LDavoust a écrit :Je suis d'accord avec Julien, et j'aimerais ajouter en codicille que le fait que de ne pas avoir d'enfant n'invalide pas automatiquement les opinions sur l'éducation de celui qui les émet, sinon il deviendrait bien compliqué d'avoir des capacités de projection et d'empathie
Je n'ai pas vu le passage cité (et je n'en ai aucune envie), je n'ai en général pas de grande sympathie pour les psychologues-donneurs-de-leçons mais je pense qu'il faut prendre la frustration posée par Julien comme au sens de celle que provoque constamment l'environnement. A la Spinoza, quoi: cher enfant, si tu veux avancer tout droit et qu'il y a une table sur le chemin, tu vas te manger la table. Tu as été frustré dans ton désir, et donc tu vas apprendre la prochaine fois à contourner la table (ou à en faire du petit bois à la hache de guerre).
Il ne s'agit pas de lattes dans la tronche ni même de frustrer volontairement l'enfant par sadisme ou que sais-je encore, mais de lui enseigner que l'univers est un lieu qui ne sera pas toujours d'accord avec lui, et donc qu'il sera
frustré dans ses désirs. Qu'il lui faudra apprendre soit à vivre avec, soit à travailler sa volonté afin de l'appliquer à faire plier l'univers.
J'ai parlé de la frustration telle que proposée par une vieille mégère dans ce reportage. Pas d'autre chose.
Cela dit, si on veut se lancer dans un fil sur l'éducation, OK, pas de souci. Mais reprenons à zéro alors.
Et, dans ce cas, je pose un bémol : on peut parler d'éducation sans avoir d'enfant soi même, normal, mais alors en restant très modeste sur ses prétentions, car j'imagine qu'on sera tous d'accord pour poser le principe qu'il y a toujours une marge entre théoriser un truc et le vivre.
Donc, effectivement, un parent doit donner à son enfant des outils pour bien vivre les barrières sociales, les barrières physiques... Ouah, super le débat quand même, suis passionnée d'avance

(Du coup, ça n'a plus rien à voir avec le droit d'un adulte à lire des BD et acheter des peluches si ça lui fait plaisir...)