Herbefol a écrit :Gérard Klein a écrit :Je pense, en tant qu'économiste, qu'il faudrait relativiser.
D'abord, l'augmentation de 1,5% de la TVA du livre signifie aussi que les éditeurs et les libraires, entre autres, pourront être remboursés d'un montant majoré d'autant.
Pas forcément. S'ils achètent des livres ou d'autres produits qui passe de 5,5 à 7 % oui, mais pour toutes les fournitures qui étaient déjà taxés à 19,6 % (la grande majorité) ça n'évolue pas.
Et de toute façon, si la hausse de tva est directement répercutée sur le prix de vente final, alors il n'y a aucun impact sur les marges des éditeurs et libraires. D'une manière générale, la tva est un truc qui est transparent pour les comptes des entreprises.
C'est exact. J'ai écrit une bêtise. (Mais il y a tout de même les factures de restaurant, très importantes dans l'édition. LOL)
Cela dit, une majoration de 1,5% sur un livre vendu 20€, cela représente 30 centimes. Je pense que le tiers ou la moitié, voire la totalité, seront supportés par les intervenants, de l'imprimeur au libraire. Et de toute façon, on ne va probablement pas fixer des prix avec des décimales.
Ce qu'on peut craindre, à terme, c'est que les grands éditeurs ne majorent pas leurs prix, soient encore plus vigilants et renoncent à publier des ouvrages financièrement problématiques, à la marge.
Pour les petits, paradoxalement, ça ne devrait pas avoir beaucoup d'impact. Ils ne visent pas la rentabilité, du moins pas à ce niveau d'écart, et leurs lecteurs non plus.
Mais la transition, sur la base des prix imprimés, peut être délicate, si les intervenants décident de majorer d'autant les futurs prix de vente. Dans l'intervalle, ils supporteront la majoration qui ne pourra pas être répercutée sur le public.
Reste à savoir quand la mesure sera effectivement appliquée: il faut des décrets d'application. Quoique Bercy a souvent la détente rapide.
Mon immortalité est provisoire.