faire publier son premier roman

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céline B
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Message par céline B » dim. janv. 25, 2009 8:45 pm

Félicitations Jean !!! j'ai hâte de le lire !

j'ai reçu ma dernière réponse négative ! donc c'est reparti pour la recherche des maisons d'éditions et je continue à écrire d'autres choses.

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Fredericque
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Message par Fredericque » sam. janv. 31, 2009 5:09 pm

céline B a écrit :a un moment (vers le quinzième refus je pense) , va aussi se poser la question de la qualité de mon travail ^^ c'est ça aussi que devraient se rendre compte les éditeurs, si ils ne nous disent pas vraiment si ça a une chance, même infime, d'être un jour publié, on ne va pas arrêter de les embeter avec nos bouses (sans offense pour ton pseudo of course :roll: ) !!
D'un autre côté, Céline, comprend bien que si l'éditeur te dis "c'est une bouse puante", ça va un peu te remonter et t'inciter à envoyer un mail salé à ce même éditeur ?

J'ai toujours fait des réponses personnalisées pour toutes demandes de publication. A ce jour, j'ai du en recevoir en tout une petite centaine pour un reçu (les deux autres manuscrits retenus, j'ai été les chercher moi-même). Ca fait peu de manuscrits envoyés pour 6 mois écoulés, mais je t'assure que ça prend déjà pas mal de temps à lire (ou à commencer), et à répondre.

J'ai pu envoyer mon avant dernier mail de réponse (négative) il y a quelques jours. Par soucis de précision et afin de faire progresser l'auteur, je lui ai envoyé (à mes frais) le manuscrit que j'avais imprimé moi-même en partie corrigé. La chose à ne JAMAIS faire. JAMAIS. D'une part car c'est coûteux pour un refus, d'autre part, parce que c'est très mal connaitre l'amour propre des auteurs. L'auteur avait accepté de recevoir le manuscrit, cela va sans dire, avec une mise ne garde sur mon travail de correction assez mal présenté.

Réponse de cette personne : Comment avez-vous pu m'envoyer un tel manuscrit avec de telles corrections ! C'est imfâme. Vous ne connaissez même pas le quart du tiers de la moitié des expression françaises, vous êtes une merde monstrueuse en français. Vous ne comprenez rien à mon talent. Tout ce que vous critiquez ne sont pas des fautes. A l'avenir, faites corriger les manuscrits pas votre correctrice professionnelle et tâchez de ne plus envoyer de manuscrits...

Bref, je vais pas refaire le mail. Je l'ai à peine grossi. J'avais un peu l'impression de me retrouver dans la position de l'écrivain qui se fait jeter avec lettre personnalisée :P

Après ce mail, et du rouge aux joues car j'avais pris sur moi d'envoyer ce manuscrit malgré mes fautes d'orthographe (je suis un cas désespéré) et mon écriture très laide, j'ai décidé de ne plus JAMAIS envoyer de lettres personnalisées, ni de manuscrits, ni rien d'autres que quelques mots neutres dans un mail.

Ne JAMAIS dire JAMAIS...

Quelques jours plus tard, je renvoie un autre mail de refus à un autre écrivain. Mon tout dernier d'ailleurs. Mais cette fois, je me dis : pas de mail personnalisé, enfin, juste un tout petit peu. Du coup, phrase neutre de refus plus trois lignes de commentaires pour aider.

Réponse : Je comprends votre refus. Vous êtes toutes pardonnée de ne pas avoir su lire entre les lignes. Mon écriture est indéniablement excellente à tel point que personne n'est capable de la comprendre et de la juger à sa juste valeur...

...


Depuis, j'ai créé des pages textes avec mes réponses personnalisées types "neutres" ou je n'ai plus qu'à changer le nom de l'auteur.

Tout ça pour t'expliquer, Céline, que si tu n'as pas de réponses personnalisés, ce n'est par pour rien. Lorsque tu passes du temps BÉNÉVOLEMENT sur des manuscrits (car ça ne fait pas partit des obligations d'un éditeur, il le fait généreusement), et qu'on t'envoie bouler après, malgré la bonne volonté qui t'anime, tu fais alors cesser le mode : oh-oui-fait-moi-mal pour passer en mode : va-voir-ailleurs-s'y-j'y-suis.

