3615 Nos lifes à nous

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Lensman
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Message par Lensman » ven. oct. 19, 2012 2:24 pm

bormandg a écrit :Bon, c'est comme les altosédaniens ou les franciliens... Il y a des cas où fabriquer un terme spécifique pour désigner les habitants d'une zone géographique donne lieu à des résultats pas de grande beauté; mais personnellement je préfère encore états-uniens à yanquis (orthographié yankees, mais prononcé yanquis) qui servait il y a cinquante ans.
Qui servait ? Hum, c'était plutôt un terme familier, du langage parlé et guère du langage écrit (hors argot), héritier, me semble-t-il, de la Guerre de Session (Billy Yank et Johnny Reb). Là, je parle d'un usage sérieux, sans arrière plan argotique. A quoi peut bien servir le terme états-unien, puisque le terme américain désigne les USA? (s'il faut désigner autre chose, on précise: sud-américain, nord américain (comme ça, il y a le Canada avec), etc. Un écrivain américain, c'est un écrivain des USA. Si on veut inclure le Canada, on dira nord-américain. Si on veut parler de l'Amérique du sud, on dira sud-américain. Il n'y aucune ambiguité quant on dit : écrivain américain.
(Yankee me plait bien, remarque, mais pour désigner entre autre les écrivains du Sud des USA, ça fait quand même bizarre…)

Oncle Joe

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MF
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Message par MF » ven. oct. 19, 2012 2:46 pm

ça va faire chier grave les groenlandais et autres bermudas qu'on les traite de nord américains...
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

Gérard Klein
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Message par Gérard Klein » ven. oct. 19, 2012 3:33 pm

Lensman a écrit :
bormandg a écrit :Bon, c'est comme les altosédaniens ou les franciliens... Il y a des cas où fabriquer un terme spécifique pour désigner les habitants d'une zone géographique donne lieu à des résultats pas de grande beauté; mais personnellement je préfère encore états-uniens à yanquis (orthographié yankees, mais prononcé yanquis) qui servait il y a cinquante ans.
Qui servait ? Hum, c'était plutôt un terme familier, du langage parlé et guère du langage écrit (hors argot), héritier, me semble-t-il, de la Guerre de Session (Billy Yank et Johnny Reb). Là, je parle d'un usage sérieux, sans arrière plan argotique. A quoi peut bien servir le terme états-unien, puisque le terme américain désigne les USA? (s'il faut désigner autre chose, on précise: sud-américain, nord américain (comme ça, il y a le Canada avec), etc. Un écrivain américain, c'est un écrivain des USA. Si on veut inclure le Canada, on dira nord-américain. Si on veut parler de l'Amérique du sud, on dira sud-américain. Il n'y aucune ambiguité quant on dit : écrivain américain.
(Yankee me plait bien, remarque, mais pour désigner entre autre les écrivains du Sud des USA, ça fait quand même bizarre…)
Oncle Joe
La Guerre de Session?
Informatique?
Quel adjectif construire à partir de U.S.A? Usamien?
Quant aux Yankees, ça circonscrit quelle population?
J'ai lu ou entendu quelque part que pour les gens du Sud, c'étaient ceux du Nord.
Dans le Nord, c'étaient ceux de l'Est du Nord. Dans la Nouvelle-Angleterre, c'étaient exclusivement les ressortissants du Vermont. Et dans le Vermont (capitale Montpelier), ceux, peu nombreux jusque dans les années 1960, qui ne parlaient pas français chez eux.
Alors?
Mon immortalité est provisoire.

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Soslan
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Message par Soslan » ven. oct. 19, 2012 4:10 pm

De retour de le rétro de La Grande illusion de Jean Renoir. J'ai mois de temps à renter dedans, mais ça valait le coup, il y a bien là le souffle que je craignais surestimé au début du visionnage.
"La Lune commence où avec le citron finit la cerise" (André Breton)

http://karelia.over-blog.com/
Et pour ne pas faire que ma propre promo :
http://musardises.moonfruit.fr/

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dracosolis
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Message par dracosolis » ven. oct. 19, 2012 4:58 pm

Lensman a écrit :Tiens, pour relancer, mais sur un sujet moins trolleur et moins polémique, que pensez-vous de l'emploi de l'expression: états-unien?
Personnellement, je suis pour son éradication; mais je veux bien changer d'avis, si on me donne des arguments (autre, bien sûr, que l'argument farfelu selon lequel ce serait nécessaire de l'utiliser, car autrement, on pourrait croire, par exemple, que l'écrivain américain Robert Silverberg est péruvien ou canadien; je parle d'arguments sérieux, montrant que ça sert effectivement).

