fasciné et sur lequel je me suis beaucoup interrogé...
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.