J'ai appris. Et comme je suis toute jeune dans l'édition avec peu d'expérience, je fais les fautes de débutants. Mais les éditeurs à qui tu envoies tes manuscrits sont tous des monstres (dans le sens, des gros ^^). Ils ont pour certains des siècles d'expérience. Imagine bien qu'ils ont depuis longtemps compris la nature humaine dans l'écriture, et qu'ils ne se risqueraient pas à faire une réponse personnalisée pour un "non".

Soit dit en passant, qu'un manuscrit soit une merde infâme ou un bijou de beauté, ce n'est pas à l'éditeur de le juger et de dire à l'écrivain : "n'écrivez plus c'est de la merde en boite" ou "il y a du potentiel, continuez". L'éditeur ne juge que par rapport à sa maison d'édition. Une maison d'édition ce n'est d'UNE seule vision des choses. Donc, aucun droit d'émettre un jugement de valeur sur quoi que ce soit.
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Jean
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Message par Jean » sam. janv. 31, 2009 5:39 pm

Fredericque, je suis admiratif...
En fait, je regrette de ne pas t'avoir envoyé de manuscrit (du temps où on avait droit à des réponses commentées).

Il existe nombre d'écrivains imbus d'eux-mêmes, c'est indéniable. Mais il est possible de trouver des gens à la recherche justement de remarques.

Pour donner un exemple, l'un des derniers textes que j'ai travaillé, je l'ai donné à relire et commenter à un critique - un tueur dont je tairais le nom. Et alors ? J'ai repris un quart du livre, enlevé 20000 signes, rajouté un chapitre, changé certains dénouements... Et si j'ai d'autres remarques pertinentes je recommencerais, sans problème.

Car écrire est un travail qui n'est jamais fini et personne n'a la science infuse. Ni le critique, ni l'éditeur... Mais l'auteur non plus. On peut être fier de ce que l'on a écrit, mais il ne faut pas considérer chaque mot comme un bijou inestimable impossible à modifier.

Ce qui veut dire que chaque remarque, chaque question est admissible, recevable et à prendre en compte - même si c'est pour sciemment l'ignorer ensuite. Quand on me dit "c'est mauvais." ou "c'est génial.", ça ne fait rien avancer. Si l'on dit "Là, tu vois, je trouve que..." alors on entre dans un processus d'amélioration, une évolution qui ira peut-être vers un meilleur résultat, en tout cas vers une vision plus large du texte.

Cependant, je comprends les éditeurs. "Le temps c'est de l'argent" et ce ne sont pas des philanthropes.
C'est moins grave que si c'était pire ! (S.A.)

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Fredericque
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Message par Fredericque » sam. janv. 31, 2009 10:41 pm

J'avoue que ton discourt redonne foi en l'écrivain, Jean.

J'ai moi-même écris un texte il y a fort fort longtemps. A l'époque où j'avais démarché les éditeurs, je pense que je n'aurais pas été capable de faire les rectifications nécessaires. Depuis, le texte est passé par les mêmes étapes que toi, poubelles sur 1/3 du texte qui ne sert à rien, modification majeur de l'histoire, amélioration, relecture par des tiers et critiques, puis rectification selon ce que je comprends des critiques. J'ai gardé toutes mes versions, de la première à la dernière. Huit ans se sont écoulés depuis. Le dernière version ne sera probablement pas la dernière, d'ailleurs, mais je ne pense pas me remettre à l'écriture avant 3-4 ans, le temps de bien poser la maison d'édition.

Maintenant que je regarde ma première version, j'ai envie de vomir dessus...
C'est ce qui s'appelle un vrai caca fumant.
Et à l'époque, si un éditeur m'avait demandé de faire un dixième des rectifications que j'ai faite, je l'aurais traité de tous les noms. Bon j'étais jeune, mais tout de même.

Je comprends donc bien les réactions des écrivains, ayant été de l'autre côté. Mais je ne pense pas que certains auteurs comprennent les éditeurs. Il y a plus d'auteurs que d'éditeurs, il n'est donc pas aisé de se mettre à leur place.

