Jean a écrit :
Mais tu as raison. Laissons venir et il nous restera toujours la possibilité de la désobéissance civique...
Hélas, je pense que tu surestimes grandement la capacité de rébellion de nos concitoyens.
Bull a écrit :Rarement, voire jamais à ma connaissance, je n'ai rencontré un tel manichéisme entre deux candidats républicains. Que ce soit pour des élections locales ou régionales.
Je me trompe peut-être, mais j'ai assez l'impression que l'un est surtout une réaction à l'autre.
Personnellement, je me suis toujours refusé à militer au sein d'une quelconque organisation ou parti. J'ai toujours pris soin d'être - politiquement - le plus neutre possible sur ce forum, et si en ce moment je sors du bois, c'est que, d'une part, et sans même parler de sa vision du monde et de l'économie, j'ai la conviction absolue que Nicolas Sarkozy est un danger pour nos libertés individuelles. Sa paranoïa, son agressivité, et le culte de la personnalité qu'il a érigé autour de lui ont des relents proprement terrifiants.
Très honnêtement, Ségolène Royal ne me convainc pas, et je ne suis pas certain qu'elle soit la solution à nos problèmes. Je suis même presque certain du contraire. Je veux bien admettre qu'elle puisse, dans l'intimité des ors de la République, être une virago autoritaire, MAIS... à la différence de Sarkozy qui muselle tout son staff et n'a personne pour le modérer, elle dans son propre camp, des gens qui ne s'en laisseront pas compter, ce qui garantira la tempérance dans son exercice du pouvoir.
Et d'autre part, je sais que c'est maintenant qu'il faut agir, parce qu'après, ça sera trop tard. Une fois élu, l'inertie qui ne tardera pas à se mettre en place, la démagogie laudative et l'usage immodéré du bâton qu'affectionne tant le candidat de l'UMP (comme il l'a montré au cours des cinq dernières années), tout cela fera que le combat cessera, faute de vrais combattants, et faute d'espaces laissés libres pour l'expression des derniers vrais opposants.
Je sais pertinemment qu'on ne convaincra pas les pro-Sarko, mais pour moi, face au danger que cet homme représente pour le modèle républicain à la française, il est vital que ceux qui pensaient s'abstenir n'en fasse rien, pour, de deux maux, choisir le moindre.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.