Aldaran a écrit :Ah, d'accord.
Ils ne risquent pas d'arrêter de le "mal récupérer", les pauvres, le bougre étant toujours d'actualité...
Disons que le probléme est que comme on le disait ailleurs, 1984 ne dénonce pas la perte des libertés en général (et ne parle aps spécialement des médias, par exemple, un détail qui compte) ça c'est l'esprit prescripteur littgenesque.
En l'occurence il parle du stalinisme, et en a fait une dictature future universelle et toute-puissante, résultat le systrème se casse la figure 50 ans plus tard aprés avoir tenté de s'adapter plusieurs fois.
Le stalinisme ne me semble plus un probléme d'actualité dans nos société occidentales du moins (si la Corée du Nord nous envahit je dis pas) mais même l'idée de dictature mes semble mis à mal par le fait que le probléme est surtout qu'on ne contrôle plus rien, notre dictature est celle des flux financiers qui échappe même aux traders, bref une dictature si l'on veut, mais beaucoup plus impersonelle.
Pour revenir à ce que je disais plus haut, en plus de la nouvelle forme de dictature, ce qui a changé c'est notre vision des masses, qui ne sont pas aussi malléables qu'on le pensait encore aprés-guerre (avec la fameuse théorie des "effets forts des médias", née avec ceux-ci et survivant encore dans la croyance qui veut que la télé et les jeux vidéos rendent les ados violents, par exemples).
Dans le cas d'Orwell, outre le fait qu'il évacue un peu la culture prolétaire de l'équation de sa dystopie (la Chute dont je parlais en début de post est sans aucun doute un signe qu'elle ne compte pas pour du beurre) on peut critiquer le fait qu'il pense encore que ce sont les intellectuels qui fomentent les dictatures, ce qui était sans doute tout à fait pertinent aprés-guerre, mais n'est plus le cas dans notre monde gouverné par la finance.
Bref, 1984, c'est une oeuvre d'époque, écrite dans un contexte particulier, qui a forcément connu des changements depuis. Et ça me fatigue de voir ressortir toujours les même clichés (même si Virilio n'est pas en cause au moins dans cet article) par exemple la critique facile des médias que les masses elles arriveront jamais à les utiliser correctement.
(Voilà, tout ça pour ça)