Cependant, effectivement, Jean, ce ne sont pas tous les écrivains qui m'envoient ce genre de mail, heureusement. J'ai du en recevoir une dizaine en tout. Je pense que c'est de recevoir ces deux mails à la suite que j'ai saturé. Lire un mail pareil à 3h00 du matin et tomber sur ce genre de chose, ça blase tout de suite T_T

Je garde toujours foi en l'écrivain. Mais je réserve mes conseils (peut-être tout pourris d'ailleurs) pour les écrivains que j'édite.

Et félicitations pour l'édition de ton roman :wink:
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Yvan
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Message par Yvan » jeu. févr. 26, 2009 12:44 pm

Salut !

Je voulais savoir si vous aviez déjà essayé l'édition à compte d'auteur et ce que vous en pensiez.

J'ai édité mon premier roman (en fait, trois, car il s'agit d'une trilogie; vous trouverez le lien dans ma signature) à compte d'auteur, car j'avoue que je n'y connaissais rien et avais essuyé quelques refus de la part de grands éditeurs que j'avais mal choisis, à part peut-être Bragelonne.

D'ailleurs, je me souviens que j'avais tenté de rattraper le coup avec eux, mais jamais je n'aurais jamais eu l'idée d'insulter un éditeur en me vantant d'être trop bon pour être compris ! ça me semble tellement absurde... En tout cas, bravo, Frédéricque ! Je regrette seulement que ton geste ait été récompensé de la sorte...

Maintenant, j'en ai vendu près d'une centaine et le second tome arrivera bientôt chez moi... J'écris un nouveau roman d'anticipation avec une touche fantastique, à mi-chemin entre le drame et thriller... A votre avis, que devrais-je faire ? Je suis convaincu que ma trilogie pourrait devenir un grand succès avec un peu de promotion et j'ai déjà obtenu des avis très positifs de la part de proches et d'autres. Je me dis également que je devrais chercher un véritable éditeur pour mon prochain livre, mais il me semble que les éditeurs sont très restrictifs dans les genres qui les intéressent et rejettent facilement les hybrides...

Alors j'essaie de prévenir la presse (il y a déjà eu un article très sympa) et je vais aller au salon du livre à Paris (si vous passez, venez me dire bonjour - je suis sûr que je vais me faire sévèrement ch*er durant mes sessions dédicaces) et j'espère pouvoir me rendre aux Imaginales... Y a-t-il d'autres choses à tenter ? Qu'en pensez-vous ?
Mon premier roman chez Rivière Blanche ->
http://www.actusf.com/forum/viewtopic.php?p=207732

Ma trilogie à compte d'auteur -> http://www.actusf.com/forum/viewtopic.php?t=6064

Cibylline

Message par Cibylline » jeu. févr. 26, 2009 5:27 pm

Je découvre les derniers posts de ce fil après coup et... tout le temps que j'ai été éditrice, je n'ai quasiment jamais personnalisé mes refus, et je ne le regrette pas du tout.
Comme cela a été dit, un refus n'est jamais que la réponse d'un éditeur par rapport à ses objectifs.

Bref, j'ai arrêté d'être éditrice pour ne plus être qu'auteure.
Toute pleine de bonne volonté, je soumets mes textes ici ou là... et, pour les fanzines pleins de bonne volonté, ils ont personnalisé leur refus... et je le regrette.
Parce qu'en fait, ça n'a pas de sens. Je crois que ce qui est le plus pertinent est "je n'aime pas". Parce que, mettons, quand vous envoyez un texte basé sur la suggestion, et qu'on vous répond que vous auriez tout dû expliquer...
Un éditeur peut refuser un truc mal écrit... mais aussi un truc qu'il ne comprend tout simplement pas ou qui ne lui parle pas ou...

Comme je dis toujours, si l'on n'a rien à se dire, autant se taire. Si un éditeur n'accroche pas à un auteur, autant lui dire juste "désolé, mais je ne suis pas intéressé"...

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Jean
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Message par Jean » jeu. févr. 26, 2009 6:46 pm

Yvan a écrit :Salut !