Oncle Joe
perso je suis ton avis mais je suis une facho linguistique, ça vaut peut-être pas
sinon il fait tiède à Toulouse
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dracosolis
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Message par dracosolis » ven. oct. 19, 2012 5:01 pm

silramil a écrit :
Lensman a écrit :Tiens, pour relancer, mais sur un sujet moins trolleur et moins polémique, que pensez-vous de l'emploi de l'expression: états-unien?
Moi j'aime bien ce terme. Au moins ça place celui qui l'emploie.
j'aime quand tu places ce type de réponse^^
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bormandg
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Message par bormandg » ven. oct. 19, 2012 6:21 pm

Pour moi, un écrivain américain, ça peut-être Borges, RC Wilson, Silverberg ou Yoss.
Avec nord-américain, j'en élimine un; avec sud-américain, trois (Cuba n'est pas en Amérique du Sud). Si je veux préciser qu'il habite aux Etats-Unis d'Amériquè du Nord, je n'ai pas d'autre terme précis qu'états-unien.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

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Message par Lensman » ven. oct. 19, 2012 7:21 pm

bormandg a écrit :Pour moi, un écrivain américain, ça peut-être Borges, RC Wilson, Silverberg ou Yoss.
Avec nord-américain, j'en élimine un; avec sud-américain, trois (Cuba n'est pas en Amérique du Sud). Si je veux préciser qu'il habite aux Etats-Unis d'Amériquè du Nord, je n'ai pas d'autre terme précis qu'états-unien.
Et ça sert à quoi, cette précision? A ce petit jeu, on peut aussi rappeler que le Mexique, ce sont les Etats-Unis du Mexique. Et là, par contre, personne ne s'inquiète de la confusion possible entre Etats-unien au sens USA et Etats-unien au sens Etats-Unis du Mexique ? Non, me dira-t-on, parce que tout le monde SAIT que quand on dit Etats-Unis, il faut comprendre Etats-Unis d'Amérique… Tiens donc ? bof bof, l'argument de la précision.

Pour toi, Borges peut être un écrivain américain, mais pas pour moi: dans toute la culture qui m'a été donnée, quand on parle d'écrivain américain, on parle d'écrivain des USA. Et cela désigne une nationalité : je m'en fous un peu de savoir que Borges habite sur le même continent que Silverberg. Après, la question du lieu où il réside, je ne dis pas qu'elle n'est aucunement liée, mais ce n'est pas ce que cela désigne. Mon père, par exemple, qui a vécu la Seconde Guerre mondiale, a toujours parlé des Américains, et quand il parlait des Américains, c'était des gens des USA dont il parlait. s'il voulait parler des Canadiens, il disait les Canadiens. Et on s'était toujours parfaitement compris. Personne ne faisait la moindre confusion.
Tant qu'on y est, on pourrait chercher un terme pour chaque variante imaginable de l'expression "écrivain européen", à savoir si on parle géographie, si on parle de l'Union Européenne, si on y met la Suisse, etc.
Je trouve aberrant d'inventer des mots qui n'apportent strictement rien, et des mots particulièrement ridicules au niveau de la construction (Etats-unien...), comme s'il n'y avait pas suffisamment de travail à inventer des mots nouveaux dont on a vraiment besoin..

A part ça, je rale déjà quand on dit qu'un livre est traduit de l'américain au lieu de dire qu'il est traduit de l'anglais, alors, je suis mal parti…

Oncle Joe

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bormandg
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Message par bormandg » ven. oct. 19, 2012 7:33 pm

Justement ce mot apporte quelque chose d'essentiel à mes yeux, et la prétendue exclusivité des états-uniens sur l'adjectif américain me parait aussi monstrueuse que ce serait de qualifier d'auteurs européens les seuls auteurs de prétendus Etats-Unis d'Europe limités à l'Allemagne et au Bénélux.
Que malheureusement on n'ait pas de mot pour désig,ner la partie du continent américain occupée par les Etats-Unis d'Amérique est effectivement une gène et une anomalie. Cela n'en rend pas moins le terme états-uniens moins prétentieux que le terme "américain" ainsi utuilisé.
A part ça pour la langue, on devrait faire avec l'anglais ce qu'on fait avec l'espagnol: on n'écrit pas qu'un livre est traduit du mexicain ou de l'argentin, on écrit qu'il est traduit de l'espagnol (Mexique) ou de l'espagnol (Argentine); LO'anlais (Etats-Unis) et l'anglais (Canada), voir l'anglais (Australie) sont effectivement des vatriantes de la langue anglaise qu'on peut et doit distinguer.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

