Lem a écrit :
Tu vois là un jugement péremptoire. Mais ce n'est qu'un jugement, celui de Bondurant, et il a bien le droit d'en faire état. Il ne me semble pas du tout déplacé. Il ne dit pas : le livre est mal écrit. Il dit : les contraintes que le livre s'est données à lui-même le tirent dans une direction que j'aime légèrement moins.
Pete dit que ce qui fait que le roman d'Holstein l'emporte, c'est qu'il aurait un style plus élaboré.
Sauf que ca ne veut rien dire.
Comme l'a fait remarquer Roland, le terme "élaboré" a comme définition "perfectionné, qui résulte d'une longue préparation". Trouver que le style de Roland est moins élaboré, ça n'a pas de sens. C'est purement péremptoire. Je suis persuadé que l'un et l'autre ont travaillé leur texte, avec métier, et volonté d'atteindre un résultat satisfaisant.
Encore une fois, c'est la prétention à opposer les deux livres, à établir un classement, au nom d'une échelle mêlant subjectivité et objectivité.
Or, ce que Pete note, ce n'est pas que le style d'Holstein est plus élaboré, mais que lui, en tant que lecteur, il préfère le style d'Holstein. Et c'est tout, ça s'arrête là.
Du coup, tu veux discuter de quoi ?
Pete préfère la manière d'écrire d'Holstein, parce qu'il y est plus sensible. Ok. Bon, sinon la famille, les enfants ça va ?
On ne peut pas jouer sur les deux tableaux. On ne peut pas d'un côté dire "c'est que mon avis à moi que j'ai, avec ma subjectivité" et lancer ensuite "ce sont les deux meilleurs romans de l'année, discuss". Il a parfaitement le droit d'être plus sensible au style d'Holstein qu'à celui de Wagner, et personne ne va remettre ça en cause. Ca n'appelle à aucune discussion.