Je voulais savoir si vous aviez déjà essayé l'édition à compte d'auteur et ce que vous en pensiez.
Je n'ai pas essayé, ayant eu la chance de trouver un éditeur.
Toutefois j'ai mon opinion là-dessus, que je trouve bien résumée là :http://www.actusf.com/spip/article-6972.html

Une autre opinion, qui rejoint un peu la mienne, est là : http://www.annechevalliermaho.com/conseils.html
C'est moins grave que si c'était pire ! (S.A.)

Heliot
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Message par Heliot » jeu. févr. 26, 2009 7:18 pm

Yvan,

je n'ai pas l'habitude d'intervenir sur les forum, mais je profite de l'expérience des trois jours passés pour cette exception – je le fais aussi parce que je vois intervenir ces derniers temps plusieurs "victimes" du compte d'auteur...

D'abord, contrairement à ce que tu écris, tu n'as pas "édité" ainsi ton premier roman, tu as acheté / payé son impression. C'est différent.

Partant, et considérant tes légitimes ambitions de publication (elles ont aussi été les miennes), tu ne t'es pas rendu service.

Très sincèrement, pour ton nouveau projet d'écriture, je t'assure que la meilleure chose à faire est, une fois que tu es absolument certain de ne plus pouvoir améliorer toi-même ton texte, de le soumettre à PLUSIEURS EDITEURS ou DIRECTEURS DE COLLECTION PROFESSIONNELS ! Puis d'être très patient. S'ils détectent un réel potentiel (ce que je te souhaite de tout coeur), ils t'aideront à l'optimiser et te donneront ta chance. Si tu ne reçois aucune réponse, c'est que ton travail n'aura pas été à la hauteur - c'est cru, je sais, mais c'est ainsi. Aucun éditeur ne refusera le texte d'un débutant si celui-ci est bon.

En cherchant à court-circuiter la seule manière d'accéder à une reconnaissance (même minime) de ton travail d'auteur, tu prends le risque de te fermer des portes pour l'avenir.

Il faut le répéter : le compte d'auteur est au mieux un pur bizness, le plus souvent une charlatanerie.

Je sais que tu dois être sincère et honnête dans tes démarches, mais pressé... C'était mon cas. Il m'a fallu plusieurs années pour arriver quelque part. Ne gâche pas ton potentiel...

En toute amitié,

Johan Heliot.

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Yvan
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Message par Yvan » jeu. févr. 26, 2009 10:52 pm

Mais, y a pas de souci, Heliot ! Je comprends ton point de vue, t'es pas le premier à me l'exprimer. A l'époque, j'ai pensé que c'était une bonne idée de tenter le coup avec Publibook et finalement je m'en sors pas trop mal. Je vais réussir à pas perdre d'argent et j'aurais pu faire lire mon travail à pas mal de gens qui ne l'auraient jamais lu autrement... Sauf si j'avais trouvé un véritable éditeur. Et j'avoue là que je ne perds pas l'espoir de pouvoir un jour offrir à mon roman une seconde édition, mais je crois qu'il va falloir être encore plus patient sur ce coup-là...
On verra bien. Ce que je sais, c'est que je ne m'adresserai plus à un éditeur à compte d'auteur et que mon prochain roman a du potentiel.

Quant à ce que tu as dit, Jean, je suis tout à fait d'accord. D'ailleurs, j'ai jeté un oeil à quelques autres livres du même genre dans le catalogue de Publibook et c'était pas brillant. Loin de là... Au moins, je me console en me disant que mon livre se détache alors nettement de ceux-là et qu'il ne présente qu'une poignée de problèmes que je qualifierai de mineurs... (un critique, auteur lui aussi et qui m'a lui-même conseillé ce forum, m'a énuméré les points négatifs de mon roman)

Bref, ça fait chier de m'être tiré une balle dans le pied, mais je crois que j'étais obligé. Et je perds pas espoir !
Mon premier roman chez Rivière Blanche ->
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Ma trilogie à compte d'auteur -> http://www.actusf.com/forum/viewtopic.php?t=6064

Heliot
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Message par Heliot » jeu. févr. 26, 2009 11:34 pm

tu n'étais évidemment obligé à rien, mais tu as raison de ne pas perdre espoir ! Stephen King – qui n'est quand même pas le plus mal placé pour donner des conseils – a écrit quelque part que "le véritable talent (dans le métier d'écrivain), c'est la persévérance."
Les meilleurs paroles jamais prononcées à ce sujet.
Allez en paix, mes frères (et mes soeurs)...