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Message par Lensman » ven. oct. 19, 2012 7:45 pm

bormandg a écrit :Justement ce mot apporte quelque chose d'essentiel à mes yeux, et la prétendue exclusivité des états-uniens sur l'adjectif américain me parait aussi monstrueuse que ce serait de qualifier d'auteurs européens les seuls auteurs de prétendus Etats-Unis d'Europe limités à l'Allemagne et au Bénélux.
Ah bon ? parler des Américains, pour désigner les citoyens des USA, ça te paraît monstrueux? On va réécrire les livres d'histoire, en parlant des "troupes états-uniennes" débarquant en France en 1944, alors que le mot n'existait même pas ? Tu trouves que ça redresse quoi que ce soit? Moi, j'y vois une marque d'imbécilité…

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Message par Lensman » ven. oct. 19, 2012 7:49 pm

bormandg a écrit : A part ça pour la langue, on devrait faire avec l'anglais ce qu'on fait avec l'espagnol: on n'écrit pas qu'un livre est traduit du mexicain ou de l'argentin, on écrit qu'il est traduit de l'espagnol (Mexique) ou de l'espagnol (Argentine); LO'anlais (Etats-Unis) et l'anglais (Canada), voir l'anglais (Australie) sont effectivement des vatriantes de la langue anglaise qu'on peut et doit distinguer.
Là, en revanche, je suis bien d'accord…

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Message par Lensman » ven. oct. 19, 2012 7:52 pm

MF a écrit :ça va faire chier grave les groenlandais et autres bermudas qu'on les traite de nord américains...
Bon, ceux-là, on leur a rien demandé! C'est déjà assez compliqué!

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Message par Herbefol » ven. oct. 19, 2012 8:05 pm

Lensman a écrit :
bormandg a écrit : A part ça pour la langue, on devrait faire avec l'anglais ce qu'on fait avec l'espagnol: on n'écrit pas qu'un livre est traduit du mexicain ou de l'argentin, on écrit qu'il est traduit de l'espagnol (Mexique) ou de l'espagnol (Argentine); LO'anlais (Etats-Unis) et l'anglais (Canada), voir l'anglais (Australie) sont effectivement des vatriantes de la langue anglaise qu'on peut et doit distinguer.
Là, en revanche, je suis bien d'accord…

Oncle Joe
Soyons précis et écrivons "traduit du castillan". :P
L'affaire Herbefol
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.

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Message par Lensman » ven. oct. 19, 2012 8:17 pm

Herbefol a écrit :
Lensman a écrit :
bormandg a écrit : A part ça pour la langue, on devrait faire avec l'anglais ce qu'on fait avec l'espagnol: on n'écrit pas qu'un livre est traduit du mexicain ou de l'argentin, on écrit qu'il est traduit de l'espagnol (Mexique) ou de l'espagnol (Argentine); LO'anlais (Etats-Unis) et l'anglais (Canada), voir l'anglais (Australie) sont effectivement des vatriantes de la langue anglaise qu'on peut et doit distinguer.
Là, en revanche, je suis bien d'accord…

Oncle Joe
Soyons précis et écrivons "traduit du castillan". :P
C'est juste.

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Message par bormandg » ven. oct. 19, 2012 8:31 pm

Herbefol a écrit :
Lensman a écrit :
bormandg a écrit : A part ça pour la langue, on devrait faire avec l'anglais ce qu'on fait avec l'espagnol: on n'écrit pas qu'un livre est traduit du mexicain ou de l'argentin, on écrit qu'il est traduit de l'espagnol (Mexique) ou de l'espagnol (Argentine); LO'anlais (Etats-Unis) et l'anglais (Canada), voir l'anglais (Australie) sont effectivement des vatriantes de la langue anglaise qu'on peut et doit distinguer.
Là, en revanche, je suis bien d'accord…

Oncle Joe
Soyons précis et écrivons "traduit du castillan". :P
Je suis le premier à préférer parler du castillan, quand il s'agit d'auteurs espagnols.. Sauf que, quand il s'agit d'auteurs sud-américains, on ne dit pas "la version maxicaine du castillan", mais "la version mexicaine de l'espagnol". Et ce même si Sergio Gaut vel Hartman est tout à fait prêt à distinguer castillan, euzkara, catalan et galicien, et si les différentes langues sont parlées en Argentine. Sauf que je ne suis pas sûr (d'accord, je n'ai qu'à lui poser la question) que les trois autres aient des versions locales aussi différentes de la langue d'origine que dans le cas du castillan, et se soient répandues dans la population d'origine du pays.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

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