(Et si jamais tu passes cette années par les Imaginales, Yvan, on pourra parler de tout ça tranquillement autour d'un verre...)

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Don Lorenjy
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Message par Don Lorenjy » ven. févr. 27, 2009 10:03 am

Cibylline a écrit : Comme cela a été dit, un refus n'est jamais que la réponse d'un éditeur par rapport à ses objectifs.
C'est très vrai. Le problème, pour un auteur débutant, réside souvent dans la suspicion que son manuscrit n'ait pas été vraiment "lu" lorsqu'il reçoit une lettre de refus standard.

Je ne sais pas ce qui se passe réellement dans les maisons d'édition, et c'est peut-être très variable, mais il faut se dégager de ce sentiment d'avoir été floué parce que "mal, ou pas lu".
D'abord ça n'apporte que des aigreurs d'estomac, et puis on y peut rien, chaque éditeur traite les manuscrits reçus comme il l'entend, râler avec talent ou virulence ne changera pas ses méthodes.

Persévérer me semble être une attitude plus prometteuse, jusqu'à faire la rencontre qui mettra le pied à l'étrier. La proposition de Johan pour les Imaginales en est un exemple type : se rencontrer, échanger autour d'un verre, s'apercevoir que l'édition c'est avant tout des gens (tous très différents), c'est beaucoup plus intéressant que de se crisper sur une posture de génie incompris. AMHA, comme toujours.
Les marques Don Lorenjy et Don Lo sont retirées des rayons

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Message par Heliot » ven. févr. 27, 2009 2:24 pm

On se verra aussi pas loin du bar, alors, Don !

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thomasday
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Message par thomasday » ven. févr. 27, 2009 3:04 pm

Heliot a écrit :Aucun éditeur ne refusera le texte d'un débutant si celui-ci est bon.
Ce n'est malheureusement pas aussi simple que ça... J'ai refusé plusieurs romans que je trouvais bons (ou aboutis, si vous préférez) parce qu'ils ne me plaisaient pas ou que je ne voyais comment je pouvais les faire entrer dans la collection que je dirige ; j'accompagne toujours ces refus d'une lettre personnalisée avec quelques pistes d'éditeurs.

Je me souviens avoir passé La Bibliothèque nomédienne à Serge Lehman (pour l'Atalante) en lui disant un truc du genre "c'est bon, mais je ne peux pas faire ça chez Denoël."

J'ai passé il y a peu de temps un manuscrit à Gallimard Jeunesse qui au final a été retenu pour publication.

Chaque fois que je "trouve" quelque chose dans un manuscrit j'essaye de faire une lettre personnalisée... J'en ai jamais fait autant que depuis ces deux dernières années, mais ça a un effet pervers, je n'ai jamais été autant en retard sur la lecture des manuscrits...

Mon sentiment, au final, c'est qu'un bon bouquin, de nos jours, trouvera toujours un vrai éditeur pour le défendre. Plus rien ne passe au travers...

GD, directeur de la collection Lunes d'encre

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Message par Heliot » ven. févr. 27, 2009 3:40 pm

Oui, c'est ce que je voulais faire comprendre à Yvan et j'ai usé d'un raccourci, mais la conséquence demeure la même : les bons textes finissent toujours par être édités professionnellement, même après quelques détours par divers bureaux de directeurs de collec... Donc : arrêtez d'engraisser les escrocs du compte d'auteur !

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Message par bormandg » ven. févr. 27, 2009 5:17 pm

Heliot a écrit :Oui, c'est ce que je voulais faire comprendre à Yvan et j'ai usé d'un raccourci, mais la conséquence demeure la même : les bons textes finissent toujours par être édités professionnellement, même après quelques détours par divers bureaux de directeurs de collec... Donc : arrêtez d'engraisser les escrocs du compte d'auteur !
Toujours, à voir. J'en connais qui racontent avoir dû tenter 30 éditeurs avantr d'être enfin publiés (le genre d'anecdotes qu'on trouve dans les souvenirs de différents Grands Maîtres de la SF américaine, par exemple)... Sans parler de Harry Potter (mais est-ce un bon texte?). :twisted:
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

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